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les valeurs de gauche !

par LE BRIS RENE

Publie le lundi 9 novembre 2015 par LE BRIS RENE - Open-Publishing
15 commentaires

A CHACUN ET A CHACUNE SES VALEURS DE GAUCHE !

Depuis les années 1980, contrairement aux années précédentes
dominées par le pouvoir gaulien, la gauche dans son ensemble
avait créé un espoir pour le changement.

Mais de décennies en décennies, cette gauche a quitté ses
valeurs :
Après le premier plan d’austérité en 1983 avec le gouvernement
Mauroy, ce fut le début des privatisations, le démantèlement
des PTT ( l’ouverture du Capital considérée dans un édito de
l’huma comme un progrès), la privatisation des autoroutes sous
le ministère Gayssot, mais tout cela était accompagné de mesures
sociales positives comme la cinquième semaine de congés ou les
35 heures entre autres.

Mais depuis les années 2000, l’idéologie dominante à gauche
a consisté à rayer des programmes toute idée de socialisation,
que cela soit au niveau économique, au niveau éducatif, au
niveau de la démocratie politique, notamment en reniant les
choix des français sur la constitution européenne !

Alors des idées réactionnaires n’ont fait que se développer des intellectuels
comme Michel Onfray aux politicards comme Robert Hue ou Placé qui
rêve d’être ministre depuis qu’il a entendu des leçons économiques
de Nicolas Béniès sans avoir compris que lui était un vrai marxiste !

Ceux là auront une retraite chapeau pour avaliser l’ allongement à 70 ans
du travail des anciens, pour faire que des femmes vendent ou quittent
leurs enfants en Afrique pour survivre, pour revenir aux 39 heures
de travail alors que la révolution numérique demanderait au contraire
pour le plus les 32 heures comme le réclame la CGT permettant aux salariés d’élever qualitativement leurs enfants, de continuer d’accéder à la
Culture, bref de profiter de l’intelligence humaine pour s’épanouir, pour
mettre en priorité, non point de la com mais des actions prioritaires pour
faire que nos petits enfants puissent vivre dans les années futures sur une
planète libérée des pollutions, des pesticides, mais au contraire imprégnée
de la culture de la paix et de la non violence ! Que les paysans puissent
vivre dignement de leurs terres ! Que les artistes puissent exercer leurs
arts sans penser dans l’angoisse du lendemain ! Et bien d’autres vraies
réformes à faire ! L’humain d’abord, impossible avec le PS !

Aujourd’hui, pour les socialistes, ce n’est même plus une conception
de société mixte, non c’est assumer les choix de régression sociale
imposés par la crise capitaliste. C’est imposer la dictature de l’actionnariat !

Avec la pénalisation des salariés qui osent se rebeller contre la violence
patronale qui amène à la pauvreté, voire aux suicides ! Et ceci dans toute l’Europe.

En France, cela provoque des abstentions record aux élections
marginalisant la représentativité aux assemblées parlementaires,
la montée du parti nationaliste cachant des options fascistes,
le Front National, et le manque de réponse alternatives auprès
des citoyens par des alliances ne tenant pas compte de ces
évolutions et le carriérisme dominant au sein du principal
parti écologiste, la main mise des médias écrasant les opinions,
font que les valeurs de la gauche sont étouffées.

Ce gouvernement hollandais défendu par le PS a pris un
virage à 180° ! Les choix de Macron et Valls ne sont pas neutres :
c’est assumer publiquement les millions de chômeurs
européens, les retraites chapeau des prédateurs économiques,
assumer les guerres impérialistes qui consistent à faire la chasse
aux matières premières, d’où le soutien à des régimes du moyen
âge, ou à promettre la légion d’honneur à un ministre du Maroc
qui a assisté sans broncher aux tortures, à parquer comme des
animaux des êtres humains qui fuient la misère ou la guerre
dans leur pays ! Valeurs de gauche dîtes vous ? Je vomis !

Tout cela le PS assume !

Et il faudrait voter au deuxième tour pour ce parti pour
éviter que la droite continue la même politique !!??
Si le Front de gauche se fourvoie dans cette hypothèse,
sa crédibilité sera encore plus marginalisée !

