Accueil > le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question
le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question
Publie le mardi 6 novembre 2007 par Open-Publishing10 commentaires
SABADO François
1er novembre 2007
Dans son dernier livre, Refondation, pour une nouvelle force à gauche [1], Roger Martelli (PCF, refondateur) verse une contribution intéressante qui appelle le débat.
Sommaire
Le point de départ de la réflexion de Roger Martelli, c’est « la gauche », pas la question sociale, les évolutions du capitalisme globalisé, les évolutions du salariat ou la dynamique de la lutte de classe, mais « la gauche ». Il s’interroge : « Faut-il s’accrocher à cette notion de gauche ? » Et, plus loin : « Il est des moments où l’on ne sait plus très bien où est la droite et où est la gauche. » Il reconnaît aussi « plusieurs pôles » ou « plusieurs orientations », mais dans une seule gauche ! Du coup, il épouse un bilan globalement positif des expériences du Front populaire des années 1930 ou de l’Union de la gauche des années 1960, sans prendre en compte la contradiction entre la dynamique des mouvements sociaux, des luttes, de la grève générale de Juin 36, par exemple, et la politique des directions socialiste et communiste, qui ont subordonné le mouvement de masse au respect des institutions de l’État et à des accords avec la classe patronale.
Tout logiquement, Roger Martelli rejette aussi catégoriquement l’idée des « deux gauches », formule jugée « trop statique ». Elle ne prendrait pas en compte « toutes les évolutions possibles ». Mais, en l’écartant, il ne prend pas la mesure des changements qualitatifs que connaît la gauche actuelle, avec l’intégration toujours plus grande de la social-démocratie au sommet de l’État et dans les cercles dirigeants du capitalisme. Ce processus sépare de plus en plus la gauche sociale-libérale de la gauche anticapitaliste. Bien sûr, on ne doit pas laisser le drapeau de la gauche au social-libéralisme. Il faut aussi, à chaque fois, proposer l’unité d’action à toutes les forces de gauche contre les attaques du capital, mais on ne peut construire une alternative ou une formation gouvernementale avec le social-libéralisme. Cette question nous a d’ailleurs séparés dans les collectifs antilibéraux, et Roger Martelli n’y répond toujours pas, comme il reste étrangement silencieux sur la participation du Parti de la refondation communiste, en Italie, au gouvernement du social-libéral Romano Prodi.
Sommaire Une ou deux gauches ?
Roger Martelli évoque aussi une série de formules pour parler de la révolution : « abolir », « changements brutaux », « changement brusque par en haut, inexorablement voué à l’omnipotence de l’État », « substitution du marché par l’État ». Ces formules, il les a peut-être soutenues par le passé mais, pour les marxistes, il y a, au centre des processus révolutionnaires, non pas l’État, mais la mobilisation, l’auto-organisation, l’émancipation des travailleurs et, concernant la conquête du pouvoir par les classes populaires, la destruction de la vieille machine d’État et la démocratie socialiste.
En voulant se dégager de cette conception « étatiste » de la révolution, il nous sert une version de la transformation sociale qui, elle, n’est pas des plus nouvelles. Ainsi : « C’est aussi du cœur des institutions, par un travail conséquent sur les contradictions, par la définition du projet, en s’appuyant sur les mouvements critiques, que l’on parviendra à se dégager de la nasse meurtrière du réalisme d’adaptation et de l’incantation protestataire. » Pour lui, les institutions sont « au cœur » et les mouvements critiques « en appui » ! Cette place centrale des institutions s’accompagne d’une vision de la révolution comme un long processus, où les moments de basculement, de rupture, sont évacués de la pensée politique. Nous ne savons pas ce que seront les révolutions du xxie siècle. À la LCR, nous avons insisté sur l’importance des phases préparatoires et leur caractère nécessairement conscient, majoritaire et démocratique, mais la révolution n’est pas une longue transition en douceur qui évite les affrontements de classes centraux.
Sur un autre plan, Roger Martelli avance l’idée d’appropriation publique ou d’appropriation sociale mais, là encore, c’est comme si, progressivement, après une longue cohabitation de secteurs marchands et non marchands, on pouvait changer petit à petit « le rapport de force entre la sphère privée et la sphère publique ». Il n’aborde pas les nécessaires incursions dans la propriété capitaliste, l’expropriation des grands groupes économiques, bref, le changement de propriété comme une question décisive dans un processus de transformation sociale.
