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Rapide aperçu de l’histoire des Cinq (par jacqueline Roussie).
Le contexte :
Depuis la révolution castriste, sabotages, attentats de toutes formes se sont multipliés contre Cuba, fomentés depuis les Etats-Unis, encouragés au plus haut niveau. En janvier 1960 Allen Dulles, directeur de la CIA crée « la force spéciale » chargée d’actions de subversion contre Cuba.
Les résultats ne se font pas attendre, comme on peut en juger par l’attentat contre le navire français « La Coubre » dans le port de La Havane le 4 mars 1960, qui a coûté la vie à 75 personnes.
Le sous-secrétaire d’Etat assistant pour les Affaires interaméricaines Lester D.Mallory écrit à son secrétaire d’Etat Roy R. Rubottom, le 6 avril 1960, dans un mémorandum :
« La majorité des Cubains soutiennent Castro, il n’y a pas d’opposition politique efficace…Tous les moyens doivent être entrepris rapidement pour affaiblir la vie économique de Cuba…Une mesure qui pourrait avoir un très fort impact serait de refuser tout financement et livraison à Cuba, ce qui réduirait les revenus monétaires et les salaires réels et provoquerait la famine, le désespoir et le renversement du gouvernement »
Autre crime particulièrement horrible, parmi tant d’autres, celui contre l’avion de la « Cubana » qui a fait 73 morts le 6 octobre 1976, et dont les concepteurs d’origine cubaine Orlando Bosch et Luis Posada Carriles (citoyen vénézuélien) coulent des jours tranquilles à Miami. Orlando Bosch explique dans le journal catalan « la vanguardia » du 16 août 2006 : « Nous avions convenu à Saint-Domingue (lors de la constitution du Commandement des organisations révolutionnaires, en 1976) que tout ce qui sortait de Cuba pour servir la gloire de Fidel devait courir les mêmes risques que ceux qui, comme nous, combattaient la tyrannie. »… Cet avion ramenait à Cuba des jeunes médaillés d’or en escrime alors bien sûr…Le Venezuela réclame toujours en vain aux USA le renvoi de Posada Carriles pour le juger ! Orlando Bosch, lui, a été gracié par G. Bush père en 1990.
Le blocus contre Cuba continue, au mépris de la volonté d’une très grande majorité de nations (En octobre 2008 :185 contre le blocus ; 3 pour le maintien du blocus ; 2 abstentions).
Cuba n’a que trop souffert de la politique agressive des Etats-Unis, particulièrement depuis la révolution. Les Etats-Unis n’ont jamais accepté les choix de société des Cubains, qui pourtant ne concernent qu’eux.
Après la chute des régimes socialistes des pays de l’Est, les Etats-Unis ont pensé que le moment était venu de porter le coup de grâce contre Cuba. Ils ont alors multiplié les attentats, essentiellement contre des infrastructures touristiques, attentats financés par la Fondation nationale cubano-américaine. Le tourisme, source de devises pour Cuba devait être combattu pour asphyxier l’île et en finir ainsi avec le régime. L’année 1997 a été particulièrement riche en attentats, une vingtaine ! L’un d’eux, celui du 4 septembre 1997 contre l’hôtel Capocabana a coûté la vie à un jeune italien, Fabio Di Celmo.
Ces attentats auraient pu être beaucoup plus nombreux et meurtriers sans la présence d’agents Cubains qui infiltraient, pour les prévenir, la mafia cubano-américain de Floride.
Le rôle et l’histoire des Cinq :
Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, Ramon Labañino, Fernando Gonzalez, et René gonzalez, les Cinq comme on les appelle, étaient précisément à Miami comme agents Cubains pour empêcher de tels attentats. Ils étaient membres du réseau « Avispa ».
En octobre 1997, des relations se sont établies entre l’administration des Etats-Unis (par l’intermédiaire de la Section des intérêts des USA, la SINA), et celle de Cuba (par le ministère cubain des Relations extérieures, MINREX) pour lutter contre les attentats. C’est dans ce climat favorable qu’en juin 1998 une délégation du F.B.I. s’est rendue à La Havane où il lui a été remis un dossier impressionnant sur les activités des terroristes de Floride. Trois mois plus tard, étaient arrêtés ceux-là mêmes qui avaient permis la constitution du dossier. Entre temps, le sinistre Hector Pesquera avait été nommé à la tête du FBI de Sud Floride. C’est ainsi que les Cinq sont en prison depuis le 12 septembre 1998. (Pesquera fera passer à la broyeuse le dossier de Posada Carriles à Miami).
Ces cinq cubains ont été injustement condamnés en 2001 à de très lourdes peines alors qu’ils n’ont fait que le travail de protéger leur pays contre des attentats. Il est vrai qu’à Miami, ils ne pouvaient espérer de jugement impartial.
Le 27 mai 2005, la commission des droits de l’homme de l’ONU sur les détentions arbitraires a estimé la détention des Cinq « arbitraire et illégale » !
