"la journée de la colère" palestinienne

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vendredi 02 janvier 2009
Israël : un vendredi sous tension avec "la journée de la colère" palestinienne
Reuters

Manifestation anti israélienne au Bangla Desh : Reuters
Cette journée de vendredi - jour de prière des musulmans - s’annonce périlleuse au Proche-orient. Les Palestiniens veulent en faire une "journée de la colère" contre Israël. Le Hamas a appelé à la tenue de "marches massives" après les prières, tandis que l’État d’Israël continue ses frappes sur Gaza et fait toujours planer la menace d’une intervention terrestre.

Déjà des manifestations en Indonésie et à Ramallah

Actuellement, c’est en Asie que les manifestations se déroulent. A Jakarta, capitale de l’Indonésie, des dizaines de milliers de manifestants protestent contre les raids israéliens. Ils se dirigent vers l’ambassade des États-Unis. manifestations aussi au Bangla Desh.

Des milliers dePalestiniens manifestent en ce moment à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, près de Jérusalem. La manifestaiton, très encadrée par les forces de sécurité, a débuté après les prières du vendredi.

Accès limité à l’esplanade des mosquées

En prévision de cette journée qui s’annonce chaude, les forces de l’ordre israéliennes ont été placées en état d’alerte élevé. Elles se préparent à faire face à d’éventuels troubles lors de manifestations palestiniennes qui pourraient commencer après la grande prière du vendredi à la mi-journée.

L’armée israélienne a de son côté ordonné le bouclage total pendant 48 heures de la Cisjordanie à partir de minuit, jeudi. Des milliers de policiers et gardes-frontières quadrillent la Vieille ville de Jérusalem, site de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam. D’ailleurs, la police israélienne a limité l’accès de l’esplanade aux femmes et aux hommes âgés de plus de 50 ans originaires de Jérusalem-Est ou des villes arabes en Israël, ceux de Cisjordanie étant empêchés d’entrer à Jérusalem.

L’appel du Hamas à une "journée de la colère" a été lancé après la mort, hier jeudi, d’un de ses leaders, Nizar Rayan, 51 ans, dans un raid aérien qui a aussi coûté la vie à ses quatre épouses et à onze de ses enfants. L’armée israélienne a affirmé que la maison servait de dépôt d’armes et de centre de communications au Hamas. Le porte-parole du Hamas a évoqué la possibilité d’actes "de martyrs (attentats suicide) contre les objectifs sionistes partout".

Toujours des raids sur Gaza

Dans la matinée, l’aviation et les navires de guerre israéliens ont poursuivi les raids dans la bande de Gaza. L’une des attaques aériennes a visé une maison à Jabaliya (nord) et fait fait deux morts. D’autres bombardements dans la nuit avaient fait plusieurs blessés. Le dernier bilan du chef des services d’urgences de Gaza fait état de 422 Palestiniens tués et quelque 2 200 blessés depuis le 27 décembre. Au moins un quart des victimes sont des civils, selon l’ONU.

Les étrangers quittent Gaza

Ce vendredi, plus de 200 étrangers, sur 400 possédant une double nationalité, ont été déjà autorisés à quitter la bande de Gaza via le terminal d’Erez contrôlé par Israël. Ces départs surviennent alors que l’armée israélienne a achevé ses préparatifs en vue d’une possible offensive terrestre à Gaza.
"Nous nous rapprochons de l’heure de la décision" a indiqué, jeudi soir, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement israélien, Tzahi Hanegbi.

L’aviation israélienne a largué sur la bande de Gaza des milliers de tracts exhortant la population palestinienne à lui communiquer les emplacements des combattants du Hamas. "Les lanceurs de roquettes et les éléments terroristes constituent un danger pour vous et pour vos familles", explique le tract, en arabe, qui donne un numéro de téléphone et une adresse électronique.