Et bien moi au deuxième tour, je voterai blanc * !

René LE BRIS - 09/10/2015

* je voterai car le vote, comme pour la chasse, a été une conquête populaire !

Messages

  • Le Suffrage Universel est une conquête Révolutionnaire récupérée par la bourgeoisie pour en faire son trône capitaliste. Avec toujours l’idée que celui qui possède "commande" ! Terrible est le pouvoir économique , cette emprise sur le Peuple . Nous en sommes revenus de nos jours où déjà nos aïeux avaient constaté les ravages de l’exclusion pas seulement , mais aussi sur le Peuple tout entier par la peur du lendemain avec les pressions terrifiantes du patronat sur ceux qui peuvent encore avoir du travail ! C’est ce qui fut déjà appelé à l’époque " l’armée de réserve du patronat " Je rappelle ce contexte qui explique en grande partie comment se présente aujourd’hui le corps électoral ! Mais pour nous Révolutionna ires et Progressistes l’idéal qui nous fait vivre ne pouvons pas désespérer que cette situation n’ai pas un autre lendemain ! Ce qui fut sera, l’unité reviendra . Elle saura se saisir à nouveau du Suffrage Universel pour des causes justes , pour qu’une minorité d’individus nantis ne domine plus fatalement l’énorme majorité des travailleurs qui ne vivent que de leur travail et non de la sueur et du vol d’autrui ! Ils sauront à nouveau punir et bannir l’odieux et répugnant régime capitaliste en tirant aussi les leçons du passé !

    • à chaque époque de crise grave -où les classes se sont affrontées sur le "terrain" pour des enjeux essentiels- la bourgeoisie n’a eut de cesse de voir dans l’élection sa bouée de sauvetage.

      Elle qui détient tous les moyens de manipulation médiatiques et un nombre incalculable d’organisations, d’associations politiques et culturelles pour "bourrer le mou" des citoyens et maintenir dans le droit chemin électoral la majorité silencieuse et conservatrice, a compris tout l’intérêt du suffrage universel pour défendre ses intérêts. Napoléon III, Thiers, Hitler, De Gaulle, ont tous été élus au suffrage universel dans un contexte de crise sociale grave où la bourgeoisie pouvait sentir son pouvoir vaciller.

      Lénine a dissout la nouvelle assemblée constituante élue au suffrage universel en novembre 1918 parce qu’elle était un retour en arrière par rapport à la prise de pouvoir des bolcheviks et au pouvoir du Soviet des députés ouvriers, paysans et soldats qui était un pouvoir vraiment populaire par rapport à la clique des politiciens professionnels élus aux élections législatives.

      De progressiste qu’à pu être la revendication du suffrage universel à un moment donné, aujourd’hui elle apparait bien en deçà des exigences de l’époque.

      Le retour à la conscience de classe et à la politique révolutionnaire ne passera pas par l’attention donnée à la cuisine et à la farce électorale mais par la lutte. (D’autant plus qu’il n’existe pas de Parti communiste et marxiste digne de ce nom.)

      Dans chaque révolution c’est l’action direct de masses, et il faut bien le dire, plus ou moins dirigées, et encadrés par des minorités agissantes et politisées qui ont fait avancer les choses, pas le suffrage universel.

    • En accord avec les deux intervenants ci dessus, sans plus de developement

      BOYCOTT DE CLASSE des le premier tour !

    • Quant on rejette le capitalisme il n’y a pas de raison de participer a la mascarade électorale qui lui permet depuis trop longtemps de se maintenir au pouvoir a
      d’alternance (toujours a droite )

    • De progressiste qu’à pu être la revendication du suffrage universel à un moment donné, aujourd’hui elle apparait bien en deçà des exigences de l’époque.

      Il me semble que le vote (la revendication du suffrage universel) amène (et parfois ramène) à la démocratie bourgeoise.

      Pour une société qui n’en est encore pas là, cela constitue un progrès. Sous une dictature, revendiquer la démocratie parlementaire, le suffrage universel, c’est un pas en avant vers plus de démocratie. C’est une revendication progressiste. Par exemple en Birmanie (ou en Tunisie sous Ben Ali).

