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grenoble la gigue des nanos necros technologies

Publie le dimanche 17 septembre 2006 par Open-Publishing

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Dialogue et transparence nulle part

La gigue des nanos

Un numéro de gigue d’André Vallini - président du Conseil général
de l’Isère - et des écotechs " Verts "

Gigue. Nom féminin (1650 ; de gigot). 1°) Familier. Voir jambe. « Avoir de grandes gigues ». (...) 2°) Danse d’origine anglaise ou irlandaise, consistant en mouvements rapides des jambes, des talons et des pieds exécutés par un danseur seul, sur un rythme vif à deux temps... (Le Petit Robert)

André Vallini, président du Conseil général de l’Isère, maître d’ouvrage de Minatec, écrit à Chirac, Villepin et Debré pour proposer la création d’une « instance internationale de contrôle des nanotechnologies » (Voir annexe 1). Après sept ans de « vigilance », et surtout, après la manifestation du 1er juin 2006 contre l’inauguration de Minatec, les 11 élus ADES, Verts, Alternatifs, de la Ville de Grenoble « demandent un moratoire sur Minatec ». (Voir annexe 2)
Il s’agit bien sûr d’une figure banale. Une brochette de politiciens ayant concouru, l’un activement (Vallini), les autres passivement (les écotechs Verts), à un projet désastreux (Minatec), tentent, face à un soudain émoi public, de se faire passer pour des lanceurs d’alerte contre leur propre forfait. Cette banalité, il ne faut pas se lasser de la relever. D’abord, nous n’avons pas si souvent l’occasion de sourire, même jaune, de nos politechnicules. Ensuite, même de façade, cette volte-face de Vallini et des Verts signale l’impact de l’opposition aux nécrotechnologies dans l’opinion. De simples citoyens ne l’emportent pas si souvent sur le techno-gratin, que l’on puisse ignorer cette petite victoire, ni ses ressorts. Pour verbales qu’elles soient, nous devons publier les concessions de Vallini et des Verts, afin de les rendre plus difficilement réversibles. Enfin ces revirements révèlent des contradictions et soulèvent des questions si épatantes, que nous les poserons jusqu’à obtenir des réponses claires, précises, et complètes.

Que dit Vallini ?
1°) « La compétition est féroce et il faut se donner les moyens de rester en tête. Minatec est un formidable accélérateur de progrès. »
2°) « Il faut entendre les craintes des opposants, leurs préoccupations. Grâce à eux, ma conscience citoyenne a été alertée, je me suis beaucoup documenté. Le fait d’en parler permet de se prémunir contre les dérives potentielles. Je souhaite simplement que l’inauguration se passe bien. »

Ce n’est plus de la gigue, mais le grand écart du classique. Rappelons que le « progrès » vanté par Vallini, c’est la miniaturisation, le perfectionnement et la prolifération de gadgets policiers, militaires et ludiques, censés alimenter les arsenaux et les rayons de la FNAC. (Puces à radio-fréquences lisibles à distance, RFID, micro-capteurs et « poussières de surveillance », capteurs biométriques, caméras et munitions « intelligentes », micro-drones, textiles camoufleurs et communicants, capteurs chimiques et biologiques, armes à visée infra-rouge, micro-capsules pour produits toxiques, exo-squelettes, stylos, frigos, vêtements, électro-ménager, objets communicants, etc.) Le progrès dans la destruction sociale et naturelle, dans l’extension du système technicien à l’homme-machine dans un monde-machine. Que les sous-systèmes techniciens (USA, Chine, Europe) se livrent à une compétition féroce pour rester en tête de ce « progrès » là, quoi de plus normal ? Quant à nous, sans-pouvoir, nous refusons cette dégradation, et à plus forte raison, sa « formidable accélération ».
Les nanotechnologies (et derrière, les « Technologies convergentes »), ne sont pas un projet scientifique, mais politique et philosophique, qui consiste non seulement à « améliorer la race » (eugénisme), mais aussi le milieu, la Terre et le Vivant (eubiologisme). Il n’y a pas dans ce projet de « dérives potentielles » qu’un peu de parlotte, psychanalyse ou talking cure, permettrait de mettre à jour et de dissiper, pour la simple raison que ce projet en lui-même vise le dévoiement. On voit que « la conscience citoyenne » d’André Vallini ne dépasse pas le cuir chevelu, et qu’il s’est fort peu documenté. Il reste vrai qu’il souhaitait que « l’inauguration se passe bien » ; c’est-à-dire sans opposition. Manque de chance, après avoir envahi le cocktail officiel au musée de Grenoble, occupé les locaux du Conseil général de l’Isère, et saboté un colloque à Minatec, les opposants aux nécrotechnologies défilaient à un millier malgré les gaz et les charges policières. Du coup Vallini doit rajouter un paragraphe de « conscience citoyenne » à son discours inaugural.