Leur jugement traîne en longueur, les appels se sont multipliés, les uns annulant les autres, jusqu’au résultat donné le 4 juin 2008 par le panel des trois juges de la cour d’Atlanta chargé de leur dossier d’appel. Trois des Cinq doivent voir leurs peines revues à la baisse, par la même cour de Miami.( C’est fait depuis le 13 octobre 2009 pour Antonio qui a eu sa peine ramenée à 20 ans, ce qui est énorme quand on est innocent !). Les peines de René et Gerardo, elles, sont maintenues. Pour René, il s’agissait d’une peine de quinze années de prison, pour Gerardo, une double condamnation à vie plus quinze années. Sympathique décision, pour Gerardo qui « fêtait » ce 4 juin son 44ième anniversaire…
Ce verdict est d’autant plus injuste que les trois juges n’étaient pas d’accord entre eux, en particulier concernant la condamnation de Gerardo. Que le juge d’extrême droite, William Pryor, ait pesé de tout son poids pour maintenir cette condamnation n’a pas surpris, il a été nommé par George Bush dans ce but ! La juge Phyllis Kravitch quant à elle a fait un travail courageux dans un climat délétère, en remettant un dossier de seize pages où elle réfutait la culpabilité de Gerardo. Le troisième juge, Stanley Birch qui, en 2005 avait estimé le jugement de Miami non impartial, a cette fois dégagé en touche en s’en remettant à la Cour Suprême pour trancher. Seulement voilà, cette Cour Suprême a refusé de réexaminer le cas, le 15 juin 2009, en dépit des très nombreuses sollicitations d’« amis de la cour ». Elle a suivi en cela l’avis négatif du gouvernement pour une révision du procès par cette Cour.
Les accusations principales reposent uniquement sur des intentions prêtées aux Cinq : intention d’espionner, intention de commettre un meurtre, etc. Pas la moindre preuve n’a pu être fournie ! Il s’agit en fait d’un procès politique ! A cette injustice, s’ajoute pour Gerardo et René, celle de ne pouvoir recevoir de visite de leurs épouses. Les visas d’entrée aux Etats-Unis leur sont systématiquement refusés par les Etats-Unis.
Nous en sommes là !
Que pouvons-nous faire ?
D’abord parler autour de soi de cette affaire incroyable, la faire connaître.
Comme il est manifeste, depuis les onze longues années que dure cette farce, qu’il ne faut rien espérer de plus sur le plan de la justice des Etats-Unis, seule l’opinion publique peut avoir de l’influence sur le plan politique. Il faut intervenir auprès du gouvernement US.
Ce n’est pas un hasard si aux Etats-Unis (sauf en Floride), et dans nos pays occidentaux on ne parle jamais de cette affaire. Malgré ce silence complice, la vérité fait son chemin, des comités de défense des Cinq se sont crées un peu partout dans le monde.
Les Cinq reçoivent un courrier impressionnant des quatre coins de la planète.
Il faut maintenant obtenir du Président Obama une « clémence exécutive » pour ces cinq hommes qui n’ont que trop souffert depuis plus de 11 ans, et sont restés un exemple de dignité que l’on ne peut qu’admirer. Le prix Nobel de la Paix donné au Président Obama peut-être une excellente occasion pour lui écrire à leur sujet. Son adresse :
Monsieur le Président Obama.
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500
Il est possible de se tenir au courant de l’histoire des Cinq grâce au site : www.freeforfive.org
Messages
1. histoire des cinq Cubains, 22 octobre 2009, 16:26, par Claude Deloume
Merci Jacqueline pour cet article et tout ce que tu fais pour les Cinq !
A voir aussi le bouquin de Salim Lamrani, ici par exemple.
2. histoire des cinq Cubains, 5 novembre 2009, 18:32, par IGOR LEON ARATAN
BEUNO PRIMERO QUE NADA SALUDOS.
PUES LEI TUS INFORMACIONES SOBRE LOS CINCO.EN REALIDAD ERAN 27 JOVENES ?QUE ALGUNOS CONOCI EN CUBA.NO HAY MISTERIO.ESTUVE EN LOS MEDIOS DE LOS SERVICIOS DE INFORMACION CUBANOS.
HACE MUCHO TIEMPO,QUE PREPARO UN DOCUMENTAL SOBRE TODOS ESA PAETE DE LA HISTORIA.
YAN DE LA ISLA DE CROIX ?ME CONOCE Y SOMOS AMIGIOS.
SI TE PUEDO DECIR QUE A PESAR DE ERRORES HUMANOSQUE LOS SERVICIOS DE PROTECCION DE CUBA ?,DIVERSOS SERVICIOS Y LAS CONTRADICCIONES QUE ENTRE NOSOTROS MMISMOS SE PRODUCIERON pocos logran entender que criticar la revolucion,no dejamos de intentar de procurar "documentos" desclasificados y testimonios de varias tendencias distintas sequimos pacientemente fabricando un documental en el cual,nececesitamos tiempo y paciencia y si logro saber en que fecha terminaremos ese documental y deseo que se presente en primera en la isla de groux,a quienes les debo el placer de descubrir verdades de fuera de los reflejos pavlovianos ;EL FESTIVAL DE GROIX MERECE EL TIEMPO QUE CONSTRUCCION DE ESA HISTORIA.AUNQUE MIL DIFICULTADES PARA MI ES UN DEBER DE HONESTIDAD.SI SERA REVOLUCIONARIA ES MAS BIEN CLARO..NO QUEREMOS DEJAR UNA INTERPRETACION UNICA DE LA EXTREMA DERCHA CUBANA SER LOS UNICOS INTERPRETES DE ESA HISTORIA SECRETA QUE CMENZO CON LA EXPLOSIICION DE LA COUBRE.
DISCULPA MI ESCRITURA EN CUBANO.SI YAN LEE ESTO TE CONOCERA MAS. MANDAMME SI LO DESEAS PREGUNTAS Y SI PUEDO TE RESPONDO. GRACIAS POR TU SENCIBILIDAD. IGOR LEON ARATAN. CHAO
3. histoire des cinq Cubains, 19 novembre 2009, 13:51, par luis lera
J’admire toutes perspicacités parce que elles ont dans leurs récurrences un capital de vérités. J’admire aussi les fidélités aux idées justes que rien ni personne ne peut dérouter . J’adore aussi dans certaines circonstances dire bravo a cette forme têtue de courage/ vérité luis lera