Le CNE déclaré contraire au droit international
06.07.07 | 10h43
ARIS (Reuters) - Le contrat nouvelles embauches (CNE) introduit par le précédent gouvernement dirigé par Dominique de Villepin a été déclaré contraire au droit international par la cour d’appel de Paris.
Elle le juge "contraire aux dispositions de la Convention de l’Organisation internationale du travail".
Le CNE, destiné aux petites entreprises, comporte une période d’essai de deux ans. La version applicable aux jeunes, le contrat première embauche (CPE), avait été abandonnée au printemps 2006 après une vague de manifestations de rue.
« Le CPE et le CNE ont été créés pour donner le change face aux graves problèmes que constituent le chômage et l’inactivité d’une grande part de la population. Il s’agit selon l’initiateur de ces contrats de donner une plus grande souplesse au marché du travail en espérant que cela facilitera l’embauche d’un plus grand nombre de personnes.
En réalité, ce sont simplement des aménagements juridiques qui ont pour effet de casser le droit du travail sur une période de deux ans.
La conjoncture économique étant pratiquement tout le temps incertaine même en période de forte activité, les chefs d’entreprises ne préfèrent pas prendre le risque de créer plus de CDI qu’il n’en existait auparavant. Ils n’embauchent que quand ils sont sûr que leur entreprise va pouvoir trouver durablement des débouchés. Il est donc plus confortable pour eux de trouver des personnes disponibles pour un temps court au gré des besoins que de signer des contrats pour une durée indéterminée.
Le nouveau dispositif ne changera rien. Sur le nombre de personnes qui arriveront à décrocher un contrat, le pourcentage de ceux qui pourront avoir un travail réel sur du long terme ne sera pas plus élevé qu’auparavant. Ne seront gardés que les éléments qui se seront révélés excellents dans le domaine pour lesquels ils ont été recrutés. Autrement dit, ce seront ceux qui auront montré le plus de dispositions à servir habilement leur entreprise qui pourront rester. Les autres travailleurs devront retourner au chômage et n’auront que peu de chances de pouvoir réinvestir un poste équivalent à celui qu’ils occupaient auparavant.
Pour le travailleur, devoir sans cesse se réadapter et chercher du travail constitue une difficulté psychologique énorme, des pertes en moyens considérables.
Dans une société pyramidale, fondée avant tout sur l’accumulation des richesses, ceux qui se trouvent en bas et qui n’ont pas forcément moins de talent que les autres doivent constamment subir les mouvements d’humeur du système. Ce que l’on appelle communément « marché du travail » n’est en fait qu’un vaste champ de lutte où la concurrence fait rage.
Laisser plusieurs millions de personnes sans emploi constitue un énorme gâchis. Ce qui crée la force d’un pays c’est la bonne santé de sa population
Il nous apparaît que seul un changement radical dans la manière de voir l’économie nous permettra de sortir de la grosse ornière dans laquelle nous nous trouvons actuellement d’autant plus qu’il existe une autre urgence tout aussi importante, celle de l’écologie. Le problème n’est pas tant la création de richesses et le manque de productions mais plutôt la répartition de celles-ci.
Tous ceux qui souhaitent participer aux débats et qui veulent éventuellement apporter leur pierre pour la rédaction de ce texte sont les bienvenus. Nos souhaitons créer un front pour le socialisme.
Messages
1. le BIT condamne le CNE , 6 juillet 2007, 10:05
suite : quand nos lucarnes tv sous la botte bouygues and co .... en parleront-elles ?
1. le BIT condamne le CNE , 6 juillet 2007, 12:39
Le CNE déclaré contraire au droit international
06.07.07 | 10h43
ARIS (Reuters) - Le contrat nouvelles embauches (CNE) introduit par le précédent gouvernement dirigé par Dominique de Villepin a été déclaré contraire au droit international par la cour d’appel de Paris.
Elle le juge "contraire aux dispositions de la Convention de l’Organisation internationale du travail".
Le CNE, destiné aux petites entreprises, comporte une période d’essai de deux ans. La version applicable aux jeunes, le contrat première embauche (CPE), avait été abandonnée au printemps 2006 après une vague de manifestations de rue.
2. le BIT condamne le CNE , 7 juillet 2007, 16:55
« Le CPE et le CNE ont été créés pour donner le change face aux graves problèmes que constituent le chômage et l’inactivité d’une grande part de la population. Il s’agit selon l’initiateur de ces contrats de donner une plus grande souplesse au marché du travail en espérant que cela facilitera l’embauche d’un plus grand nombre de personnes.
En réalité, ce sont simplement des aménagements juridiques qui ont pour effet de casser le droit du travail sur une période de deux ans.
La conjoncture économique étant pratiquement tout le temps incertaine même en période de forte activité, les chefs d’entreprises ne préfèrent pas prendre le risque de créer plus de CDI qu’il n’en existait auparavant. Ils n’embauchent que quand ils sont sûr que leur entreprise va pouvoir trouver durablement des débouchés. Il est donc plus confortable pour eux de trouver des personnes disponibles pour un temps court au gré des besoins que de signer des contrats pour une durée indéterminée.
Le nouveau dispositif ne changera rien. Sur le nombre de personnes qui arriveront à décrocher un contrat, le pourcentage de ceux qui pourront avoir un travail réel sur du long terme ne sera pas plus élevé qu’auparavant. Ne seront gardés que les éléments qui se seront révélés excellents dans le domaine pour lesquels ils ont été recrutés. Autrement dit, ce seront ceux qui auront montré le plus de dispositions à servir habilement leur entreprise qui pourront rester. Les autres travailleurs devront retourner au chômage et n’auront que peu de chances de pouvoir réinvestir un poste équivalent à celui qu’ils occupaient auparavant.
Pour le travailleur, devoir sans cesse se réadapter et chercher du travail constitue une difficulté psychologique énorme, des pertes en moyens considérables.
Dans une société pyramidale, fondée avant tout sur l’accumulation des richesses, ceux qui se trouvent en bas et qui n’ont pas forcément moins de talent que les autres doivent constamment subir les mouvements d’humeur du système. Ce que l’on appelle communément « marché du travail » n’est en fait qu’un vaste champ de lutte où la concurrence fait rage.
Laisser plusieurs millions de personnes sans emploi constitue un énorme gâchis. Ce qui crée la force d’un pays c’est la bonne santé de sa population
Il nous apparaît que seul un changement radical dans la manière de voir l’économie nous permettra de sortir de la grosse ornière dans laquelle nous nous trouvons actuellement d’autant plus qu’il existe une autre urgence tout aussi importante, celle de l’écologie. Le problème n’est pas tant la création de richesses et le manque de productions mais plutôt la répartition de celles-ci.
Tous ceux qui souhaitent participer aux débats et qui veulent éventuellement apporter leur pierre pour la rédaction de ce texte sont les bienvenus. Nos souhaitons créer un front pour le socialisme.
On ne s’épanouit pas dans la précarité. »
Le 26-02-2006 à 19:22:41 par mncds