« Ces nouvelles technologies soulèvent des questions qu’il ne faut ni éluder, ni occulter, car personne aujourd’hui n’est capable de prévoir l’aboutissement réel de toutes ces recherches. C’est à nous, décideurs publics, d’ouvrir tous les débats nécessaires, de prévoir tous les contrôles indispensables... »

Oh, vraiment ? On parle du même Vallini qui célébrait Minatec, « ce grand projet créateur d’emplois, de richesses et de rayonnement pour toute l’Isère, dont le Conseil général a su prendre le risque d’être le pilote et qui est sans doute le grand projet d’avenir pour tout notre département. »
Mais dans ce même mouvement de sincérité qui l’anime, peut-être pourrait-il nous dire quelles sont ces questions « qu’il ne faut ni éluder, ni occulter » ; et qui les a éludées et occultées ? et pourquoi ? Il pourrait nous dire pourquoi « décideur public » , et si glorieux de l’être, il a pu décider et financer Minatec, avant « d’ouvrir tous les débats nécessaires, de prévoir tous les contrôles indispensables... » Il pourrait nous dire avec qui, et dans quelles conditions, il aurait dû avoir ces « débats nécessaires », consultations platoniques ou instances décisionnelles ? et quels sont les « contrôles indispensables » face au « tsunami des nanotechnologies », selon l’expression de Dupuy, rapporteur expert au Conseil général des Mines. Qu’il nous dise comment contrôler un tsunami ; comment il a pu, en notre nom, avec notre argent, sans notre accord, prendre « le risque de piloter » un projet de recherches dont « personne n’est capable de prévoir l’aboutissement réel », mais dont nous, simples citoyens, dénonçons haut et fort depuis trois ans toutes les évidentes malfaisances.
Est-il incompétent ? inconscient ? Ne devrait-il pas démissionner, lui et son Conseil général, et partir en Ardèche fonder une communauté d’éleveurs de chèvres ? N’est-il pas clair que la démocratie représentative, qui est aussi la démocratie technicienne, ne représente qu’elle-même ; la techno-caste du CEA, STMicro, Soitec, Memscap, HP, Schneider, Biopolis, l’UJF, l’INPG ? Que la plupart de ses décisions sont prises dans l’intérêt immédiat et prioritaire de cette techno-caste ?
Signe de confusion, dans l’hebdomadaire La Vie (1er juin 2006), Vallini poursuit tout à la fois ses autocongratulations et ses auto-critiques sur Minatec, les unes, d’ailleurs, aussi fallacieuses que les autres.

« Quand j’ai pris la présidence (NDR : du Conseil général), en mars 2001, le dossier dormait », raconte André Vallini, président PS du Conseil général. Trois mois plus tard, le département, promu maître d’œuvre, vote à l’unanimité son soutien au projet.(...) A 20 kilomètres, la petite ville de Crolles (8500 habitants) abrite le plus important investissement industriel jamais réalisé en France (3 milliards d’euros. NDR : 2,8 milliards en réalité) : l’Alliance, coopération que trois leaders mondiaux de semi-conducteurs - Motorola, Philips et STMicroelectronics - ont scellée pour produire des plaquettes de silicium avec une finesse de gravure de 90, et bientôt 32 nanomètres. « C’est grâce à Minatec que l’Alliance a pu se faire », se félicite André Vallini.(...) Mais le président du Conseil général reconnaît aujourd’hui « être secoué » par ses lectures sur les risques liés aux nanos. « Je ne savais pas tout cela quand nous avons pris cette décision, avoue-t-il. Si c’était à refaire, j’organiserais le débat plus en amont. »

