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la france et sarko vus de l’étranger (articles sans commentaires pour votre info)
Publie le jeudi 29 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Banlieues : Sarkozy sur tous les fronts (libre belgique)
BERNARD DELATTRE
Mis en ligne le 29/11/2007
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A peine rentré de Chine, le chef de l’Etat se plonge dans le chaudron des banlieues.
Fermeté : ceux qui tirent sur les policiers seront envoyés aux assises.
Compassion : la Justice, et pas seulement la police, fera la lumière sur la mort des ados.
AP
CORRESPONDANT PERMANENT À PARIS
Après une nuit de mardi à mercredi marquée par un retour relatif au calme -mais calme que même le Premier ministre François Fillon a jugé "précaire"-, Nicolas Sarkozy, à peine rentré à l’aube de Chine, a passé toute sa journée de mercredi plongé dans le chaudron des banlieues.
Le chef de l’Etat s’est rendu au chevet du commissaire de Villiers-le-Bel (Val d’Oise) qui avait été tabassé la première nuit suivant la mort des deux adolescents tués dans la collision entre leur minimoto et une voiture de police. Il a visité des agents et les pompiers blessés pendant les deux nuits d’émeutes. Puis a exprimé ses condoléances aux familles des deux jeunes. Et a tenu à l’Elysée, avec tous les ministres concernés, une réunion de crise sur la sécurité. Sans oublier un Conseil des ministres qui a confirmé la sortie en janvier d’un (énième) plan pour les banlieues.
Cet activisme médiatique a permis à l’Elysée de délivrer plusieurs messages à l’opinion. Un message de fermeté, d’abord et avant tout. Nicolas Sarkozy a jugé "parfaitement inacceptable" que des fonctionnaires, CRS et policiers en l’occurrence, soient victimes de violences physiques. Désormais, toute personne arrêtée après avoir tiré sur un agent sera poursuivie pour tentative d’assassinat et jugée aux assises. "On retrouvera les tireurs. On y mettra les moyens qu’il faut" , a prévenu le chef de l’Etat.
Les usages pas respectés
Dans le même registre, huit jeunes émeutiers ont déjà été emprisonnés. Quatre ont été condamnés à des peines de prison ferme (allant jusqu’à dix mois) pour avoir jeté des pierres à des policiers ou participé à des vols dans des commerces. Quatre autres ont été placés en détention provisoire. En outre, a confirmé mercredi la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, l’imposant dispositif de sécurité déployé depuis mardi soir à Villiers-le-Bel (un millier d’agents, dont le groupe d’élite du Raid) a vocation à y être "maintenu autant que nécessaire" .
Deuxième message sarkozien : la compassion. Le chef de l’Etat a longuement reçu à l’Elysée les familles des deux adolescents tués dimanche. Puis, en dehors de tous les usages, qui réservent généralement ce genre d’initiative au parquet, a annoncé lui-même l’ouverture d’une information judiciaire sur l’accident de moto meurtrier.
C’est un véritable changement de cap. Jusqu’à présent, en effet, seule la police des polices (IGPN) avait été saisie des faits. Et mardi soir encore, Michèle Alliot-Marie avait estimé qu’il n’était pas du ressort du gouvernement, mais de la Justice, de décider ou non d’ouvrir une enquête judiciaire et de désigner un juge d’instruction. Nicolas Sarkozy mercredi en a donc décidé autrement.
Sans doute la saisine de la Justice était-elle rendue indispensable par la polémique grandissante, via des témoignages oraux et vidéos de riverains, sur les circonstances de la mort des deux jeunes et sur le comportement des policiers après l’accident. A noter qu’un glissement a déjà été discrètement opéré. La Justice, en effet, n’indaguera que sur d’éventuels faits d’homicides involontaires alors que l’IGPN, elle, avait également été saisie du délit présumé de non-assistance à personne en danger.
Des juges "caporalisés" ?
Cette saisine de la Justice n’en a pas moins été saluée comme "un geste d’apaisement" par les familles des victimes. Elles la réclamaient depuis dimanche notamment parce que cette procédure leur permettra d’avoir accès au dossier et de réclamer des contre-expertises. Moins sur le fond que sur la forme, l’initiative a toutefois laissé pantois nombre de magistrats, très rétifs à tout ce qui pourrait passer pour de la "caporalisation" du pouvoir judiciaire par le pouvoir exécutif.