      Mais lorsqu’une société en est au stade démocratie bourgeoise, comme ici, l’élection telle qu’elle est organisée a un rôle conservateur, empêchant tout progrès de la démocratie et toute évolution notable de la société.

      Tout ça pour dire que, selon l’époque (comme le dit l’intervenant que je commente), selon le contexte, selon le lieu, le droit de vote peut être une conquête et un pas en avant à promouvoir et défendre, ou bien au contraire un obstacle à la réflexion et au progrès.

      Un tout autre modèle de démocratie est à inventer (comme est à inventer le socialisme du 21ème siècle), qui doit être un progrès indéniable par rapport à la si imparfaite démocratie bourgeoise, qui est néanmoins elle-même un progrès par rapport à des pouvoirs forts ou des dictatures sanglantes.

      C’est pas tous les 5 ans (ni même tous les ans) que nous devons pouvoir voter, c’est toutes les semaines, et pas pour désigner des représentants mais pour participer directement aux prises de décisions.

      Oc

    • Je pense que les communistes doivent être plus clairs que ce que tu dis.

      Selon la thèse classique des marxistes, la société communiste c’est l’association des travailleurs libres - elle n’est possible que par une baisse du temps de travail réduite au minimum et une extension du temps libre. Société où l’administration des choses remplace l’administration des hommes et met fin à la lutte de classes (société sans classe) et donc à une certaine façon de faire de la politique comme on l’entend aujourd’hui. Est- ce que l’organisation de cette société a quelque chose de commun avec la démocratie parlementaire ? Je crois même avoir lu quelque part chez Lénine ou Marx que la société communiste mettait fin, puisqu’il n’y a plus de classes et plus d’état, à la politique !

      Avant la société communiste se place le stade intermédiaire définit par Marx comme l’époque du socialisme c’est-à dire de la dictature du prolétariat. Le régime politique n’est pas démocratique. Les bourgeois et leurs alliées n’ont pas de droits politiques. Ils n’ont le "choix" que de se soumettre aux autorités révolutionnaires.

      Dans l’un et l’autre cas les marxistes ont évité de parler de démocratie qui ne faisait qu’embrouiller le problème. C’est plus tard qu’a été inventé le concept creux de : démocratie populaire. "La dictature démocratique des ouvriers et des paysans" définie par Lénine comme étant le régime politique de la révolution russe montre assez le caractère "bâtard" (ce n’est pas péjoratif) de la révolution communiste dans un pays féodale arriéré et fortement agricole. Les deux classes s’allient contre les aristocrates et les bourgeois.

      Existe-t-il même une démocratie au sein du parti -pour ceux qui considèrent au moins qu’il en faut un !- lorsque celui-ci à pour fonction de devenir un parti de combat et non une auberge espagnole.

      Ton texte ne semble pas préconiser la destruction du capitalisme mais juste une démocratie directe dans un contexte où le capitalisme continue d’exister. Là se situe à mon avis l’utopie. Le capital et la société bourgeoise ne pourront jamais être gérés par une démocratie directe où le "peuple" aurait son mot à dire comme le croit par exemple les mouvements écologistes. Il est et restera nécessairement géré par des clans bourgeois d’une manière dictatoriale ouverte ou masquée sous le voile de la comédie d’une démocratie représentative.

      Je pense donc que l’alternative bien claire qui doit être mise en avant n’est pas démocratie (même directe) contre dictature ou fascisme mais communisme contre capitalisme , dictature du prolétariat contre dictature du capital (même sous sa forme démocratique).

      Je pense qu’un des errements particulièrement néfastes du stalinisme, indépendamment des crimes qu’il à pu commettre, c’est dans sa lutte contre le fascisme (époque des fronts populaires ou guerre d’Espagne et par la suite dans la guerre mondiale) d’avoir remis en selle les mots d’ordre bourgeois, de république, de démocratie, de nations etc que l’époque avait rendu caduque.
      La victoire du fascisme n’est pas le moment où les communistes doivent ranger leur programme dans leur poche et s’allier aux partis bourgeois et aux gouvernements impérialistes bourgeois responsables directs ou indirects du fascisme et se faire trouer la peau pour le retour de la démocratie bourgeoise.

