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qui est en situation irrégulière ?

Publie le mercredi 11 juillet 2007 par Open-Publishing

Cela fait plus d’un an qu’ils vivent dans une extrême précarité.
Licenciés en mai et juin 2006 par la société de sécurité OSP (Les
Pavillons-sous-Bois
<http://www.leparisien.com/home/mavi...> ), huit
sans-papiers se battent toujours pour obtenir leur régularisation. Une
délégation portera aujourd’hui leurs dossiers chez Brice Hortefeux,
ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale.

L’espoir est revenu la semaine dernière, avec une nouvelle arrivée de
l’Essonne. Le conflit qui opposait depuis un mois des anciens employés à
la chaîne de restaurants Buffalo Grill s’est dénoué avec la promesse de
vingt régularisations. L’année dernière, l’entreprise Modelux (Essonne)
avait connu une affaire similaire. Là encore, les choses avaient tourné
en faveur des travailleurs en situation irrégulière.

* Fausses cartes de séjour *

« Pourquoi eux et pas nous ? Nous ne sommes que huit... » s’interrogent
les ex-OSP, qui multiplient les démarches avec le soutien de la CGT.
Ensemble, ils se sont tournés vers les prud’hommes. Ils se sont
également adressés à de nombreuses reprises au préfet, Jean-François
Cordet. Sans résultat jusqu’à aujourd’hui.

Entre-temps, la société de sécurité a déposé le bilan. Son ancien gérant
a été condamné le 16 mai par le tribunal correctionnel de Bobigny
<http://www.leparisien.com/home/mavi...> , pour
plusieurs infractions à la législation du travail. Il avait embauché les
sans-papiers sur la foi de fausses cartes de séjour. Mais selon eux, il
n’a jamais été dupe. « Il avait l’habitude d’embaucher des sans-papiers
et de les licencier au bout de quelques années », explique l’un d’eux.
Les anciens vigiles n’ont pas retrouvé de travail. Ils affirment avoir
refusé les petits boulots au noir pour conserver toutes leurs chances
d’obtenir une carte de séjour. Certains ont perdu leurs biens, confié
leurs familles à des proches, et dépendent désormais du Secours
populaire et des Restos du coeur. Ils racontent ce quotidien chaotique,
où se mêlent l’espoir de s’en sortir et la crainte permanente d’être
arrêtés.