Un syndicat de magistrats a d’ailleurs dit sa "crainte" que "les injonctions" présidentielles promettant les assises aux trublions ne favorisent pas l’administration d’une Justice "impartiale" et "à l’abri des pressions" . L’Elysée "empiète sur le pouvoir judiciaire" , a également diagnostiqué et déploré le PS
Messages
1. la france et sarko vus de l’étranger (articles sans commentaires pour votre info) , 29 novembre 2007, 10:12
FRANCE / Après deux nuits d’émeute, l’accalmie à Villiers-le-Bel
Sarkozy, pompier en banlieue
JOELLE MESKENS
mercredi 28 novembre 2007, 23:27 (le soir belgique)
REPRISE EN MAIN. Sarkozy reçoit les familles et promet les assises aux casseurs. Mais le calme reste précaire.
PARIS
DE NOTRE ENVOYÉE PERMANENTE
L’alerte est-elle passée ? Après deux terribles nuits d’émeutes à Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise, un calme relatif semble être revenu. Le gouvernement veut croire que les violences vont continuer de refluer.
Depuis le retour de Chine de Nicolas Sarkozy, les plus grands moyens sont en tout cas déployés pour ramener le calme dans cette banlieue qui s’est soudain embrasée dimanche après la mort de deux adolescents tués lors de la collision de leur mini-moto avec une voiture de police.
Mardi soir, pas moins de mille hommes étaient déloyés dans cette ville de 26.000 habitants à vingt kilomètres au nord de Paris. Et un hélicoptère survolait la cité. Ces grands moyens, ajoutés aux appels au calme des familles et des élus municipaux, ont apparemment porté leurs fruits. Si des échauffourées se sont une nouvelle fois produites, elles n’avaient rien de comparable avec les émeutes des deux nuits précédentes au cours desquelles les casseurs avaient tiré sur les policiers à coups de fusil de chasse.
Autre signe positif : hormis quelques incidents à Toulouse et dans les Yvelines, les émeutes ne semblent pas pour l’instant se propager au reste du pays.
Le chef de l’État a pris le problème à bras-le-corps. Avant même de rentrer à Paris, il avait très fermement cadré François Fillon et Michèle Alliot Marie, enjoignant au premier ministre et à la ministre de l’Intérieur de retourner pour la deuxième fois de la journée sur place mardi soir. Et à peine revenu d’Asie, il était à sept heures et demie hier matin dans le Val-d’Oise au chevet du commissaire divisionnaire de Sarcelles grièvement blessé dimanche soir. Quelques heures plus tard, il recevait à l’Elysée les familles des deux adolescents tués et le maire socialiste de Villiers-le-Bel Didier Vaillant. Avant de convoquer une réunion de crise et d’enchaîner avec le conseil des ministres.
Nicolas Sarkozy a alterné les messages de fermeté et d’apaisement. Aux familles des adolescents tués dimanche soir, il a promis l’ouverture d’une information judiciaire sur les circonstances de l’accident. Jusqu’ici, seules deux enquêtes administratives, l’une de la police des polices et l’autre de la Sûreté départementale, étaient en cours. L’avocat des familles, Jean-Pierre Mignard, qui défendait aussi il y a deux ans les familles des deux jeunes tués à Clichy-sous-Bois, réclamait cette enquête depuis les premières heures des échauffourées. De même le premier secrétaire du parti socialiste François Hollande, dont l’avocat est très proche.
C’est que la version officielle continue d’être controversée. À Villiers, la rumeur est têtue. De nombreux jeunes continuent de parler d’une collision volontaire des policiers, d’évoquer la fuite de ces derniers après l’accident, et de dénoncer l’arrivée tardive des secours. Le journal Le Monde, qui a pu visionner une vidéo amateur tournée quelques minutes après l’accident affirme que la voiture était sans doute très endommagée avant même que des casseurs s’acharnent sur elle.
Nicolas Sarkozy a en outre promis que les émeutiers seraient jugés aux assises : « Ce qui s’est passé porte un nom : cela s’appelle une tentative d’assassinat », a-t-il expliqué. Une déclaration pour le moins surprenante dans la mesure où la justice est indépendante mais qui vise essentiellement à adresser un message de fermeté à ceux qui seraient tentés de suivre leur exemple. Les premières comparutions immédiates se sont d’ailleurs déjà soldées par des peines de plusieurs mois de prison ferme.
Le dispositif de dissuasion devrait être maintenu dans les prochains jours. Mais le gouvernement reste relativement discret sur le détail des forces mobilisées. Une discrétion d’ailleurs partagée par la préfecture du Val-d’Oise, qui refuse désormais de communiquer un bilan précis des incidents. Il s’agit essentiellement d’éviter le phénomène de surenchère entre les différentes cités.
