Accueil > l’extrême gauche est le véritable vainqueur du scrutin aux Pays-Bas

l’extrême gauche est le véritable vainqueur du scrutin aux Pays-Bas

Publie le dimanche 26 novembre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

La tradition respectée (24/11/2006) (ds dernière heure, press. Belge)

Balkenende rempile, mais l’extrême gauche est le véritable vainqueur du scrutin aux Pays-Bas

LA HAYE La tradition a donc une fois de plus été respectée mercredi aux Pays-Bas : tout Premier ministre sortant qui se représente aux élections législatives est invariablement reconduit dans ses fonctions, et ce, depuis le début des années 70.

Jan Peter Balkenende n’a toutefois pas de quoi afficher un large sourire : si les chrétiens-démocrates sont bien restés le premier parti sur l’échiquier politique au soir du scrutin de mercredi, le CDA a perdu quelques plumes dans l’aventure.

Le CDA a en effet remporté 41 sièges, soit une perte de 3 sièges par rapport aux législatives de 2003.

Les travaillistes du PvdA sont quant à eux bien loin d’avoir réalisé le score que certains sondages lui prédisaient : ils ont perdu 10 sièges, n’en conservant que 32.

"Nous sommes encore une fois le premier parti. Quatre années d’efforts sont récompensées, et cela me rend fier" , s’est toutefois félicité le Premier ministre Balkenende. "Les résultats électoraux sont compliqués" , a-t-il toutefois admis en faisant allusion à l’éparpillement des voix - pas moins de dix partis seront présents dans la future Chambre - prévoyant un "casse-tête" dans la constitution du futur gouvernement.

Le CDA et le PvDA devraient toutefois constituer l’ossature du futur gouvernement, avec l’appoint d’un troisième parti.

Le grand gagnant, quoi qu’il en soit, est finalement le Parti socialiste (SP), devenu troisième formation du Parlement en raflant 26 des 150 sièges, soit 17 de plus qu’aux législatives de 2003.

Le socialisme du SP est toutefois teinté d’extrême gauche. Il s’agit en fait d’un parti antilibéral aux lointaines racines maoïstes. Jan Marijnissen, son président, a promis une aide pour les petits salaires et une politique plus humaine à l’égard des demandeurs d’asile et des immigrants, cibles depuis quatre ans d’une politique de répression.

Il fut par ailleurs le principal défenseur du "non" au référendum de 2005 qui a donné le coup de grâce à la Constitution européenne que les Français avaient repoussée trois jours plus tôt.

À l’autre bout de l’échiquier, le parti de la liberté du député populiste Geert Wilders, qui avait lui aussi milité contre la ratification du traité européen, a raflé 5,9 % des voix et aura 9 sièges dans la nouvelle Chambre, alors qu’il était seul jusqu’à présent. Il se distingue par contre totalement du SP sur le thème de l’immigration : il est en fait à l’origine du projet de loi exigeant l’interdiction du port de la burqa en public annoncé par le gouvernement sortant. Pendant sa campagne, il a plusieurs fois dénoncé un "tsunami d’islamisation".

Messages