Accueil > les saloperies anti pauvre du maire u.m.p de toulouse

les saloperies anti pauvre du maire u.m.p de toulouse

Publie le mercredi 26 janvier 2005 par Open-Publishing

Les Sdf de toulouse privés de pont pour ( sic ) leur bien par le maire u.m.p de toulouse

chasse des pauvres des centre villes " mobilier urbain " étudiés soigneusement pour éviter le stationement couché ou debout , cadenassages et blocages des espace public décidément les trés élus et sécuritaires u.m.p ont une bien drole conception de la " cohésion sociale " si chére au démagogue boorlo

Haute-Garonne,

Ils manifestent pour avoir le droit de coucher sous les ponts. À
Toulouse, un collectif SDF s’est créé en début de semaine dernière. Pour
passer la nuit, de nombreux sans-abri n’avaient souvent pas d’autre
possibilité que de trouver refuge dans des renfoncements des piliers,
sous le pont de la Garonnette. Mais la mairie ne l’entend pas ainsi.
Elle a décidé de sceller un large plot métallique dans chacun des seize
renfoncements, rendant impossible la position allongée. Selon le
Capitole, il s’agit là d’une mesure de protection envers ces personnes
qui, en s’installant en ces lieux, pourraient être victimes d’une
brusque crue de la Garonne. « Les SDF se trouveraient pris au piège,
coincés entre la montée des eaux et la fermeture automatique de la porte
anticrues, explique l’adjoint au maire, Jean Diebold (UMP). Il est de la
responsabilité d’un élu d’éviter les drames. »

« Les porches ont été grillagés »

Tant de sollicitude n’a pas suscité la reconnaissance des intéressés.
Ces ingrats interprètent tout autrement l’installation de ces plots
métalliques : « Les SDF, c’est voyant, ce n’est pas bon pour le
tourisme, il faut donc les éloigner vers la périphérie des villes »,
accuse Jean-Marc, qui, après avoir vécu dans la rue, est venu soutenir
ses anciens compagnons d’infortune. Près de lui, Fabrice, Moustache et
Franck. Tous trois ont passé des nuits sous ce pont de la Garonnette.
Fabrice renchérit : « C’est allé très vite. En quelques mois, les
porches, les entrées d’immeuble ont été grillagés et sont devenus
inaccessibles. Tous les soirs, la mairie fait arroser les trottoirs de
la rue Bayard pour qu’on ne puisse pas poser les sacs de couchage. »
Jean-Marc : « Quand on rénove un quartier, on installe un mobilier
urbain qui ne permet pas de s’allonger. »

Sous le pont de la Garonnette, les membres du collectif SDF s’efforcent
d’être plus malins que la mairie et ont fabriqué des structures en bois
au-dessus des plots métalliques, de dérisoires mezzanines sur lesquelles
il redevient possible de s’allonger. Pourquoi ne vont-ils pas dormir
dans les structures d’accueil ? « À Toulouse, les foyers refusent trente
à soixante personnes par nuit, par manque de places », rétorque
Moustache. « Cette année, enchaîne Jean-Marc, le dispositif est moins
important que l’an dernier. Huit places pour hommes ont été supprimées. »

Imagination débordante

Claudie Fontes, conseillère municipale communiste, et Nadine Stoll,
secrétaire départementale PCF, sont venues sur place, ainsi que les
Motivé-e-s, pour apporter leur soutien au Collectif SDF de la
Garonnette. Ce collectif a vu le jour, ironie cruelle, au moment même où
était baptisé en grande pompe l’Airbus A380. L’agglomération
toulousaine, qui s’affirme capitale européenne de l’aéronautique et
dynamique métropole high-tech, n’a pas, pour autant, mis fin à la
misère. En revanche, tout est fait pour la rendre moins voyante. La
mairie fait preuve d’une imagination débordante pour inventer les
mesures coercitives qui refouleront les personnes sans abri du
centre-ville historique. Toulouse paraît plus efficace pour soigner son
image que ses plaies sociales.

Réseau résistons ensemble

Pour consulter le site :

http://resistons.lautre.net