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quand sarko ne reste pas pour la photo finale ! (cf le temps, suisse)

Publie le samedi 30 septembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Ebauche de mesures à Madrid contre le « drame » de l’immigration illégale

MIGRATIONS. Huit ministres de l’Intérieur des pays de l’Europe du Sud se sont réunis pour tenter de trouver des solutions à l’afflux de clandestins. Le Français Nicolas Sarkozy a créé la polémique.

François Musseau, Madrid
Samedi 30 septembre 2006

« C’est seulement via une mise en commun des moyens et des capacités opératives que l’Union européenne pourra faire face à l’immigration illégale. » C’est le message, en forme de supplique à l’adresse de tous les partenaires européens, qu’a lancé hier la numéro deux du gouvernement espagnol, Teresa de la Vega. Cette déclaration a clos, vendredi à Madrid, une réunion sur l’immigration entre les ministres de l’Intérieur des pays d’Europe du Sud (Espagne, Italie, Slovénie, Malte, Chypre, France, Portugal et Grèce).

La réunion avait un objectif principal : faire pression pour que, d’ici à fin novembre, les Vingt-Cinq prennent des mesures concrètes contre un « drame humanitaire », surtout palpable dans l’île italienne de Lampedusa et aux Canaries. Depuis janvier, on estime qu’au moins 27000 Africains venus des côtes sénégalaises ont débarqué dans l’archipel espagnol à bord de bateaux de pêche.

« Il n’y a pas de solutions magiques », a insisté Teresa de la Vega. Pourtant, les huit ministres de l’Intérieur se sont entendus sur l’essentiel : « Solidarité, confiance mutuelle et responsabilité partagée entre les Etats membres ». Autrement dit, il faut au plus vite prendre le problème de l’immigration clandestine à bras-le-corps, faute de quoi - aux yeux de beaucoup - de puissants sentiments xénophobes risquent de devenir « incontrôlables » dans les pays de l’Union européenne. En Espagne, un récent sondage indique que ce sujet est devenu la première préoccupation nationale, devant le chômage et le terrorisme.

Concrètement, les ministres présents ont appuyé l’initiative espagnole de doter de « moyens conséquents » l’agence européenne de contrôle aux frontières, Frontex. Celle-ci est déjà à pied d’œuvre à Malte ou le long des côtes sénégalaises et mauritaniennes, mais son dispositif (une demi-douzaine de patrouilles) et son budget (1,5 million d’euros) sont dérisoires pour en faire une police maritime efficace. Le gouvernement Zapatero souhaite ainsi que la grande partie du 1,8 milliard d’euros, prévu dans le budget 2007-2013 pour contrer l’immigration illégale, soit consacrée à financer Frontex. Il est notamment prévu de « réquisitionner des moyens militaires en cas d’afflux massif ».

S’il n’y a pas de solution miracle, les ministres de l’Intérieur ont parié sur une série de mesures : partenariat euro-africain pour la gestion concertée des flux migratoires ; création d’une agence financière européenne du co-développement ; défiscalisation de l’argent envoyé par les immigrés dans leurs pays d’origine ; front diplomatique européen uni pour « peser » sur les Etats africains ; et surtout politique de rapatriement « commune et efficace ».

« Il nous faut rapatrier plus vite et à plus grande échelle. Et, comme les clandestins se disséminent dans l’espace Schengen, nous devons travailler ensemble », a souligné le ministre espagnol Alfredo Rubalcaba. Depuis janvier, Madrid aurait rapatrié 54000 immigrants illégaux. Un chiffre deux fois supérieur à celui de l’an dernier, l’Espagne multipliant les accords de rapatriement avec des pays africains (Mali, Sénégal, Mauritanie...).

Dernier arrivé à la réunion madrilène, et premier parti - il n’est pas resté pour la photo de famille -, Nicolas Sarkozy a appuyé le document final, mais a aussi marqué sa différence et, au passage, créé la polémique. Le ministre français de l’Intérieur, qui a accaparé l’attention des médias espagnols, a proposé « l’interdiction de toute régularisation massive ». Comme celle conduite par José Luis Zapatero en 2005, qui a vu la légalisation de 600000 clandestins et qui, selon Nicolas Sarkozy, a créé un « appel d’air » et serait en bonne partie responsable de l’afflux massif d’Africains aux Canaries. « La bonne solution, a-t-il précisé, ce n’est pas de régulariser tout le monde. La France a hélas expérimenté la régularisation massive. C’était en 1997 et cela a conduit à une explosion des demandes de réfugiés. »

Le candidat à la présidentielle française de 2007, qui s’est dit « compréhensif » vis-à-vis de la restrictive loi suisse contre l’immigration, n’a toutefois pas de réponse à cette question : que faire des 7 à 12 millions de sans-papiers résidant actuellement en Europe ? « Ministre de l’Intérieur depuis quatre ans, je suis bien placé pour savoir qu’on ne peut les expulser tous ! Mais il ne faut pas non plus les régulariser. Cela serait irresponsable ! »