« Le dossier dormait » ; Vallini le réveille d’un baiser à 39 M€, la part du Conseil général sur les 113 M€ de fonds publics gaspillés dans Minatec. Du point de vue social, ces 113 millions ne représentent qu’une part de la prédation de la techno-caste sur les techno-serfs.
Si le département « vote à l’unanimité son soutien au projet », y compris avec les voix des élus Verts, Catherine Brette et Serge Revel, on voit ce qu’il reste de la « vigilance » et de « l’opposition » des écotechs « au développement des nanotechnologies » (cf. Annexe 2)
Si « c’est grâce à Minatec que l’Alliance a pu se faire », Vallini a perdu une merveilleuse occasion de se taire, tant L’Alliance condense de malfaisances sociales et écologiques, au point d’atteindre la perfection du parangon.

Soit le plus coûteux investissement industriel privé, jamais réalisé en France, en partie sur fonds publics, 543 M€, dont 50 millions du Conseil général de l’Isère . Pour fabriquer ses puces, l’Alliance pille l’eau du Grésivaudan, y compris pendant les périodes de sécheresse et de canicule, imposant à la commune de Crolles des indemnités écrasantes (150 000 € par heure), en cas de rupture de fourniture. L’arrivée de 6000 familles, dont 2000 ingénieurs texans, canadiens, allemands, etc, entraîne une flambée et des coûts, la destruction des sols agricoles, la relégation des populations locales, l’urbanisation de la vallée. L’Alliance utilise, stocke, et répand des produits explosifs et toxiques pour la production de ses puces. Pour quoi faire ces puces ? Essentiellement des téléphones portables, c’est-à-dire, assez vite, des déchets électroniques toxiques, expédiés à pleines cales vers les dépôts d’ordures chinois.
Qu’importe à Vallini ? « ...nous avons une opportunité à saisir : faire de l’Isère l’un des trois ou quatre premiers sites mondiaux qui comptent demain dans les nouvelles technologies. »
Et dire que sans Minatec, ce « formidable accélérateur de progrès », sans ces laboratoires et chercheurs au service de l’Alliance, nous aurions manqué toute cette « destruction créatrice », comme disent les économistes. Imagine-t-on Vallini présider un banal département de montagne ?... et pourquoi pas la Société d’Histoire de la Noix du Dauphiné, tant qu’on y est ?

Contrairement à ce qu’il « reconnaît », ce n’est pas d’aujourd’hui que Vallini a été « secoué par ses lectures sur les risques liés aux nanos » .
En décembre 2004, les opposants à Minatec l’avaient déjà bien gaulé en occupant une grue du chantier et en diffusant leurs critiques dans toute l’agglomération. Quelques jours plus tard, le Conseil général consacrait une réunion à Minatec.

« A l’issue de la présentation, Max Micoud (Grenoble, UMP) demandait la parole pour féliciter l’opération : « Il faut le dire, c’est l’ensemble du système Minatec qui est bon, on tient les délais... » Dans sa foulée, l’assemblée de gauche à droite louait l’esprit Minatec. Et Guy Cabanel (Meylan, UMP) saluait le travail de Jean Therme, directeur du site grenoblois du CEA.
Le seul bémol au satisfecit ambiant est venu non pas de droite, mais de gauche... d’Olivier Bertrand (Grenoble 1, les Verts). Ce qui a eu le don d’agacer le président André Vallini qui, en lui donnant la parole, ne l’a pas « manqué » : « Allez, monsieur Bertrand expliquez-nous ce que faisaient ces gens dans les grues cette semaine ? »

Et l’élu des Verts s’est expliqué : « Le projet Minatec coûte trop cher au département, à l’heure où d’autres budgets baissent. De plus, le débat sur les nanotechnologies n’a jamais eu lieu en Isère. On ne peut pas se contenter de la communication, il faut du débat et de l’information. » (...)
Au final, le rapport enregistrait tout de même une abstention prévisible... Olivier Bertrand. »

