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poudre aux yeux villepin vu de l’étranger ! et 1 commission... 1 !

Publie le mercredi 26 avril 2006 par Open-Publishing

L’université objet d’un grand débat pour la rapprocher de l’emploi

Le Premier ministre Dominique de Villepin a lancé mardi le débat national Université-Emploi en annonçant un calendrier serré, provoquant les critiques des quelques syndicats présents qui ont regretté une précipitation et une absence de concertation comme lors de la crise du CPE.
Installée en présence de quatre ministres (Education, Emploi, Insertion professionnelle, Enseignement supérieur) et annoncée fin mars en pleine crise du CPE, la Commission Université-Emploi a pour but de réunir le monde du travail et de l’université autour des thèmes de l’insertion professionnelle, de la professionnalisation des études, de l’alternance et de l’apprentissage.

Lors de cette installation, Dominique de Villepin a notamment proposé que les étudiants boursiers puissent continuer à bénéficier de leur bourse »pendant trois mois » après l’obtention de leur diplôme afin de »faciliter leur insertion sur le marché du travail », une mesure qui pourra être mise en oeuvre dès l’été.

Il a aussi souhaité »une meilleure reconnaissance du mérite », passant par l’augmentation du nombre de »bourses au mérite » et la création d’une »allocation de tutorat » pour les étudiants accptant d’accompagner les lycéens des quartiers difficiles vers les études supérieures.

Côté débat et organisation de cette commission, une série de rencontres auront lieu dans les villes possédant des universités, avec les partenaires sociaux, les enseignants, les étudiants et des chefs d’entreprise.

Elles se feront dans le même esprit que le grand débat sur l’école qui avait donné le rapport Thélot en 2004 et avait servi de base à l’élaboration de la loi sur l’école.

La commission devra obéir à un planning serré puisqu’elle devra remettre un rapport d’étape au mois de juin et un rapport »final » en septembre, selon Patrick Hetzel, recteur de l’académie de Limoges et chef d’orchestre de la commission.

 »Nous allons présenter un premier bilan d’étape à la mi-juin avec un volet constat, une analyse et des préconisations, et le rapport final devrait être rendu en octobre », a précisé M. Hetzel.

Un rythme de travail qui a valu à Dominique de Villepin et à la commission, composée de quinze membres (des chefs d’entreprises et des enseignants notamment), d’être critiqués par les syndicats, tandis que la CFDT a annoncé le boycott de son installation et que la CGT a refusé d’y participer à cause de son congrès.

 »Si je me réjouis qu’il y ait débat, j’aurais préféré une concertation précédant l’installation de cette commission. Je suis inquiet des délais proposés, très réduits, cela ne laisse pas beaucoup de temps pour un véritable débat », a réagi Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU, première fédération de l’Education.

Bruno Julliard, président du syndicat étudiant Unef, a fait part d’un »optimisme mesuré ».

 »Je regrette d’avoir seulement appris aujourd’hui la composition de cette commission. On ne nous informe pas de la façon dont vont se dérouler les débats. On y participera, car on avait dit qu’une fois l’hypothèque CPE levée, on serait disponible dans la concertation », a déclaré Bruno Julliard, avant de dénoncer »une précipitation évidente » en l’absence des deux principaux syndicats du pays (CGT et CFDT).
(tageblatt, quotidien lluxembourgeois)