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presse française à la botte ! comment on forme des sondages cf libre belgique

Publie le dimanche 4 février 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Un basculement

Les médias feraient l’opinion ? Détermineraient, par leurs choix, l’issue de l’élection ? C’est l’antienne serinée depuis des mois par tous les petits candidats, furieux d’être snobés au profit des deux stars médiatiques de la course à l’Elysée : Royal et Sarkozy. Mais on le voit bien en ce moment : les médias suivent l’opinion autant qu’ils la font, la flattent autant qu’ils la forment.

Ainsi, à Paris ces jours-ci, plus moyen d’aller chez un marchand de journaux ou de croiser une devanture de kiosque sans tomber sur une kyrielle de quotidiens et de newsmagazines assassins envers Ségolène Royal, une personnalité que ces mêmes titres, pourtant, depuis près de deux ans maintenant, ont tant et tant encensée.

Mais voilà, les sondages se sont retournés. Du coup, le ton de la presse a changé. Doublement.

Sur le fond. « Ségolène va-t-elle dévisser ? », « Tiendra-t-elle ? », « Le sondage qui lui fait mal », « L’inquiétude au PS » : ce sont quelques-uns des titres éloquents qu’on a aperçus au kiosque ce matin. Curieusement, les si innombrables atouts de cette si atypique candidate qui allaient si immanquablement la faire gagner et sur lesquels les médias tartinaient si fréquemment depuis des mois sont subitement, comme par magie, passés de vie à trépas.

Sur la forme. Et cruellement. Jusqu’à présent, la si photogénique Royal a vu des clichés sublimes d’elle étalés à la Une de toute la presse. Depuis quelques jours, elle en prend plein la figure, littéralement. « Le Parisien » de ce matin et « Le Figaro Magazine » de ce week-end l’illustrent bien : désormais, elle n’apparaît plus en première page que ridée, fatiguée, énervée, visiblement déprimée, sinistre à faire peur.

Or, en quelques jours, physiquement, la femme n’a pas changé, évidemment. Mais son traitement médiatique, lui, a basculé. L’icône, la madone, a été désacralisée. Sans pitié. Jusqu’au prochain revirement médiatique.

Les médias, décidément, sont d’une grande frivolité.

(blog correspondants à paris)

Messages

  • mon cher marcel

    que les opinioneurs aient changé d’attitude on s’en bat les genoux

    Si je peux me permettre, ces guignols n’abordent toujours pas les problemes de fond

    Et les français qui ne veulent pas que l’on leur désignent des candidats sur un plateau vont une nouvelle fois leur mettre une trempe monumentale dans les urnes

    louis coconuts

  • C’est vrai, il y a quelques mois, presque tous les quotidiens, hebdos, newsmagazines n’en avaient que pour Ségolène Royal dont la photo souriante ornaient toutes les couvertures.
    Il est clair que ces médias ,quelles que soient leurs orientations politiques peu différentes d’ailleurs(de la droite au centre mou)financés par les grands groupes industriels favorables à l’Europe de Maastricht avaient misé sur Ségolène Royal pour mettre au pas le peuple français.
    Hélas devant les réticences du peuple français nombre de médias doivent retourner leur veste et se choisir un autre champion.
    Je ne vais pas pleurer sur "la madone des sondages"bien ingrate envers ceux qui l’ont lancée .