Messages

  • Bonjour à tous les lecteurs,
    Vu par l’humaniste que je suis l’immigration n’est pas aussi illégale qu’on veut bien le dire car elle est le résultat directement proportionnel des campagnes de lutte pour la démocratie jetée à vau l’eau, tous azimuts, par nos gouvernements vers les pays en voie de developpement. Nous avons fait briller l’étoile, cette étoile qui guide aujourd’hui les plus démunis vers le paradis des riches comme l’étoile à jadis conduit les roi mages vers le sauveur. Il faut savoir battre sa coulpe surtout lorsque nous sommes coupables. Pas coupables de vouloir amener la démocratie, loin de là, mais coupables de participer au pillage des richesses en Afrique et autres pays en voie de développement. L’entreprise de pillage actuelle ne pourra vraiment s’arrêter que lorsque l’on obligera nos sociétés exploitantes en pétrole, or, diamant, fruits, café, huile, coltan, fer, etc... à laisser sur place au moins 70% des bénéfices avec obligation de créer sur place des industries locales capable de générer des emplois pour nos frères démunis afin qu’ils puissent à leur tour nourrir leurs familles. On vient de créer Frontex, confortablement installés en hôtel 5 étoiles, la réunion du siècle où à grand renfort de millions d’euro, distribués aux uns et aux autres, on espère ainsi pouvoir endiguer le flot de malheureux toujours guidés par l’étoile. Quand donc arrêterons-nous d’être hypocrite ? Quand donc arrêterons-nous d’aller prendre là où rien ne nous appartient ? Quand donc arrêterons-nous de vouloir reprendre la mainmise sur tel où tel pays ? Tirer les ficelles de l’un où l’autre gouvernement afin d’en retirer de juteux bénéfices. La France est particulièrement habile à ce jeux tout en se donnant bonne conscience. Il serait grand temps que Chirac, Sarko et tous les autres deviennent enfin honnêtes et reconnaissent ces vérités. En d’autres mots, il n’y a que l’acceptation du "partage" pour résoudre le problème de l’immigration. Tant que nos dirigeants n’auront pas compris cela non seulement elle se poursuivra mais elle augmentera davantage. Ceci vaut aussi pour les dirigeants des pays dans lesquels nous allons puiser afin qu’ils cessent aussi,eux, de s’enrichir seuls au détriment de leur pays et de leur peuple. C’est également une connivence malsaine, hypocrite, se confortant souvent au privilège du "chef". Jusqu’où le chef peut-il être raisonable et est-il capable de redistribuer équitablement ? On peut en douter car il n’y a pas d’exemples connus.
    JeanDeBruxelles
    30 sep 2006

    • Bonjour Jean.

      Ta vision est parfaitement juste, mais je crains fort ( ça veut dire, je suis persuadé...) qu’"ils" le savent parfaitement.
      Je crains fort que ce "flux", comme tout flux, soit "simplement" considéré comme parfaitement exploitable économiquement parlant, par son corollaire et maintenant asservi politiquement "parlant" ( c’est à dire, parler, toujours parler pour annoncer très fort ce que l’on ne fera pas en réalité et couvrir ce que l’on fera réellement des mots du "contraire"...) La création de "flux" ( quels qu’ils soient...matières, monétaires, personnes etc...) est le soucis constant de ceux qui ont un capital à faire "fructifier". C’est cette volonté que nous rencontrons partout. Un exemple pour éclairer le propos : nous devons le principe de journaux gratuits, non pas à un groupe de presse ( il aurait lutté contre ses propres intérêts) mais à un producteur mondial de ...papier qui cherhait une stratégie pour augmenter sa production en trouvant un débouché grand consommateur avec un "nouveau" marché....créé de toute pièce....N’a t’il pas réussi ?

      Je pense que c’est pour cette "raison" économique principale promue par un cynisme ordinaire intrinsèque à la sauvagerie de la vie ( il ne faut pas pousser bien fort les nécessités de survie et les phénomènes d’accumulation pour voir réapparaitre en permanence des comportements violents d’appropriation sauvage....ou de stratégies délétères) que la raison humaine n’atteint pas malgré son oeuvre de connaissance à une quelconque efficacité. C’est ce que nous pourrions appeler : "le syndrome Attac". Savoir ne suffit pas, contrairement à ce qu’une ( ou des ) génération(s) précédente(s) ont cru. Il faudra quand même combattre...

      C.E.

    • Oui C E , je suis d’accord avec ta conclusion.

      Le problème est que nous savons maintenant que dans ce combat, nos "outils démocratiques" ne suffiront pas.

      Comme nos ainés dont les luttes nous ont profité, nous ne pourrons pas faire l’économie du sacrifice.

      Pour éviter le retour au moyen âge de la pensée et pour épargner à nos enfants la servitude, nous devrons combattre non pas ceux qu’on nous désigne, mais plutôt les commanditaires.... qui s’y attendent.

      Flash

  • A la lecture de ce commentaire , il met revenu en mémoire l’exellente lettre ouverte

    a Mr le Président J. CHIRAC .lettre venant d’Afrique ,qui j’espère sera lu par les

    20.000.000. de visiteurs de bellaciao,cette lettre mérite d’être passée en boucle sur ce site

    ne serais ce que pour secouer les consciences pour les mois a venir allez sur :

    CubaSolidarityProject / Message / 10859 /11487 (juin 2006 )

    lettre ouverte du secrétaire général de l’action du TCHAD pour l’unité et le socialisme (ACTUS )

    Dr LEY- NGARDICAL Djimadoum

    après ça les commentaires sur l’immigration changeraient a n’en pas douter

    oeil de bison