On voit que dès 2004, Vallini « agacé », avait bien noté l’opposition à Minatec et aux nanotechnologies ; quant aux « risques des nanos », cela faisait un an que Pièces et Main d’œuvre les avait dénoncés , à travers des lettres qui circulaient même au Conseil général de l’Isère. « L’opposition » des Verts à Minatec et aux nanotechnologies, nous la mesurons autant qu’eux-mêmes. De juin 2001 à décembre 2004, ils seront passés du soutien enthousiaste au projet, à l’abstention cauteleuse, au « bémol ». Olivier Bertrand, nouvel élu Vert et ancien permanent de GO (un groupuscule local, issu du PS), ne pouvait expliquer « ce que faisaient ces gens » dans les grues de Minatec. Il lui aurait fallu dénoncer les puces sous-cutanées, les implants, les RFID, les logiciels de biométrie, les dispositifs de contrôle et de surveillance électronique, les armes « intelligentes » et les gadgets insanes, la technification de l’homme et du monde, la liaison recherche-industrie, le « développement durable » ; et il ne le pouvait pas plus alors que maintenant, pour des raisons psychologiques, politiques, et sociologiques :

1°) Question de face et de boutique, les écotechs occultent et minimisent tant qu’ils peuvent, une contestation née en dehors d’eux, sur un terrain qu’ils prétendent monopoliser.

2°) Captifs de leur alliance avec le PS pour leur fantôme d’existence politique, leurs postes d’élus, et leurs indemnités, ils ne peuvent contester son maître-projet durant ce mandat. Tout au plus peuvent-ils geindre sur certains effets d’un développement qu’ils soutiennent, et encore, dans leurs aspects les plus dérisoires. Ainsi n’est-il pas question de dénoncer la construction d’un grand stade de foot, ni le sport spectacle, business, l’idéologie footballistique, mais l’emplacement de ce stade, et l’abattage de quelques arbres. Destot est plus cohérent. Puisque de la droite aux Verts, tous veulent une méga-technopole, de Voiron à Vizille, et de Vizille à Crolles, il est normal d’avoir avec une grande maison de la culture, avec un grand orchestre baroque, un grand parc central, un grand stade d’agglomération, un grand périphérique avec tunnel, etc.

3°) Que ce soit au niveau électoral (Ades, Verts), ou dans les « assoces » (Frapna, AR2PC), les universitaires, ingénieurs, techniciens, cadres, donnent le ton (exemples : Avrillier, Comparat, Fristot, Kermen, Jousselin, Wilson, Manivelle, etc). Formatés dans les mêmes filières que leurs collègues de gauche à droite, voire « apolitiques », ils partagent l’idée qu’on peut résoudre toutes les contradictions politiques par des surcroîts de technique. Pour l’anecdote, voici quatre ans, le leader des écotechs grenoblois, malgré les informations prodiguées, n’arrivait pas à être « contre les OGM ». Non seulement, il n’était pas même joséboviste, mais il prétendait « soutenir le père de José Bové » - un scientifique partisan des manipulations génétiques, et d’expériences supplémentaires, pour juger des OGM. Il est lassant de sans cesse donner ses perles à ces cochons-là, et d’avoir toujours à mettre leur « logiciel » à jour.
Qui plus est, dans une technopole imprégnée de cent ans d’idéologie technicienne, n’importe quel artiste ou garçon de café « sait » de confiance que Minatec représente le progrès, et que « c’est bon pour la ville ». Idem dans les groupes écolo-citoyens, gauchistes, radicaux, alternatifs : il suffit que le néo-paysan Gérard Leras (Vert), soit propulsé à la vice-présidence de la région Rhône-Alpes, par la grâce du PS, pour se mettre à jargonner en faveur du TGV Lyon-Turin, au nom de la rationalité économique, et de l’inévitable croissance du trafic marchandise, scientifiquement documentée par les « études techniques ».

Dans leur communiqué du 3 juin 2006, le groupe des 11 élus Ades, Verts, Alternatifs de Grenoble demandaient, on l’a vu, « un moratoire sur Minatec ».
Pourquoi en 2006 et non pas en 2001 ? Quand et pourquoi ont-ils changé d’avis ? Pourquoi un moratoire et non pas l’arrêt de Minatec ? Qu’ont-ils fait depuis trois mois pour obtenir ce moratoire ? Que feront-ils, concrètement, pour l’obtenir ? Rien sans doute, ou si peu, pour les raisons données ci-dessus. On dira, à quoi bon les questionner, si leur veulerie va sans dire ? Justement, pour qu’elle n’aille pas sans dire. Qu’elle leur coûte en termes de bonne conscience et d’audience politique. Pour montrer qu’il ne tient, et qu’il n’a jamais tenu qu’à nous que l’opinion n’entende la critique candide, ingénue, qu’au fond de soi chacun porte sur l’état du monde. La déchéance écotech n’est, et n’était pas, fatale. Quand a reflué la vague contestataire, devenue surtout « écologiste » et « anti-nucléaire », entre 1975 et 1978, elle a laissé sur le sable quelques batteurs de grève qui ont fondé leur petite boutique sur le ramassage des épaves. Les écotechs (Ades, Verts, Frapna & Cie), sont les brocanteurs de ces déchets marins.

