le judaïsmisme

Pour ceux qui comme pour moi l’instrumentalisation du religieux par le politique est une hérésie religieuse autant que politique, nous reconnaîtrons que le sionisme est précisément la légitimation d’une ambition politique par de sombres explications notamment sur la sacralité du lien entre la "terre sainte" et le "peuple juif".

Or, en aucun cas le sacré n’est de droit autorisé à intervenir dans l’espace profane qui est celui de la politique : l’espace des égaux oû nul argument ne fait a priori autorité. Et c’est bien au rebours des exigences de la religion véritable comme de la politique véritable que fût inventé le sionisme.

Mais le sionisme n’est qu’une variante particulière de la prise en charge du politique par le judaïsme et si le mot islamisme désigne génériquement toute instrumentalisation de l’islam à des fins politiques, il est notable et significatif que la pudeur gagne les esprits lorsqu’il s’agit de désigner toute instrumentalisation du judaïsme à des fins elles aussi politiques.

Un mot semble manquer pour décrire plus impartialement l’état de notre situation.

J’en propose un : judaïsmisme.