Sommaire Alternative... institutionnelle
Les conceptions stratégiques de Roger Martelli ont aussi à voir avec son bilan du stalinisme et du PCF. On trouve bien, dans le livre, un coup de chapeau à ceux, qui « comme Trotsky, affirment qu’il y avait dans l’avènement du stalinisme quelque chose qui relève du concept de “contre-révolution” », mais l’auteur reste prisonnier d’une conception qui considère l’histoire communiste du court XXe siècle comme celle d’un « mouvement communiste », celle du « soviétisme », et il continue à sous-estimer la coupure stalinienne.
Roger Martelli s’est inscrit dans une série de tentatives de réforme du PCF. Mais c’était illusion de croire que le stalinisme pouvait être réformé. L’appréciation qu’il peut porter de Georges Marchais, l’un des premiers staliniens de France dans les années 1970, est d’ailleurs étonnante : « Si Marchais avait alors saisi lui-même le drapeau de la rénovation, il avait les moyens d’impulser un mouvement pouvant relancer la machine communiste, à un moment où cette relance de l’intérieur était encore possible » ! Malgré les crimes staliniens, les trahisons de Mai 68, les responsabilités directes du PCF dans le soutien à la politique de la bureaucratie soviétique...
Aujourd’hui, il rompt avec cette histoire, mais il a aussi tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain, à condamner le stalinisme - mille fois, oui -, mais à rejeter en même temps la Révolution russe. Il faut, bien entendu, revisiter l’histoire des premières années de la Révolution russe, des erreurs de Lénine et de Trotsky mais, de là à identifier la rupture révolutionnaire - réduite à la « révolution par le haut » - à une dégénérescence fatale, il n’y a plus qu’un pas que Roger Martelli franchit souvent...
Surtout, ce rejet de la « rupture révolutionnaire » s’accompagne d’une valorisation du bilan du PCF, comme une « tentative de concilier la prise de partie anticapitaliste radicale et l’implication gestionnaire », qui fait la part belle à cette intégration du PCF dans les institutions. Roger Martelli regrette même que « le PCF n’[ait] jamais eu l’occasion d’élargir cet équilibre original à la gestion gouvernementale ». Il ne s’agit pas de sous-estimer la conquête de positions dans les institutions, mais on sait que, dans l’histoire, cette « implication gestionnaire du PCF » a conduit à participer à une série de coalitions ou de gouvernements qui n’ont fait que gérer les affaires de l’État et des classes dominantes. Bref, ce que Roger Martelli considère comme un atout, c’est le réformisme du PCF. Ce débat nous intéresse. Les questions posées par l’auteur sont les bonnes, mais ses réponses et les nôtres montrent de réelles différences stratégiques.
SABADO François
* Paru dans Rouge numéro 2225 du 1er novembre 2007.
Messages
1. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 6 novembre 2007, 13:06
On a là l’exemple prototypique de La pensé gauchiste égale à elle même depuis au moins 40 ans !
Qu’est-ce qui définit un stalinien dans son essence ? Quelqu’un qui crie "vive staline", ou qui était au Pcf de 1956 à ....?
Non, toute personne qui ,au lieu de faire de l’anti Pcf, réfléchit un tant soi peu par elle même le sait très bien, au regard de l’histoire ! Un stalinien est ceci et strictement ceci : être pour la dictature du prolétariat !!!
Ce qu’ont mis en oeuvre tous les partis communistes sans exception c’est cela : la dictature du prolétariat qui n’est et n’a jamais pu être et ne pourra jamais être autre chose que la dictature du parti unique !
Les maoistes réunis avec les trotskystes qui insultaient le Pc en 68 lui reprochaient quoi ?
De trahir la révolution en se refusant de prendre le pouvoir par la force contre la volonté du peuple ! Non d’être des staliniens au sens de dictateurs puisqu’ils la voulait justement cette dictature.
Les mouvements les plus staliniens étaient ceux là même qui était prèts à décider dans la rue à la place du peuple de son avenir et de la nature de son bonheur et ont soutenu toutes les aventures des dictatures "rouges" notamment en asie !
La période où le Pc a été le plus digne du peuple, le moins stalinien, c’est (mis à part la résistence) en 68 lorqu’avec waldeck Rochet il a commencé à penser la voie démocratique au socialisme, lorsqu’il a condamné l’intervention soviétique en tchécoslovaquie ! Lorsqu’avec Marchais il a abandonné toute idée de dictature du prolétariat et approfondi l’idée de voie démocratique vers le socialisme. C’est l’impossibilité pourtant du parti de Marchais de rompre avec le soviétisme, la crispation (à la suite de la dérive droitière du Ps à partir de 1977/78) sur l’attachement aux pays de l’est (le soutien à Brejniev en afganistan, le bilan globalement positif etc...) qui a marqué le déclin de celui-ci en 1981 !
