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les qualités des candidats de la gauche

Publie le dimanche 19 novembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Rares sont les interventions qui ne prennent pas parti pour l’une ou l’autre des candidatures "disponibles", avec en général des arguments définitifs en sa faveur et des arguments tout aussi tranchés contre les autres.

En continuant comme cela, non seulement nous n’allons pas vers un consensus, mais la radicalité des opinions nous conduira bien plus surement vers l’éclatement.

Ne faudrait-il pas mettre en valeur les qualités respectives de chaque candidat, voir en quoi son apport est indispensable à notre réussite collective, écouter les arguments en sa faveur, entendre les objections, et petit à petit voir se dessiner le visage qui aura la rude responsabilité de personnaliser notre projet collectif et notre ambition : être en tête de la gauche au 1e tour, ce qui demande au moins 18% et rassembler la majorité des français au 2e tour ?

Je voudrais passer en revue ces arguments pour chacun, tels que je les vois et les propose, sans prétendre les imposer mais en espèrant qu’ils seront reçus sans à priori

Clémentine :

pour : la fraicheur, la sincérité, l’enthousiasme, la jeunesse, l’engagement féministe, le langage direct... contre : la jeunesse et l’inexpérinence politique au niveau national qui la rendra peu crédible pour la Présidence de la République

Clémentine est sans doute une des personnalités les plus prometteuses de notre rassemblement, mais ça semble difficile tout de suite. A nous de lui donner un avenir !

José :

pour : sa notoriété, son engagement personnel sans compromis,son indépendance, son expérience et son "aura" internationale, son potentiel de confiance chez les militants écologistes, sa maitrise des médias... contre : son individualisme dans ses expressions médiatiques, son manque d’implication dans le travail collectif (pourquoi notre programme n’a pas encore de chapitre agricole ?), son rejet(incompréhensible ?) par bon nombre de militants communistes, son inexpérience du monde du travail...

José est sans doute un des meilleurs candidats pour rassembler au delà des militants, s’il sait regagner la confiance des communistes et jouer réellement le jeu collectif au détriment de sa tendance au vedettariat

Patrick :

pour :son expérience de maire d’une grande ville de banlieue difficile et les résultats obtenus (y a-t’il eu des émeutes à St-Denis ?) la constance de sa démarche unitaire depuis de longues années, sa capacité à s’exprimer dans les médias (quand on lui donne la parole)... contre : son déficit de notoriété qui ne dépasse pas la région parisienne,sa position de communiste minoritaire dont la candidature, présentée hors du PCF, ne peut être que rejetée par ce dernier...

Patrick est un atout essentiel dans le collectif pour regagner les couches populaires durement touchées et nous aider à définir une politique de la ville s’appuyant sur les réalités vécues par les populations des cités. Sa situation politique ne lui permet sans doute pas d’être un candidat de consensus

Marie-Georges :

pour : sa notoriété, son expèrience politique, son soutien par la force militante la plus organisée,son ouverture aux autres composantes du rassemblement... contre : sa position de responsable du PCF qui la fera apparaitre comme la candidate imposée par son parti aux autres composantes qui ne l’accepteront pas, son ambiguîté sur les limites de la gauche, sa participation sans faille au gouvernement Jospin...

Marie-Georges est une grande femme politique qui joue et jouera un rôle essentiel dans les combats politiques pour nos objectifs, et, en cas de victoire, un rôle de 1e plan dans un gouvernement antilibéral ; mais ce n’est pas elle qui peut nous l’assurer ; au contraire, sa candidature entrainerait vraisemblablement l’éclatement des collectifs et le résultat escompté ne dépassera pas l’influence du PCF

Yves :

pour : son rôle dans le rassemblement contre le TCE, dans la fondation Copernic, dans l’élaboration du projet antilibéral, son parcours personnel, du syndicalisme en bas de l’échelle au Conseil d’Etat,sa modestie, sa capacité de synthèse et d’expression claire dans les médias comme en public... contre : son manque de notoriété en dehors des cercles militants, son manque de sensibilité aux problèmes écologiques (il a fallu sans cesse amender en ce sens les textes ambition et programme !)...

Yves est une personnalité qui pourrait créer la surprise tant il est atypique et inatendu. Si on pense que le projet est suffisant pour convaincre une majorité à gauche et en France dans une élection présidentielle où la personnalisation jouera à outrance, sa candidature est un pari à tenter, mais risqué

Mais quel est le risque le plus grand ? Compter sur la personnalité la plus médiatique pour faire gagner un projet collectif, choisir le renouvellement et la surprise au risque de n’être pas crédible et de laisser la première place à la candidate du socialibéralisme,faire éclater la dynamique collective pour espérer recueillir quelques miettes au profit d’un seul parti...

C’est en se posant ces questions sincèrement que nous trouverons peutêtre je l’espère collectivement la réponse, mais certainement pas en s’enterrant dans une guerre des tranchées derriere son champion réciproque, ce qui nous conduirait immanquablement à un affrontement où, comme il y a 90 ans "même le vainqueur est malheureux"

Messages

  • On a sans doute raté un coche : la votation citoyenne de tous les antilibéraux qui aurait permis d’élargir à plusieurs dizaines de milliers de participants pour désigner le ou la candidate avec peut -être la possibilité par le comité national de choisir dans les 2 premiers..

    • Il est encore possible de voter. Il suffit de le vouloir.

    • La votation...nous ne saurions rien imaginer de mieux, nous ne sommes pas une écurie à produire des candidats qui passent bien dans les médias. Et pour les listing electoraux qui serait anti libéral et qui ne le serait pas ?Les minoritaires du PS ? des vert ? de la LCR ? ceux qui ne parviennent pas à créer de collectifs dans leur commune ? Je pense que la méthode qui a été retenue est bien mieux, parceque plus ouverte donc toujour prête à accueillir pour s’élargir.

    • Tu manques d’imagination...et tu as une conception trés restrictive da DEMOCRATIE PARTICIPATIVE...
      Ne peut on pas imaginer que les collectifs -là ou ils existent lancent le même jour l’élection de leur représentant(e) à l’élection présidentielle " un(e) candidat(e) antilibéral de gauche unitaire et populaire " avec le programme.
      Le vote serait ouvert à tous ceux et celles QUI SE RECONNAISSENT dans ce choix et non pas la "gauche des verts ,les opposisionnels LCR , la gauche du PS , etc..etc..
      Les électeurs donneraient leur nom et adresse (ça ferait déjà une liste élargie de sympathisants)
      et participeraient financièrement à la campagne (2 à 3 euros me semble correct..+ pour les volontaires )
      A mon avis , on aurait pû arriver à plusieurs dizaines de milliers de votants et ça aurait vraiment eu le mérite de lancer la campagne.
      Les frileux diront qu’on ouvre la porte à des gens qui dont on n’est pas sûr..ça reste marginal..c’est pas grave, il faut s’ouvrir si on veut vraiment GAGNER et avoir une campagne POPULAIRE(comme poir le NON au TCE) J’ai personnellement diffusé des tracts sur le NON de gauche avec des gens que je ne connaissai pas , mais que je n’ai plus revu... B.C