Du côté des rieurs, on lira avec bonne humeur « Minatec, nanosciences, mégarisques... ». Ce texte de Marie-Odile Novelli, « Vice Présidente du Conseil Régional Rhône-Alpes, Groupe Les Verts, Conseillère de l’Isère, et complétée par Olivier Bertrand, Conseiller Général Vert de l’Isère », a été publié avec un merveilleux à-propos quatre jours après la manifestation contre Minatec, sur un site des Verts . C’est-à-dire qu’il s’agit surtout de rassurer les Verts de base, « secoués », eux aussi, par les critiques des nanos. On épargnera au lecteur l’exégèse de cette encyclique qui, après tout, reprend pour l’essentiel, la trame, les éléments, les références des textes de Pièces et Main d’œuvre. La plus-value des Verts consiste à substituer le terme « mégarisques » à celui de « maxiservitude » employé par PMO , et ce n’est pas insignifiant. De « grands risques » n’équivalent pas, ni en magnitude, ni en probabilité, ni en nature, à une « servitude maximale ». Le « grand risque », le « risque majeur », c’est la niche politique des écotechs. Et l’on sait comment ils y répondent : par la « culture du risque ». Dressage des populations, exercices d’alerte, pastilles d’iode aux voisins de l’Institut Laue-Langevin, à Fontaine, salles de confinement dans la Zone chimique de Pont-de-Claix, réunions de « sensibilisation » organisées par Kermen, élu vert grenoblois. Nous n’avons quant à nous aucun doute sur ce que signifie l’avènement des nanotechnologies : une avancée irréversible dans le techno-totalitarisme. A comparer avec l’ondoyant babillage des Verts :

« Pourquoi nous avons voté contre le « fabuleux » projet Micro-Nano(bio)TEChnologies « MINATEC » de Grenoble (Isère)
(Quand Où )

MINATEC, pôle européen exceptionnel de recherche en micro et nanotechnologies a été inauguré ces jours-ci dans l’euphorie, à l’exception d’un groupe actif d’opposants radicaux aux « nécrotechnologies » (OGN), et des Verts (sic), notamment le groupe d’élus Verts de la Région Rhône-Alpes et de l’agglomération grenobloise, non opposés à la recherche fondamentale sur les nanos mais ayant voté contre le projet en l’état... (non opposés à la chèvre mais ayant voté contre le chou en gratin).

Voilà les raisons pour lesquelles, au fur et à mesure de l’évolution de nos connaissances sur le sujet (ah, cette pudique « évolution de nos connaissances »), en tant que Conseillers régionaux Verts, élus depuis 2004, nous avons voté contre les rapports octroyant des subventions au projet MINATEC (En réalité, pas avant le 18 mai 2005, lors d’un vote au Conseil Régional, comme le précise une note en bas de page. Ce qui laisse pendante la question de savoir quand et pourquoi, les Verts auraient changé d’avis sur Minatec)

Un dernier pas de gigue avec André Vallini.

Le Daubé, 5 juin 2006 : « Il n’est paraît-il, jamais trop tard pour bien faire... Au lendemain de l’inauguration de Minatec et des protestations des « anti-nanos », André Vallini, président du Conseil général de l’Isère (maître d’ouvrage du projet) a déclaré : « J’ai entendu les inquiétudes légitimes qui s’expriment, notamment ici, à Grenoble, depuis quelques jours et je souhaite qu’on y réponde. Je propose donc de réfléchir rapidement à la création d’une instance internationale de contrôle des nanotechnologies qui pourrait s’inspirer de l’agence internationale de l’énergie atomique en matière nucléaire mais qui associerait aux Etats, les organisations non gouvernementales. Je prendrai, dans les prochaines semaines une initiative en ce sens au plan national et européen. ».