C’est cela même qui à été insulté par les gauchistes et traité de dérive bourgeoise !
Pourquoi selon les dires de ces gauchistes le Pc a-t-il trahi 68 ??
Parcequ’il nétait pas assez démocrate, donc trop stalinien ?
Non ! C’est pour la raison exactement inverse : parce qu’il n’était pas assez stalinien, c’est-à-dire pas assez décidé à prendre le pouvoir par la force, à s’assoir sur la volonté populaire, parce qu’il était enbourgeoisé, rangé au coté de la démocratie bourgeoise !
Un stalinien,telle pourrait être sa définition définitive c’est celui qui, préférant la dictature du prolétariat à la démocratie "bourgeoise" est prêt à parler en lieu et place du peuple au nom d’une vérité dont il serait le détenteur par excellence !!
Les maoistes défendant Pol pot et traitant le Pc de traite n’étaient que des supra staliniens !
Tous les trotskystes qui n’ont jamais renoncé au fond d’eux mêmes à la prise du pouvoir par une avant-garde éclairée que sont-ils donc sinon les plus purs staliniens qui soient ?
En 68 avec Charléty c’est la véritable nature du gauchisme qui se révèle : Mensès France, les plus à droite de la gauche main dans la main avec l’extrème gauche pour casser le Pc !
Mais qu’on m’explique ce que veut casser un gauchiste qui s’allie avec ceux qui ne vont cesser de trahir la gauche dans les 40 ans qui vont suivre et au moment ou le PC commence à mettre la démocratie au coeur de sa pensée politique ?
Le gauchisme en 68 cela a été pour l’essentiel, politiquement comme sociologiquement un mouvement interne à la bourgeoisie. S’il en fallait une preuve, il suffirait de se demander ce que sont devenus, sauf rares exceptions, les dirigeants de ces mouvements !
Ne seraient-il pas passés massivement "du col mao au rotary club" ?
Ton analyse du PC est hélas nulle et non avenue ! Si une critique de fond s’impose c’est une critique pensante, non une critique bêlante, qui ne peut que ressortir un argumentaire éculé, qui ne fait pas avancer d’un demi millimètre la réflexion sur le temps présent .
Il serait préférable de se demander si le Pcf n’a pas été plus profondément victime d’un mode de pensée en son fond dépassé : la pensée communiste tout court !
Qui propose sérieusement d’instaurer le communisme aujourd’hui ?? Qui propose sans rire aujourd’hui cette politique ? Qui ose affirmer : "voilà le communisme, nous allons l’intaurer ? Le problème est qu’on ne sait pas comment penser une alternative au capitalisme qui puisse avoir une vraie crédibilité auprès d’un peuple qui devra y souscrire majoritairement !!!
Voilà pourtant ce qu’i y a à penser aujourd’hui au lieu de ressortir les lieux communs empoussiérés qui font se taper sur le ventre tout les ex-gauchistes grands révolutionnaires qui se nourissent depuis longtemps aux plats dorés du libéralisme .
Gilles.
1. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 6 novembre 2007, 14:07
Je crois que tu n’as rien compris à ce qu’était le stalinisme ! Ce n’était pas la dictature du prolétariat, c’était l’inverse : la dictature d’un homme, d’une petite classe de bureaucrates, un état policier. Bref, strictement rien à voir avec la dictature du prolétariat au sens marxiste du terme.
Rien à voir non plus avec une "avant-garde éclairée" ! (éclairée, la pensée stalinienne ??? Elle est bien bonne !!!).
Par ailleurs, il y a du vrai dans ce que tu dis sauf que tu mélanges tout : effectivement ceux qu’on appelait les maos-stals en 1968 étaient plus staliniens que le PCF, qu’il traitaient non pas de "stalinien", comme tu sembles le croire, mais au contraire de "révisionniste". Ces gens-là n’avaient aucun rapport avec par exemple les trotskistes, qui dénonçaient le stalinisme du PCF de l’époque tout en étant pour la dictature du prolétariat.
Chico
PS : autre "cadeau" du stalinisme, avoir réduit le prolétariat aux ouvriers (l’ouvriérisme a été utilisé par Staline pour assoir son pouvoir) alors qu’il s’agit de tous ceux qui vivent en vendant leur force de travail (et non pas en possédant un capital ou un moyen de production).
2. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 6 novembre 2007, 14:51
Mon cher Gilles, ta thèse sur Marx est mal partie. Selon cet individu, que tu trouve poussiéreux, la dictature du prolétariat n’est rien d’autre que l’antithèse de la dictature de la bourgeoisie. "Le gouvernement moderne n’est qu’un comité gérant les affaires communes de la bourgeoisie toute entière" (Le Manifeste) Il suffit d’observer le comité Sarko à l’oeuvre depuis 6 mois pour voir ce qu’est cette dictature sans dictateur. Tous les jours ce comité se réuni et repond à la même question :Qu’est-ce qu’aujourd’hui on peut faire pour la bourgeoisie ?
La dictature du prolétariat, c’est un autre comité qui, chaque jour se réunira pour répondre à cette question : Qu’est-ce, qu’aujourd’hui, nous pouvons faire pour le prolétariat ?
La nuance c’est que la bourgeoisie c’est une "infime minorité" alors que le prolétariat c’est une "immense majorité"
CN464000
3. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 6 novembre 2007, 20:16
Entièrement d’accord avec CN464000.
Le concept "dictature du prolétariat" a été totalement dévoyé par la bourgeoisie afin d’en faire ressortir l’image négative du mot "dictature".
Et que des dirigeants se réclamant de l’identité communiste et surtout marxiste aient un jour pu souscrire à cette escroquerie de la bourgeoisie dénote l’impéritie de ces directions. Ou leur volonté de nuire.
G.L.
4. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 6 novembre 2007, 22:24
Et les procès de Moscou...qui les a fait,les gauchistes ?
En France : la trahison des accords de Grenelle dont on ne voulait pas à la base,c’était qui ?
Arrête de réviser l’histoire ,tu te fais ton propre tort.
François Pellarin
5. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 7 novembre 2007, 08:19
Une révision générale du mot dictature s’impose !!
Une dictature quel que soit ce que l’on met derrière , c’est une dictature : Qu’elle soit celle du prolétariat, du peuple ou de qui que ce soit !!
Si elle pouvait sembler s’imposer lorsque la démocratie n’était qu’un rêve lointain au 19 ieme siecle ou dans des dictatures effectives, elle est aujourd’hui et depuis longtemps une monstruosité quelle que soit les distorsions sémantiques qu’on veuille lui faire subir.
Je sais très bien ce que Marx entendait par dictature du prolétariat ! C’est là justement ou Marx s’est planté et l’histoire le prouve.
LE suprême échec de toute expérience communiste sans aucune exception, SANS AUCUNE EXCEPTION, NULLE PART est là. L’idée de dictature du prolétariat, que, sauf attardés, plus personne ne soutien, et tout ce qui va avec, est la cause fondamentale de l’échec historique du "communisme". Cette idée qui pouvait (pouvait seulement) apparaitre défendable en un temps s’est avérée partout, systématiquement, conduire inexorablement au stalinisme !
Je parle de la réalité devenue de la dictature du prolétariat, de son effectivité comme dirait Hegel ! Pas du concept pur, éthéré !
Me ressortir encore une fois que la pureté à été bafouée c’est ce qui constitue selon moi se degré zéro de la pensée qui fait qu’on est incapable de sortir de l’incantation religieuse :
" Quant va-t-on pouvoir instaurer le vrai le pur communisme dont c’est seulement la caricature qui aurait échouée" ?? C’est cette bêtise qui est , de notre côté l’obstacle qu’il faut vaincre !
Y a du travail camarades !!!
Gilles.
6. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 7 novembre 2007, 09:34
Toute idéologie qui ne rompt pas avec la logique de la dictature du prolétariat porte les procès de Moscou dans son sac à dos. Cela n’est en rien une question de parti !
Les communistes de 68 qui commençaient à penser l’alternative en termes de voie démocratique au socialisme lorsque les gauchistes péroraient "dictature du prolétariat, révolution permanante" et autres joyeusetés étaient sur la voie d’une déstalinisation dont on peut seulement regretter (le peuple nous l’a fait durement comprendre) qu’elle ait été bien trop tardivement (et mal) menée à terme ; voie que sont loin d’avoir fini d’emprunter les professionnels de la révolution qui sévissent ici encore.
Toute pensée politique en terme de dictature c’est-à-dire qui se dispenserait de se fonder sur la démocratie (la démocratie bourgeoise est ce sur quoi il faut se fonder pour réaliser la démocratie réelle et non ce qu’il faut commencer par renverser !!), sur le respect des droits de l’homme, du droit des hommes, des individus reconnus dans leur inaliénable dignité et du droit de chacun sans exception, à égalité avec tout autre, de décider de son avenir sans qu’un Etat et encore moins un parti prétende dire à leur place ce qui est bon pour eux, toute pensée politique de ce type donc est disqualifiée et dors et déjà morte et entérée depuis longtemps et peut être qualifié de stalinienne.
