oyseaulx (un prof) dvt conseil de discipline

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Zélé exécuteur des basses œuvres gouvernementales, le Recteur de l’Académie de Versailles, Alain Boissinot, précédemment membre du cabinet du Ministre de l’Education Nationale François Bayrou, cite devant le conseil de discipline (commission administrative paritaire académique des professeurs agrégés, siégeant en formation disciplinaire), le 17 octobre, un professeur qu’il accuse de s’être interposé, le 21 mars, lors d’un violent affrontement entre un commando de lycéens grévistes et un enseignant non gréviste dans un établissement de la région parisienne.

Philosophe de formation (il fut l’élève d’André Pessel dans la khâgne de Louis-le-Grand), oyseaulx, après un doctorat de troisième cycle d’épistémologie qui suscita l’intérêt de Gilles Deleuze qui accepta de siéger au jury de soutenance . . . et s’autorisa quelques emprunts pour ses propres ouvrages, orienta ses intérêts vers l’histoire des sciences et, particulièrement, vers l’histoire de l’astronomie. Lauréat du concours externe de l’agrégation de lettres classiques, où il fut reçu cinquième, ex æquo avec la Professeur d’ Université Laurence Teyssandier, qui fut, un temps, son épouse, et où il obtint les premières places en version grecque (16/20) et en explication grecque (18/20), ainsi que la première place ex æquo (16/20) pour sa leçon qui reçut l’appréciation suivante sous la plume de l’Inspecteur général Geneviève Mélix, Présidente du jury : « Le jury a eu le plaisir d’entendre deux fort bonnes leçons, de conception et d’exécution différentes, mais également denses, bien informées, soutenues par une culture authentique et une expression sans défaut. Et même si tel point pouvait être éclairé différemment, l’ensemble était de bon aloi, de cette qualité qu’on souhaiterait moins rare chez ceux qui aspirent au titre d’agrégé. » (Rapport du Jury de l’Agrégation de Lettres classiques, 1990, p. 58), il était également lauréat du concours externe de l’agrégation de philosophie (1996 ; 24e ex æquo). Ses travaux scientifiques, s’ils demeuraient incompris du vulgus philosophicum, lui valurent la reconnaissance de ses pairs : Gérard Simon, professeur émérite de Lille-III, écrit de sa thèse qu’elle « apporte beaucoup à l’histoire de l’astronomie par l’originalité de l’angle sous lequel elle aborde la théorie de la Lune et par la mise à jour, à ce sujet, d’une masse documentaire restée inexploitée, voire inconnue » et remercie l’auteur « d’avoir fait, dans une grande solitude, un travail de grande ampleur et de grande valeur, où il se révèle comme un chercheur confirmé » ; Paul Demont, professeur de grec à Paris-IV, parle d’une thèse « qui suscite, avant tout, de l’admiration pour son érudition exceptionnelle, pour l’honnêteté et la rigueur d’une recherche authentique et, enfin, pour l’ampleur des perspectives épistémologiques », tandis que le directeur de recherches, Alain Badiou, évoque un « textualisme terrible pour le profane, une obsession des sources primaires, un goût puritain des langues originales et des manuscrits, une sorte d’ésotérisme documentaire à la fois harassant et fascinant » avant de « saluer l’étonnant travail, et la révélation dans le savoir, que constituent ces pages. ». « Il me semble qu’il doit, pour le plus grand bénéfice de l’enseignement et de la recherche, pouvoir exercer ses fonctions de professeur dans les meilleures conditions », c’est en ces termes que Jean-Jacques Szczeciniarz, professeur d’histoire des sciences à Paris-VII, qui fut le président de son jury de doctorat, conclut le témoignage qu’il a adressé au comité de soutien, tandis que l’Inspecteur pédagogique territorialement compétent, dans son dernier rapport d’inspection, évoque « la connaissance très étendue et généralement très sûre que ce professeur a des meilleurs auteurs », avant de conclure : « professeur manifestement très cultivé. Il dispense avec une belle maîtrise un enseignement ferme et vigoureux, original et exigeant, qui paraît bien reçu de ses élèves. J’en garde pour ma part une excellente impression. ».

Arabisant et hébraïsant, après avoir été latiniste et helléniste, il s’interrogeait, ces dernières années, sur la tradition judéo-arabe d’al-Zarqâli, en clair, sur la façon dont l’explication qu’avait donnée al-Zarqâli de la précession des équinoxes, au 11e siècle, s’est répandue et conservée dans des textes écrits en caractères hébraïques par les savants juifs espagnols entre le 11e et le 14e siècle et dont il existe deux manuscrits que personne n’a jamais déchiffrés à la Bibliothèque Nationale de la rue Richelieu.
Contact du comité de soutien à oyseaulx : oyseaulx@oyseaulx.net.

L’intégralité de l’œuvre scientifique d’oyseaulx est librement accessible à l’adresse http://oyseaulx.org.