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pourquoi la gauche se refuse-t-elle si obstinément de voir que l’homme élu au pouvoir n’est autre que la caricature du "français moyen" ? Nicolas Sarkozy, n’est-il pas justement un pur produit de l’éducation nationale (ou familiale, au choix), de son idéologie de la faute et du mérite, du dressage de l’homme, du conditionnement par notes et mentions, de la pensée prémâchée et de l’absence de toute refléxion sur la course après le sucre au bout du nez.
Cet esprit cynique, agressif et répressif qui a envie de se défouler, qui jouit de son pouvoir en se foutant de la geule des autres, n’est-ce pas celui du fonctionnaire pur jus parvenu au poste imprenable, n’est-ce pas celui du tyran qui fait la loi ? N’est-ce pas celui qui produit ces laissez-pour-compte, frustrés, humiliés, déçus ? Ne s’agit-il pas par hasard d’un mode de penser qui nous est familier depuis l’école et qui sévit au sein des familles ? Nous sommes nombreux à le connaître, mais peu nombreux à le nommer, encore moins à le mettre en question et à le combattre.
Donc, comment freiner la renaissance incessante de cet esprit bureaucratique coincé qui marque toute la société française ? Comment vouloir espérer une autre société si nous-mêmes, nous ne commençons pas à remettre en chantier notre éducation ?
Angela Anaconda
Messages
1. le cauchemar de Pavlov, 10 mai 2007, 13:11
Merci du fond du coeur de la part de tous les fonctionnaires.
On dirait du Sarkosy dans le texte.
1. le cauchemar de Pavlov, 11 mai 2007, 08:51
Ces dernières années, j’avoue ne pas avoir rencontré un nombre écrasant de fonctionnaires (enseignants surtout) qui pratiquaient, vis-à-vis des élèves qui dépendent d’eux quotidiennement, quelque chose qui ressemblerait à des valeurs comme l’égalité, la solidarité, la liberté. Cette attitude était propre à quelques-uns seulement, ceux qui vivaient leurs opinions politiques, pratiquaient la désobeissance, participaient aux grèves, osaient dire ce qu’ils pensaient à leur supérieur, qui se démarquaient par leur esprit d’équipe ou leur sens démocratique, qui s’investissaient à côté de leurs élèves les plus en difficulté. Mon expérience est que devant la difficulté, la majorité d’entr’eux s’écrase (90%), et se cache derrière le très pratique devoir de réserve. D’ou mon image peu flatteuse du courage civique des fonctionnaires.
Angela Anaconda