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la fac de lettres de BORDEAUX III se lance dans la grève

Publie le mardi 13 novembre 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Enfin, la fac de LETTRES de BORDEAUX III se met en grève, et il y a également un frémissement du côté de la fac de DROIT de BORDEAUX IV, comme il y a 2 ans. Ce qui est assez rare pour le souligner.

Et dire que M. SINGARAVELOU, président de l’université de Bordeaux III, disait lors de sa visite en Inde avec Pécresse (entre le 1er et 3 novembre dernier), que nos facs étaient frileuses.

Je vous rappelle aussi que Pécresse, lors de cette visite en Inde, a dit que notre université est une des meilleures au monde, notamment en maths.

Alors, question : - pourquoi veut-elle changer notre système universitaire, si c’est le meilleur au monde ?

Même les USA, malgré l’entrée des entreprises privées dans la recherche n’atteint pas le summum, pillant sans scrupules ( monnaie is the monnaie) nos doctorants !!!

Nos facs étant les meilleures, il est donc normal de les défendre contre toute dégradation politique.

Messages

  • essayer de faire passer des infos sur les actions a suivre sur bordeaux, le site d’hacktivismes etant bloqué.
    merci est bonne lutte

  • Bonjour, je suis étudiant en géographie à Bordeaux 3 actuellement en échange pour un an à l’université de Montréal. J’ai commencé à entendre parler de la loi Pecresse et des mouvements des universités contre ça.
    Je suis actuellement dans le système universitaire nord-américain et donc celui vers lequel s’acheminerait nos universités françaises avec la loi LRU. Et pour dire vrai, je trouve les réactions assez extremistes, en effet, le problème n’est pas la loi en elle-même car l’idée est bonne (désolé si je choque), cela permet notamment de développer les crédits de recherches et de ramener un certain niveau dans les universités de France (pas que le niveau soit mauvais, juste que les crédits alloués ne suffissent pas à garder de bons professeurs qui preferent partir à l’étranger et à assurer de bonnes conditions de cours). le problème de la loi va être son application, c’est cela qu’il faut surveiller ! Alors s’élever et gronder avant même de savoir quels vont êtres les modalités d’application d’une loi, qui, si elle est bien menée et mis en place dans une certaine mesure, ne pourrait qu’améliorer nos universités, je trouve ça dommage.
    Mais comme on dit, les gens sont plus enclins à critiquer qu’à proposer des solutions. Et ne vous inquiétez pas, je me compte parmi cela, car j’étais dans les rangs de ceux qui luttaient contre le CPE il y a deux ans. Mais il faut savoir faire la part des choses, et se dire que toute réforme n’est pas forcement mauvaise.

    Thomas
    tomroth85@hotmail.com

    • Ben dis, tu dois avoir un peu d’argent devant toi pour partir en erasmus au Canada ? L’avion c’est pas donné à tout le monde, notamment aux enfants d’ouvriers.

      Pas d’accord avec toi, car c’est pas au privé d’entretenir nos facs, mais à l’Etat, c’est un espace et un service public qui concerne tous les citoyens.

      Mais tu ne dis mot du montant des inscriptions. Certains pays européens sont en train d’en faire les frais au niveau universitaire. A les en croire, c’est pas joyeux. Tiens, en Angleterre par exemple, les jeunes de la classe moyenne, pas ouvrière non, sont obligés d’emprunter chaque année 4000 euros pour s’inscrire à la fac. Comment est-il possible de s’endetter autant avant même d’avoir un boulot correct ? C’est ça l’avenir que tu préconises aux jeunes ? Voilà déjà une première barrière sélective par l’argent qui laissera sur le trottoir bon nombre de jeunes, intelligents, qui viennent du monde ouvrier ou modeste. Au nom de l’égalité des chances, c’est tout simplement insupportable !!! L’Etat peut mieux faire, surtout quand il offre 15 milliards d’euros aux plus riches, payés par les salariés qui ne sont pas dupes, loin de là.

      Ne t’en déplaise, la grève est donc justifiée.

    • Alors déjà ton message commence moyennement.... Parce que sortir à tort et à travers la vindication "classe ouvrière", enfin bref....

      Si je suis parti en échange :
      1) c’est grâce aux programmes d’échanges offerts par la fac, et non par l’Etat
      2) L’avion coute cher oui, mais j’ai travaillé toute l’année en même temps que mes études pour me payer ce billet et ma vie au Canada
      3) Et la seule aide que me verse l’état, c’est une bourse de 1000€ pour l’année (c’est bien avec ça que je vais survivre tiens)
      4) Je suis peut-être pas issu de la classe ouvrière (ce qui semble être LE critère selon toi pour revendiquer), mais de la classe moyenne, et ça m’a pas empeché de me demmerder tout seul pour faire mes études.

      Passé cette réponse à tes petites piques gratuites, on peut revenir dans le sujet sérieusement (parce que c’est quand même le but, parler et discuter de la loi et pas d’attaquer les gens qui en parlent comme tu le fais)

      On est d’accord sur le fait que privatiser totalement l’université serait une enorme erreur et pousserait à la rentabilité plutot qu’au savoir. Après, pour le reste, on est pas d’accord. Le fait d’ouvrir (je dis bien d’ouvrir, pas de laisser rentrer n’importe quoi) les universités à certaines compétences privés pourrait amener à des améliorations à la fac : l’ouverture de filières plus professionnalisantes (ce qui lui fait enormement défaut à l’’heure actuelle : Quand tu sors de la faculté, tu as des connaissances théoriques, mais aucune formation à une catégorie de métiers). Le développement de la recherche, et oui, les crédits, il faut les trouver, et j’ai beau être pour un Etat social, il y a un moment où les citoyens ne pourront pas financer toutes les augmentations de crédits que demande la recherche universitaire. Je dis ça parce que j’ai justement l’occasion de voir un peu comment fonctionne le système à l’extreme que propose la loi Pecresse avec mon université à Montréal...
      Pour l’histoire de dire que l’université est un espace public, oui, mais justement, ce ne serait pas ça son point faible ? Les citoyens abusent de ce service public : Combien d’étudiants sont à la fac par défaut ? Combien y sont juste pour profiter des bourses que versent l’Etat ? Ca va paraitre égoiste, mais il y a bien un moment, où il faudra reformer l’université en france si on ne veut pas qu’elle continue à sombrer. Je suis d’accord que ce n’est pas avec ce genre de réformes abruptes que ça marchera, mais il va falloir réussir à mettre en place des compromis acceptables par les deux partis, ce qui ne risque pas d’être le cas tant que l’Etat ne trangisera pas et que les étudiants repousseront en bloc toute tentative.
      Il y a encore beaucoup de points développables.
      Mais je trouve que le meilleur moyen, c’est encore d’en débattre.
      Sauf si je ne suis pas assez "rouge" ou Marxiste pour toi...

      Thomas

  • Envie d’être du mouvement. Suis venue hier soir Amphi 1 ms obligée de partir avant la fin (habite pas bordeaux !). Des actions ont-elles été décidées ? A quand les prochaines réunions ? Merci pour les infos.
    Caro, étudiante L2 en Anglais

  • Les facs françaises, les meilleurs ? J’ose espéré que c’est du second degré...
    Nos doctorants pillés par les universités américaines ? N’est ce pas le cas de tous les doctorants du monde ?