La secrétaire d’État à la Ville Fadela Amara est jusqu’ici apparue très en retrait dans cette crise. Elle devra boucler son plan pour les banlieues sous la plus grande pression. Déjà présenté comme un plan « anti-glandouille », il devrait être dévoilé fin janvier. Le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez promet que l’accent sera mis sur la formation et l’emploi et qu’il ne s’agira pas d’un « énième » plan pour la banlieue
1. la france et sarko vus de l’étranger (articles sans commentaires pour votre info) , 29 novembre 2007, 13:04
Seconde soirée consécutive sans incident majeur à Villiers-le-Bel (tageblattt, quot lux)
Mise à jour : 29/11/2007 11:55:08
Le calme a régné mercredi soir à Villiers-le-Bel, quadrillée par les forces de l’ordre, pour la seconde nuit consécutive, comme dans l’ensemble du département du Val d’Oise.
La préfecture a seulement dénombré "quelques dizaines de feux de voitures et de poubelles" mais pas de policiers blessés ni de bâtiments incendiés. "Ca a été la nuit la plus calme depuis le début des événements. La situation est presque revenue à la normale", a assuré à l’AFP une porte-parole du préfet. Les villes de Cergy, Garges-lès-Gonesse, Ermont et Villiers-le-Bel ont été les plus touchées par les dizaines de feux de voitures et de poubelles recensés par la préfecture dans la soirée de mercredi. A Villiers-le-Bel, où des affrontements violents ont suivi, dimanche et lundi, la mort de deux adolescents lors de la collision de leur mini-moto avec une voiture de police, aucun attroupement n’était visible, hormis les dizaines de journalistes français et étrangers, et tous les commerces étaient fermés. Les forces de police ont patrouillé en nombre les rues de la ville, à pied, en fourgons ou en voitures, particulièrement aux abords des grands ensembles. Les CRS ont pénétré à plusieurs reprises dans le quartier de la ZAC, considéré comme le plus sensible de la ville. Dans le ciel, un hélicoptère de la gendarmerie n’a cessé d’éclairer les façades des immeubles à l’aide d’un puissant projecteur. Un des rares habitants rencontrés dans la nuit de mercredi à jeudi, Jimmy, 30 ans, a expliqué à la presse : "Ce qu’on veut, c’est enterrer nos petits frères sans qu’il y ait d’embrouille. Ce sont nos voitures qui brûlent, nos boutiques, il faut s’arrêter parce que, sinon demain, ça va être la guerre". La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie s’est rendue à 22H15 au PC installé dans la caserne de pompiers de Villiers-le-Bel où elle a fait le point de la situation avec les équipes de policiers et de pompiers et les a assurés de son soutien.
En Seine-Saint-Denis, la situation est globalement restée très calme, selon la police. Seuls "quelques feux épars et peu nombreux sur le département" ont été enregistrés et aucun accrochage n’était signalé entre jeunes et policiers, précise-t-on de source policière. A Pierrefitte, quatre voitures ont été incendiées sur le parking d’une concession automobile Toyota, mais les flammes ne se sont pas propagées au bâtiment. Après avoir quitté Villiers-le-Bel, Michèle Alliot-Marie s’est brièvement arrêtée sur les lieux de l’incendie. Deux personnes ont par ailleurs été interpellées en début de soirée à La Courneuve où elles sont suspectées d’avoir projeté un véhicule sur le portail d’une crèche. Il n’y a pas eu d’incendie. Dans l’Essonne, selon la préfecture, huit voitures et dix-huit poubelles ont été incendiées mais il n’y a pas eu d’affrontements. Un cocktail molotov, qui n’a pas pris feu, a été lancé sur le poste de la police municipale de Viry-Châtillon et une demi-douzaine d’interpellations ont été effectuées. Par ailleurs, une dizaine de cocktails molotov a été découverte à la Grande-Borne à Grigny, selon une source policière. Enfin, une soixantaine d’occupants d’un immeuble du quartier des Pyramides à Evry a été évacuée après un fort dégagement de fumée dû à un feu de détritus au sous-sol et qui s’est propagé aux gaines électriques vers 23H00. Environ trente personnes ont été incommodées ou légèrement intoxiquées, selon les pompiers. Les causes de ce sinistre n’avaient été établies jeudi matin.