Accueil > mobilisation de plus en plus forte pour les sans paps et les enfants !
mobilisation de plus en plus forte pour les sans paps et les enfants !
Publie le lundi 19 juin 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Mobilisations pour les sans papiers
http://www.radiofrance.fr/reportage/laune/?rid=290000086
Paris, Toulouse, Poitiers, manifestations, baptêmes républicains et grèves de la faim : les associations de soutien aux sans papiers sont mobilisées ce week end. Vendredi le Sénat a approuvé par 196 voix contre 127 le projet de loi sur l’immigration du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy...
La loi Sarkozy II adoptée au Sénat
Voté le 17 mai à l’Assemblée nationale, le texte sera examiné en commission mixte paritaire (sénateurs et députés) et pourrait être définitivement adopté par le Parlement avant le 1er juillet. Le projet Sarkozy II met fin aux régularisations automatiques de sans papiers après dix ans de séjour illégal en France, instituées en 1997-98. Une "prime à la clandestinité", selon le ministre, qui a promis que des régularisations "au cas par cas"
resteraient possibles. Il instaure aussi un système implicite de quotas puisque le gouvernement présentera chaque année au Parlement un rapport fixant le nombre de migrants autorisés à entrer dans l’Hexagone, en fonction
des besoins économiques. Les conditions d’obtention de titres de séjour sont durcies. Il y aura plusieurs cartes de séjour pour les travailleurs étrangers en fonction de la durée de leur contrat. Une carte "compétences et
talents" de trois ans renouvelables sera spécialement destinée aux sportifs de haut niveau, artistes ou chercheurs. Dans la foulée de la première loi
sur l’immigration du 26 novembre 2003, les conditions du regroupement familial et de l’obtention de la carte de résident par le mariage sont également durcies.
Jack Lang (PS), le Réseau éducation sans frontière (RESF) et la Cimade organisent aujourd’hui à Paris une cérémonie de parrainage d’enfants sans-papiers menacés d’expulsion par des artistes, ont-ils annoncé vendredi.
Une centaine d’enfants scolarisés et leurs parents, parmi lesquels Guy Effeye, sauvé in extremis alors qu’il allait passer le bac en 2005, ou Rachel et Jonathan Makombo, dont la cavale avait été très médiatisée, seront
parrainés par Philippe Torreton, Josiane Balasko, Eric et Ramzy, Stomy Bugsy ou Laurent Baffie, Mouss Diouf, Costa Gavras. Le lieu où se tiendra cette cérémonie a été tenu secret, car plusieurs familles participantes sont sous
le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière. A l’occasion de la rencontre, Jack Lang a souhaité lancer "une pétition d’hommes et de femmes de culture, de sportifs, qui s’engageront à prendre ces enfants sous leur
protection", a-t-il précisé dans un communiqué. Le créateur de la Fête de la Musique, lorsqu’il était ministre de la Culture, va également "demander à tous les groupes de musiciens participant le 21 juin de dédier cette journée
à ces enfants et à ces jeunes menacés d’expulsion". "La fin de l’année scolaire approche, les expulsions vont reprendre, il y a urgence à réagir", a-t-il ajouté.
Une cinquantaine de personnes, selon la police et les organisateurs, se sont rassemblées hier devant le nouveau centre de rétention de Cornebarrieu (Haute-Garonne), symbole à leurs yeux de "la phase industrielle de
reconduction à la frontière". "Le centre de rétention devrait ouvrir le 19 juin, c’est le deuxième de France en capacité et c’est un centre qui va pouvoir accueillir des familles et des handicapés", a indiqué Jean-François
Mignard, membre du collectif unis contre l’immigration jetable et de Réseau sans frontière à l’origine de ce rassemblement. "Pour nous, ça représente la phase industrielle de reconduction à la frontière", a-t-il ajouté, précisant que "jusqu’à présent, on avait un petit centre de rétention".
Trois semaines qu’ils ne s’alimentaient plus. Des dizaines de sans papiers, en grève de la faim depuis le 29 mai à Poitiers, annoncent qu’ils radicalisent leur mouvement. Installés dans une ancienne école du centre
ville, ils demandent toujours une régularisation globale de toutes les personnes concernées dans le département. A Poitiers, Michael Roparz...
Un baptême républicain pour protéger une petite fille menacée d’expulsion avec ses parents. C’est le cas du maire de Cugnaux en banlieue toulousaine.
Avec la directrice de l’école où est scolarisée la fillette, il a décidé d’aller au bout de la démarche. Kheira, quatre ans, est désormais leur filleule. Toulouse, Stéphane Iglésis...
Messages
1. > mobilisation de plus en plus forte pour les sans pas et les enfants ! , 19 juin 2006, 16:42
« Il faut taper du poing sur la table, il y a urgence, la situation devient intenable. » Jack Lang veut « réveiller les consciences ». Hier, le député socialiste a organisé à Paris un parrainage de jeunes sans-papiers sous le coup d’un arrêté préfectoral d’expulsion en cette fin d’année scolaire, avec le concours du Réseau éducation sans frontières (RESF). Tout ce week-end, le soutien aux sans-papiers s’est intensifié, avec notamment une autre cérémonie de parrainage, vendredi au Sénat, avec des élus de gauche.
Hier, à Paris, plusieurs artistes – le cinéaste Costa-Gavras, le comique Laurent Baffie, l’acteur Philippe Torreton... – sont venus parrainer des jeunes menacés d’expulsion. « Ces gosses n’ont rien demandé et ils sont broyés par une politique brutale, faite pour flatter les extrêmes, ça me rappelle des choses épouvantables », a déclaré l’interprète principal de Capitaine Conan.
Présents dans la salle avec d’autres jeunes, Maria, Junior, Antonio, Papi sont tous expulsables le 30 juin. « Sarkozy dit “La France, tu l’aimes ou tu la quittes’’, eh bien, je l’aime, et je ne vois pas pourquoi je devrais la quitter », explique Junior, orphelin congolais de 18 ans, en France depuis trois ans. « Je suis en train de passer le bac, je parle bien français, j’ai de bonnes notes, je suis intégré, et aujourd’hui l’Etat veut jeter tout ça par la fenêtre et m’oblige à devenir clandestin », regrette-t-il. Tous dénoncent « l’aveuglement » de la machine administrative. « Pour elle, nous sommes des dossiers, pas des humains, elle ne nous connaît pas », estime Maria, 20 ans, qui a fui l’Angola il y a cinq ans après l’assassinat de ses parents en pleine guerre civile. « Je ne veux pas retourner là-bas, je préfère me suicider que rentrer en Angola », affirme-t-elle.
Selon Richard Moyon, coordinateur de RESF, « 50 000 familles seraient concernées par cette politique d’expulsion, donc au minimum 50 000 enfants ». Le mouvement souhaite dédier, mercredi, la Fête de la musique à leur cause, avant d’organiser une grande manifestation le 1er juillet.