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redonner du crédit au capital / sur www.campuslille.com

Publie le dimanche 9 novembre 2008 par Open-Publishing

CE MERCREDI 12 NOVEMBRE 2008

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

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Redonner du crédit au Capital… Celui de Marx évidemment !

« La véritable barrière de la production capitaliste, c’est le capital lui-même. Voici en quoi elle consiste : le capital et son expansion apparaissent comme le point de départ et le terme, comme le mobile et le but de la production ; la production est uniquement production pour le capital, au lieu que les instruments de production soient des moyens pour un épanouissement toujours plus intense du processus de la vie pour la société des producteurs. Les limites dans lesquelles peuvent uniquement se mouvoir la conservation et la croissance de la valeur du capital – fondées sur l’expropriation et l’appauvrissement de la grande masse des producteurs – ces limites entrent continuellement en conflit avec les méthodes de production que le capital doit employer pour ses fins et qui tendent vers l’accroissement illimité de la production, vers la production comme une fin en soi, vers le développement absolu de la productivité sociale du travail. Le moyen – le développement illimité des forces productives de la société – entre en conflit permanent avec le but limité, la mise en valeur du capital existant. Si le mode de production capitaliste est, par conséquent, un moyen historique de développer la puissance matérielle de la production et de créer un marché mondial approprié, il est en même temps la contradiction permanente entre cette mission historique et les conditions correspondantes de la production sociale. » K. MARX, Le Capital, Livre III.

Saïd BOUAMAMA, socio-économiste et militant communiste, était, à l’initiative de la Coordination Communiste du Nord-Pas-de-Calais, le 31 octobre dernier à Lille pour animer une conférence sur le sujet suivant : « Subprimes, krach boursier, récession… et Marx ! ». Rappelant que « la crise généralisée est l’aboutissement inévitable du capitalisme » et qu’ « elle s’accélère aujourd’hui avec la crise financière mondiale », il souligne un fait pour beaucoup évident, mais qu’il faut toutefois redire : « Les économistes marxistes l’ont toujours étudiée, expliquée, dénoncée durant le XXème siècle ». Comprendre la crise et son contexte, en ce début de XXIème siècle, tel fut l’objet de l’exposé, accessible à tous, de Saïd Bouamama.

C’est donc par l’enseignement de Marx – qui n’est point catéchisme mais outil militant pour dépasser les contradictions – qu’il nous est donné de comprendre la crise actuelle. La conclusion de l’exposé de Saïd Bouamama est la conclusion même de la pensée marxiste : seule l’action militante des producteurs est porteuse d’avenir. Vaste programme, mais il n’en est point d’autre.