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le bruit des bottes ecrase les mouvements sociaux sur paris et sa banlieue
Publie le lundi 14 février 2005 par Open-PublishingLes bruits de bottes écrasent les mouvements sociaux.A l’heure de la crise, les violences sociales atteignent des sommets inédits sans echo dans le désert médiatique. Les capitalistes, les forces de la répression n’ont jamais été aussi violentes, tous leurs efforts tendant à tuer dans l’oeuf tout débat, toute contestation. La propagande cherche à nous étouffer : elle défend un système qui nie la condition humaine, le droit à la dignité. Le fascisme est son modéle, le conformisme son arme.
Qu’on ne s’y trompe pas. Le fascisme, on ne l’identifie pas que par des crânes rasés porteurs de croix celtiques ou gammées , en uniforme noir. NON Il n’existe pas qu’un uniforme. L’uniforme est un trompe l’œil. Les policiers qui, pour un oui ou pour un non, ont débarqué jeudi 10 février au « café de la Plage » rue de Charonne, et ceux qui ont gazé les locaux de la CNT pendant un concert sans avoir pu rentrer, et s’être ensuite défoulés sur une milita nte qui n’a fait que son devoir de se révolter devant autant d’abus et de cynisme, sont des FASCISTES Ils n’avaient pas le look du fasco et pourtant c’en étaient
Ils sont FASCISTES
Décidément, la préfecture de police en 1940 n’avait rien de résistante, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, utilisait les seuls policiers qui sont allés se faire tuer à la libération contre l’occupant. Les chefs trempés jusqu’au coup dans la collaboration, eux, sont restés ! Par opportunisme, ils se sont fait, une après avoir compris que l’Europe nazie n’était pas viable suite aux défaites successives des nazis sur le front Est fin 1943, appelés résistants, restant bien à l’abri dans leurs bureaux. Les traditions se perpétuent !
Blanchis par le fait qu’ils étaient indispensables pour le fonctionnement de l’administration du ministre de l’Intérieur, ils ont bénéficié de l’impunité, de la part d’un état peu sourcilleux sur le passé de ses serviteurs.
Où commence le fascisme
Le fascisme, cela commence par la destruction de la réflexion individuelle et collective. Le fascisme détruit la politique, il n’admet que les émotions. Hitler parlant aux foules suscitait l’exaltation communautariste, identitaire. A l’ennemi, d’un élan unanime, le peuple nazifié criait sa haine, tel dans « 1984 », les humains étaient contrôlés par leur faculté de laisser libre cour à leurs émotions débridées à l’insu de l’analyse intellectuelle, par « l’heure de la haine ».
LA DEMOCRATIE CAPITALISTE POUSSEE A SA LIMITE NE FONCTIONNE QUE SI L’ANALYSE INDIVIDUELLE LAISSE PLACE AU DEGRES 0 DE LA REFLEXION : L’INDIVIDU SE SOUMET AU SPECTACLE ET AUX EMOTIONS.
Le degrés 0 de la réflexion, il est le souci de ceux qui dirigent l’information démocratique, les médias. Ceux qui décident sont les banquiers, les capitalistes : au Centre de Formation du Journalisme, le Conseil d’Administration n’est composé d’aucun élève, mais seulement de patrons, chantres du néolibéralisme. Mieux, Pascal Lamy [ président européen de l’omc et adhérent au péesse note de pilon ], celui qui vend le projet européen, qui lui a insufflé sa structure néolibérale où les patrons sont les maîtres du jeu, va enseigner dans cette école si prestigieuse, poubelle des recalés des élèves de Science-Po au concours d’entrée à l’ENA.
Formatage, et OBEISSANCE Telle est la seconde condition sine qua non du fascisme : les flics qui contrôlent les papiers lors de ces deux occasions, qui se réfugient derrière les ordres dès qu’ils sont accusés de bavures policières, ne sont que des lâches, qui se permettent de mépriser, haïr ceux qui se révoltent, du dépit d’être aussi médiocres, des ratés de la société. OBEISSANCE : les nazis ont ainsi justifié l’extermination des Juifs, des Communistes, des Russes, des Résistants, des Tsiganes, des homosexuels...
OBEISSANCE On tue et on tabasse dans les commissariats impunément, on confond l’ordre et la haine de l’autre. Le racisme s’empare des « réflexions degrés 0 ». On ne réfléchit pas, surtout pas quand il faut taper du chômeur, du licencié économique sous prétexte de délocalisation. On ne réfléchit pas car on boit tout ce qu’on nous dit : ces gens sont dans l’erreur, nous vivons dans le meilleur des mondes, leurs passions doivent être traitées par des coups de matraques. L’histoire nous donnera raison. Aliénation. Abrutis, qui se gavent de foot, de tiercé, de porno, aux screensavers érotiques qui traînent sur tous les ordinateurs des commissariats, qui passent leur temps à se prouver qu’ils valent quelque chose alors qu’ils ne sont rien. Insignifiants. Comprennent rien à rien.
Le fascisme marche et avance sans jamais faire parler de lui dans les médias de la société capitaliste.
Quand la prison sera devenue un camp de concentration, de destruction de la population par le travail comme à Auschwitz, trouvera-t-on des gens pour s’en choquer, devant ces abrutis sans nom qui veulent s’aveugler, jouir d’aveuglement ?
RESISTANCE , NO PASARAN ! Sources : « Les petits soldats du journalisme », François Ruffin PLPL de la semaine passée
Sur l’autre agression, deux jours avant celle à l’encontre de la CNT :