Les trotskystes ont-ils oui ou non reproché aux communistes en 68 et après d’avoir trahi la révolution, et au pcf d’être devenu un parti bourgeois ? oui ou non ?
j’ai assez vécu pour savoir que c’est indiscutablemnt oui, et je sais assez le sens des mots pour affirmer que ce reproche et l’expression même du stalinisme ! La dictature d’un parti, d’une avant garde, du prolétariat ? Stalinisme encore et toujours parce que dictature encore et toujours !
Je le dis et le répète un stalinien c’est quelqu’un qui défendait en 68 et encore plus aujourd’hui la révolution prolétarienne comme dictature du prolétariat !
Le mot prolétariat n’est pas extensible à l’infini, la notion de dictature du prolétariat a donc un sens précis qui lorsqu’on s’attache à en voir les effets réels (lorqu’on cesse de fuir la réalité au nom d’une immaculée pureté trahie) partout, je le répète, partout ou une expérience réelle a été tentée, a abouti à une dictature pure et simple.
Gilles.
7. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 7 novembre 2007, 10:55
Permettez moi de rajouter qu’il me paraît pour le moins incongru pour un membre du Pc d’en revenir avant le 23ieme congrès et l’abandon de la dictature du prolétariat (pourquoi pas revenir avant le 20ième du Pcus pendant qu’on y est) et de prétendre savoir prendre en compte l’histoire pour fonder une pensée de notre temps.
1989 est une leçon , la leçon d’un échec considérable qui, si on le réduit à Staline et à une simple erreur momentanée qui ne demanderait qu’une rectification voire un retour au vrai qu’il n’y à plus qu’a aller retrouver chez saint Marx, conduirait à un stalinisme de la pensée qui produira les mêmes effets c’est -à-dire, au point où l’on en est, une disparition totale de toute alternative crédible au capitalisme.
La leçon du siecle dernier vaut pour tout ce qui se prétend communiste !
Donc aussi et surtout pour tout les staliniens, qu’ils soient au Pc , chez les trotskystes ou ailleurs !
Gilles.
8. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 7 novembre 2007, 11:41
Personne, pas plus Gilles que moi, n’est obligé d’être marxiste. Les marxistes pensent, et démontrent que la société actuelle des hommes est divisée entre deux classes dont les intérêts sont antagoniques. D’une part les bourgeois, "une infime minorité" qui vivent du travail des autres, et d’autre part les prolétaires,"une immense majorité", qui doivent vendre leur force de travail pour vivre. Comment la minorité impose ses intérêts sur ceux de la majorité ? Par la dictature qu’elle exerce sur l’Etat !
Comment la majorité imposera ses intérêts sur ceux de la minorité ? Par la dictature qu’elle exercera sur l’Etat !
Si on admet ces postulats, on est marxiste, si on les refuse on est ailleurs. Tous les jours je rencontre des gens, des prolétaires, qui s’accomodent trés bien de la dictature de la bourgeoisie. Tout va trés bien jusqu’au jour où le facteur passe et que sur la lettre il est écrit : Mon cher collaborateur, nous avons le regret de vous annoncer que votre force de travail ne nous interesse plus. Veuillez.......
CN46400
9. le livre d’un communiste refondateur : stratégie en question, 7 novembre 2007, 12:33
Cn46400,
Ce que tu dis, c’est, je le dis comme je le pense du blabla !
Concrètement c’est quoi la dictature sur l’Etat !
Si la majorité du peuple ne veut pas du communisme, c’est quoi être Marxiste ?
Lui imposer de force ?
Et surtout tu emplois un mot terrible : celui qui est à la base de toute les autorisations idéologiques que se sont donnés tout les dictateurs : "démonstration" !
En politique il n’y a pas de démonstration, jamais ! La politique ne relève pas de la vérité, mais du débat, de l’expérimentation, sans que jamais quelqu’un puisse prétendre détenir la vérité !
L’idée de socialisme ou communisme scientifique est porteuse de totalitarisme et c’est bien imprudemment qu’Engels a employé cette expression pour se distinguer de l’utopie !
PLus aucun marxiste aujourd’hui ne reprend à son compte cette idée !
Moi je suis comme Marx, "tout ce que je sais c’est que je ne suis pas marxiste" !
A méditer !!!
Gilles.