      Ils doivent lutter pour la défense de leur propre programme de classe et pour la révolution communiste. Il n’y a plus de solution intermédiaire et de programme minimum à préconiser même dans ces temps où la lutte pour le communisme semble être remisé au rang d’un folklore ancien.

      Excuse-moi d’avoir été si long !

    • Ton texte ne semble pas préconiser la destruction du capitalisme mais juste une démocratie directe dans un contexte où le capitalisme continue d’exister. Là se situe à mon avis l’utopie. Le capital et la société bourgeoise ne pourront jamais être gérés par une démocratie directe où le "peuple" aurait son mot à dire comme le croit par exemple les mouvements écologistes.

      On est d’accord là-dessus. Je n’ai sans doute pas été assez clair, ou plutôt je suis resté en surface (texte court, moi !).

      Mon idée est que les deux sont intimement liés, et qu’un progrès de la démocratie (donc du pouvoir de la masse des travailleurs) amènera inéluctablement à des changements profonds dans le système (et en particulier dans la production et la répartition des richesses).

      Et donc qu’il vaut mieux insister sur la démocratie car si on oublie "le reste", il viendra "automatiquement" par logique démocratique.
      Alors qu’à l’inverse, si on pense social en oubliant la nécessité de progrès démocratiques, ça risque fort de mal tourner.

      Oc

    • "". Les bourgeois et leurs alliées n’ont pas de droits politiques. Ils n’ont le "choix" que de se soumettre aux autorités révolutionnaires.""

      Cela est très dangereux et on a vu ce que, en fait ,cela donnait.
      Des millions d’êtres humains sans être alliés aux capitalistes,et sans non plus vouloir de société socialiste ont aussi besoin de se réunir,de discuter,de défendre leurs idées .
      Qui décidera qui sont les alliés des capitalistes ?
      Nous n’ avons absolument rien à craindre à garantir les droits d’une minorité infime en face de la quasi totalité de la population.
      Accepter la différence d’idée et d’options est indispensable pour une société saine et vivante.

    • En effet la révolution c’est très dangereux !

      Il s’agit dans un premiers temps d’écraser les forces ennemis et d’exproprier l’ancienne classe dirigeante de ses usines, banques, médias, écoles, universités etc...
      Les anciennes classes dirigeantes -et l’histoire le prouve assez- n’acceptent jamais d’abandonner, leurs puissances et leurs privilèges sans mener une guerre terrible contre ceux qu’ils considèrent comme des usurpateurs ; et pendant longtemps elles gardent un pouvoir de nuisance non négligeable à l’intérieur d’un pays (moyens de corruptions, complots intérieurs et relations internationales).

      Comme disait Engels , "la révolution est l’acte le plus autoritaire qui soit. C’est l’acte par lequel une fraction de la population impose sa volonté à l’autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s’il en est".

      La révolution c’est une époque historique avec ses avancées et ses reculs. Avec des masses enthousiastes et des masses qui doutent. Et des fractions même au sein du prolétariat qui peuvent momentanément baisser les bras et se retourner contre la révolution, ou des fractions plus ou moins importantes de la petite bourgeoisie pleine de préjugés et qui s’associent à la contre révolution.

      C’est aussi -je le nie pas- un grand mouvement d’auto-organisation et de politisation des masses, de meeting, de prise de paroles comme on le voit dans toutes les révolutions ou révoltes d’ampleurs (la commune - mai 68 - printemps arabe etc) mais il ne faut pas oublier que la révolution est un acte de guerre - de guerre civile- et qu’elle impose aussi c’est propre lois.

      à la question de savoir "qui décidera qui sont les alliées des capitalistes", il est facile de répondre que se seront les autorités révolutionnaire en place (après débats contradictoires, enquêtes, jugements etc.). Je ne vois pas qui autrement ? à moins d’imaginer le Saint Esprit plus lucide et compétent sur la question !

      et j’ajoute que La révolution a le droit (et même le devoir) de s’imposer même par le terreur, si les conditions l’exigent.