Quand même Le Daubé persifle, on ne va pas en rajouter. Mais pour mesurer le sérieux de cette proposition, rappelons que l’Agence internationale de contrôle de l’énergie atomique a été le fourrier idéal de la dissémination nucléaire, civile et militaire . En réalité, Vallini a dit n’importe quoi qui aurait l’air « noble et humaniste », parce que ce mirliflore départemental se peaufine, depuis sa présidence de la commission d’enquête sur Outreau, surtout, un profil de « grande conscience » à la Badinter censé lui valoir un jour la garde des sceaux dans un gouvernement socialiste. On soignera ce portrait dans une prochaine livraison.

Pièces et Main d’Œuvre
Grenoble, 16 septembre 2006

Voir annexes ci-dessous

Retrouvez ce texte et bien d’autres sur

http://www.piecesetmaindoeuvre.com/

Annexe 1

Monsieur Jean-Louis Debré
Président
Assemblée nationale
126 rue de l’Université
75007 Paris

Monsieur le Président,

Le 2 juin dernier, nous avons inauguré à Grenoble le pôle d’innovation Minatec, dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par le Conseil général de l’Isère et qui va permettre la création de liens très forts entre l’enseignement supérieur, la recherche et le tissu industriel local des micro et nanotechnologies.

Grâce à Minatec, premier pôle européen dans les micro et nanotechnologies, la France va pouvoir jouer un rôle majeur dans la compétition que se livrent les Etats-Unis, l’Asie et l’Europe pour la maîtrise de l’infiniment petit.

Les applications des micro et nanotechnologies semblent en fait aujourd’hui quasiment illimitées : informatique, biologie, médecine, communication, environnement, transports, sans compter celles qui pourront être mises en évidence par la recherche.

Ces nouvelles technologies soulèvent toutefois des questions qu’il ne faut ni éluder, ni occulter car personne n’est aujourd’hui capable de prévoir l’aboutissement réel des recherches qui seront menées, notamment à Minatec.

Il est donc de la responsabilité des pouvoirs publics d’entendre les craintes légitimes suscitées par les nanotechnologies et d’y répondre en ouvrant tous les débats nécessaires, en offrant toutes les informations utiles, en prévoyant tous les contrôles indispensables.

C’est pourquoi je vous propose que la France prenne l’initiative, au niveau international, de la création d’une instance de contrôle et de suivi des nanotechnologies, qui pourrait s’inspirer de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et qui associerait aux Etats les organisations non gouvernementales.

Cette démarche peut relever du pouvoir exécutif et j’ai bien sûr saisi le Président de la République et le Premier ministre de ma proposition, mais une initiative parlementaire peut aussi être envisagée.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Le Président du Conseil général

André Vallini

Député " vert " de l’Isère

Annexe 2

Communiqué de presse
NANOSOCIÉTÉ = MÉGAPOLICE

samedi 3 juin 2006, le groupe des éluEs ADES-Verts-Alternatifs à la Ville de Grenoble

Pour l’inauguration de Minatec, l’ampleur des dispositifs de sécurité et l’action musclée de la police ont remplacé le débat public nécessaire sur ces nouvelles technologies. Des manifestations dont
l’objet est de lancer l’alerte sur le type de société de demain se sont déroulées globalement pacifiquement. Quelques débordements ont eu lieu et nous les condamnons.

Nous sommes révoltés par l’arrestation de jeunes pacifiques, par leur interpellation, et par les perquisitions faites à leur domicile.

Aujourd’hui nanosociété = mégapolice

Les nanotechnologies nous sont aujourd’hui imposées sans qu’aucune information n’ait été faite au public, sans que de vrais débats pluralistes n’aient eu lieu. Ces projets n’ont même pas été débattus
pendant les campagnes électorales qui auraient pu permettre de valider ou d’invalider ces choix par les citoyens.

Depuis longtemps, les élus écologistes s’opposent au développement des nanotechnologies à travers différentes interrogations : quels impacts sur la santé et sur l’environnement ? Quelle société se
prépare pour demain ?
Nous avons toujours été opposés à l’utilisation de l’argent public au bénéfice d’entreprises privées sans garantie d’utilité sociale et écologique.

Nous demandons un moratoire sur Minatec.

Le groupe de 11 élUes " écologistes ADES, Verts, Alternatifs "

élus ps " verts " ump centristes droite extréme Saloperies Partout

Dialogue et transparence nulle part