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le début de la fin du début sur www.campuslille

Publie le lundi 2 mars 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

CE MERCREDI 4 MARS 2009

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

« C’est le début de la fin de la crise » Obama, 17 février 2009

« Nous sommes au milieu de la crise » Sarkozy, 18 février 2009

Il n’y a plus de petit personnel. Tant que le système capitaliste court à sa perte, mais « normalement », tant que l’échafaudage branlant gagne en hauteur, alors ses domestiques vaquent à leurs petites occupations, démontant ici tous les acquis populaires pour nourrir le Grand Casino, conduisant là quelque guerre impérialiste pour engraisser des amis raffineurs. La routine.

L’échafaudage branle de plus en plus. Le petit personnel, ce sont les petites mains qui serrent les vis, quadrillent l’horizon de nouvelles barrières, maîtrisent la construction, communiquent et promettent et continuent d’élever, toujours plus haut, l’objet sans objet de leur attention. Sans objet autre que celui de satisfaire aux désirs aveugles de maîtres insatiables.

L’échafaudage vacille. Mais pour le petit personnel, lui-même aveuglé par l’aveuglement qu’il produit, rien ne change. Il suit toujours son agenda, fixe des calendriers, lesquels sont rythmés par les échéances électorales, et tout cela donne l’illusion d’un temps maîtrisé, d’un temps domestiqué – et l’on trace des perspectives : la dette publique sous la barre des 60 % à l’horizon 2010, les soldats hors d’Irak en 2011… On tire des plans d’où l’on échafaude. Où tout s’effondre maintenant.

Le petit personnel n’est pas conçu pour ce type d’évènement. Il continue son travail catastrophique, en ramassant les morceaux. Et il continue sur son train de sénateur, alors que le paysage défile à grande vitesse. Le petit personnel est en décalage grave. Mais sa survie et celle du système reposent, peut-être, sur sa capacité à imposer son arythmie à l’ensemble social. Lequel est emporté par un tourbillon. Et a toutes les raisons de s’emporter lui-même.

Le défi du petit personnel est donc absolu. Voyant tout s’écrouler autour de lui, il sort des chiffres, mais des chiffres plus gros le rattrapent dès le lendemain. Il promet des mesures, mais elles sont inefficaces avant que d’entrer dans la réalité. Il se réunit pour trouver des solutions collectives avec ses pairs anachroniques, mais sort de chaque sommet en dégringolant sous le coup de contradictions sans cesse renouvelées.

Le petit personnel court donc. Après le temps. Ils sont nombreux à courir sans trop y croire, disons juste ce qu’il faut pour ne pas tomber. Mais il en est un qui semble vraiment y croire. Qui a un rapport au temps, à l’Histoire, assez particulier. Une grande gueule qui se précipite vers le vide à toute vitesse, visiblement persuadé qu’il peut le combler par des paroles en l’air. Lesquelles retombent pourtant très vite, aplaties, sur le réel. Vous l’avez reconnu hein ?

Exemple : voilà plusieurs jours qu’est annoncée « une sortie de crise » en Guadeloupe et Martinique. Ils le veulent tellement. Ils le veulent tellement qu’il faut que cela se réalise. Mais à ceux qui voudraient voir le début de la fin, aux Antilles et partout, nous devons indiquer que nous n’en sommes pas encore à la fin du début. « La crise la plus grave depuis un siècle »… Et ces charlatans qui prétendent la contrôler et en prévoir la fin…

Nous parlerons de tout cela, c’est-à-dire du temps qui passe, avec notre camarade Saïd Bouamama. Nous aurons, d’une manière ou d’une autre, des nouvelles du front, ici et aux Antilles. Nous retrouverons notre « ¼ d’heure en Palestine ». Et entendrons, à propos de Cuba, les amis Viktor Dedaj et Hernando Calvo Ospina.

Prenez donc le temps d’écouter…

Messages

  • Un petit échantillon pour illustrer le propos : lundi matin sur France Inter.
    De mémoire : Nicolas Demorant au maire de Fort de France " Monsieur le maire à quand la fin de la crise et qui en possède les clés ?"
    le maire :"le problème est complexe et ne se résume pas en ces termes, l’histoire, le contexte économique, les prix, le taux de chômage.........
    N Demeuré : mmhmm
    Le maire : "il faut comprendre la situation ici............"
    Nicolas Demeuré : mmmhmmm
    le maire ; une situation de monopole insoutenable, les prix élevés.......
    N. Demeuré ; "on avait dit qu’il y aurait à nouveau de l’essence dans les stations aujourd’hui, qu’en est t-il ?"

    AU SECOURS !
    Charles

  • La crise est avant tout un gigantesque spectacle destiné à nous faire accepter tout et n’importe quoi de la part du grand capital !