      Une fois la révolution stabilisée et les forces adverses définitivement vaincues, (et cette victoire ne peut être comprise que mondialement) il est certain que s’ouvre une autre époque où la plus grande liberté de paroles, de réunions, de presse doit être garantie.

    • et j’ajoute que La révolution a le droit (et même le devoir) de s’imposer même par le terreur, si les conditions l’exigent.

      Oui mais... c’est qui, la révolution ????

      Qui s’arroge le droit de parler au nom de la révolution, ou au nom des exploités ? C’est ça, le problème.

      Oui ça peut être dangereux, une révolution. Mais l’après-révolution ? Mêler les deux, c’est comme assimiler Lénine et Staline (quelqu’un l’a fait récemment sur le site). On ne peut assimiler la violence parfois nécessaire pour défendre une révolution et la violence utilisée pour qu’un individu ou un parti ou un clan assure son pouvoir (en prétendant agir au nom de la révolution, bien sûr).

      Si la révolution n’amène pas dans ses bagages une haute exigence de démocratie, elle a déjà perdu.

      Et il faut se garder de l’impression, de l’illusion, qu’étouffer "provisoirement" la démocratie peut sauver une révolution : c’est l’inverse, c’est le début de la fin. L’exemple russe me semble parlant, il faut en tirer les leçons.

      Oc

    • ""Et il faut se garder de l’impression, de l’illusion, qu’étouffer "provisoirement" la démocratie peut sauver une révolution : c’est l’inverse, c’est le début de la fin. L’exemple russe me semble parlant, il faut en tirer les leçons.""

      Oui on a déja donné et cruellement pour notre classe,notre révolution a ceci de particulier qu’elle libérera TOUTE la population alors que jusqu’ici c ’était une nouvelle classe qui exploitait encore et toujours le travail.
      la fin ne peut en aucun cas justifier les moyens,c ’est bien par nos moyens que nos fins sont appréciées,nul naiveté là dedans juste une morale qui fait défaut à beaucoup hélas.
      c ’est par une liberté absolument inédite que doit s’effectuer notre révolution,quand des millions conscients et déterminés se saisiront de leur vie, de leurs production de leurs outils de productions,de leurs banques etc,à tous les niveaux que pourront l’infime minorité exploiteuse ?
      rien ou si peu .

    • "Oui mais... c’est qui, la révolution ???? Qui s’arroge le droit de parler au nom de la révolution, ou au nom des exploités ? C’est ça, le problème."

      Les exploités dans la lutte savent sélectionner des hommes efficaces. La révolution elle même sélectionne les hommes. Les exploités savent pousser à leur tête des organisations qui leur paraissent les mieux "éclairés" sur la manière de mener une lutte. Dans la révolution française, dans la révolution russe les jacobins ou le parti bolchevique sont portés au pouvoir par les masses.

      Par exemple lors de la Commune est crée après plusieurs réunions le comité centrale de la Garde nationale. (1325 délégués représentant 215 bataillons de la Garde nationale). Le nouveau comité comprend 33 membres.
      Après le soulèvement il prend des mesures révolutionnaires.
      Les 21 et 22 mars, le Comité réprime (déjà !) les manifestations que des habitants des quartiers bourgeois (les Amis de l’Ordre) ont organisé pour empêcher le déroulement des élections (cf. Wikipedia)

      Il y a bien une autorité révolutionnaire reconnue et acceptée. Marx d’ailleurs reprochait au comité de la Garde Nationale de s’être lancé dans l’organisation d’élections plutôt que d’avoir gardé le pouvoir et organisé l’assaut de Versailles. Ce formalisme démocratique a été peut-être la cause de la défaite des communards.
      la leçon avait été tirée par les bolcheviques.

      Il n’y a pas d’assurance qu’une révolution ne dégénère pas. Il ne peut pas en avoir.
      Que dans une situation de destruction complète d’une économie ou d’isolement d’une révolution comme ce fut le cas en Russie la révolution dégénère et qu’une clique d’opportunistes prenne le pouvoir et achève le processus révolutionnaire c’est une chose toujours possible.

      Mais ceux qui luttent ne peuvent se poser en permanence, chaque jour, chaque minute la question de la justification ou non de leurs place à la tête d’une révolution
      ce serait faire un trop grand cadeau à la contre révolution. Et c’est tout de même elle qui s’agit d’abattre.

    • """Mais ceux qui luttent ne peuvent se poser en permanence, chaque jour, chaque minute la question de la justification ou non de leurs place à la tête d’une révolution""
      Justement si c ’est même la moindre de chôses !!
      Et si en plus ceux la même qui "ne peuvent en permanence poser la question de la justification de leurs places " ont déjà par avance interdit toute représentations, tout droist politiques à ceux qu’ils considérent leur ennemi,on arrive ipso facto à un régime antipopulaire et bureaucratique.
      C’est la machine a broyer notre révolution.
      Au fait pourquoi la liberté totale du peuple en révolution est plus faible qu’un mouvement qui limite celle ci pour imposer ses intérêts de classe ?

    • Ils ne peuvent se poser à chaque instant la question de la justification ou non de leur place à la tête d’une révolution".

      Parce qu’il faut qu’ils agissent. Parce qu’ils sont mis à la tête de la révolution par le mouvement révolutionnaire lui-même. Parce qu’ils prennent leur responsabilité -ce n’est pas une sinécure de prendre des responsabilités en temps de révolution- Bien sûr je pars du principe qu’ils sont révocables à tout moment et qu’ils agissent sous la surveillance du peuple en arme et de leurs conseils ou comités.
      Mais à moins d’imaginer une révolution se faisant sans ennemis (à l’intérieur ou l’extérieur) prêts à tout pour retrouver leurs anciennes positions, leurs anciennes richesses, il faut prendre en compte les conditions objectives d’une révolution, et ses contraintes qui ne sont pas choisies par les révolutionnaires mais qui s’imposent à eux et déterminent le degré de liberté possible selon les circonstances.

      Pour prendre un exemple pendant la révolution russe les représentants des soviets dans les armées étaient élus par les hommes du rang. Mais quand la guerre civile s’est déclarée il s’est avéré que ce choix n’était pas toujours judicieux. Les représentants élus n’étaient pas compétents, n’avaient pas une connaissance suffisante du fait militaire, de la stratégie ou une culture révolutionaire solide (certain j’imagine n’en avait pas du tout). Dans les circonstances concrètes et rapidement il a fallu nommer "par le haut" des professionnels compétents, capables de mener des actions militaires et de commander des hommes. Ce sont des décisions prises dans des circonstances exceptionnelles mais qui sont aussi des questions de vie ou de morts d’une révolution.

      Et dans d’autres secteurs de la société en période révolutionnaire ce genre de procédé peut s’avérer nécessaire. Comme disait en substance Lénine la révolution ne vient pas de nulle part. Le "matériel humain" (je l’accorde, ce n’est pas une expression très heureuse) est celui qui provient de la société bourgeoise, qui a été
      aliéné, corrompu, déformé psychologiquement et moralement par le capitalisme. Il ne devient pas spontanément révolutionnaire du jour au lendemain. Prêt à faire des sacrifices personnels (parfois le sacrifice même de sa vie) pour la révolution, pour l’intérêt général, pour une société futur, etc.

      Les révolutionnaires ne répriment pas ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis (pour reprendre tes propos) mais répriment ceux qui sont objectivement leurs ennemis et qui agissent objectivement en ennemi de la révolution. L’action de réprimer les gens n’est pas quelque chose qui est pris à légère, elle ne provient d’un goût particulier chez les révolutionnaires d’exercer une autorité gratuite sur les gens.

      "Au fait pourquoi la liberté totale du peuple en révolution est plus faible qu’un mouvement qui limite celle ci pour imposer ses intérêts de classe ?"

      Je ne suis pas sûr de bien comprendre la question ? Peut-être est-elle mal formulé ?

    • la question c ’est de dire qu’une extension de la liberté, est plus éfficace que son contraire,reste que les ennemis c ’est qui ? et est ce que ceux qui s’autoproclament révolutionnaire sont les meilleurs ? pas si sur à voir la gabegie en urss même depuis le début
      Et l’exemple de l’urss n ’est plus valable en ce sens qu’ici et maintenant le monde a bien changé et des compétences se trouvent quasiment partout