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salariés de FM Logistic séquestrent leur direction à Woippy

Publie le jeudi 16 avril 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Les salariés du centre logistique Faure et Machet (FM Logistic) de Woippy (Moselle) séquestrent la direction du site où 475 emplois doivent être supprimés après la perte d’un contrat avec Hewlett-Packard.

Quelque 125 salariés présents sur le site jeudi matin ont interrompu vers 10 heures le comité d’établissement en annonçant qu’ils ne laisseraient pas sortir les cinq membres de la direction présents sans avancées significatives dans la discussion, a dit à Reuters Bruno Damien, délégué CGC au comité d’entreprise et porte-parole de l’intersyndicale.

"C’est le ras-le-bol. On est depuis avril 2008 en restructuration, ça fait un an qu’on négocie, si on peut appeler ça des négociations, et on n’arrive pas à se faire entendre", a-t-il déclaré.

Il s’agit d’un mouvement spontané des salariés, a précisé Bruno Damien, qui estime que 85% de l’effectif y participent.

L’intersyndicale de Woippy, qui avait fait une dizaine de propositions à la direction concernant les indemnités de départ des salariés ou l’aide au reclassement, a reçu une fin de non recevoir en début d’après-midi.

"Ils nous ont dit que la séquestration était un délit passible de cinq ans de prison et une faute lourde justifiant un licenciement et qu’ils ne négocieraient pas sous la pression", a dit à Reuters Bruno Damien.

Tandis que la direction du site, qui reste libre de ses mouvements à l’intérieur des locaux, renvoyait la presse vers la direction du groupe à Phalsbourg, celle-ci tenait au même moment un discours étonnamment opposé.

"Mettons les choses à leur juste valeur. Ils sont retenus mais pas séquestrés. Ils continuent à se parler", a assuré à Reuters Catherine Bailly, chargée de communication. Elle a précisé n’avoir « rien à dire sur les revendications".

Quelque 200 premiers licenciements devraient intervenir dès juin, selon Bruno Damien, les suivants étant appelés à s’étaler jusqu’en mai 2010.
(...) (Reuters)

Messages

  • Et pourtant c’était bien la seule chose qui leurs faisait un peu peur, car sinon c’est désolé il n’y a rien pour vous , circulez !Qui est le criminel ;les cadres seront surement là pour nous donnez notre boite de canigou , lorsque nous serons tous à la rue . LES CRIMINELS c’est eux les larbins du libéralisme marie.lina

  • La réaction du patronat face aux "sequestrations" ne sait pas fait attendre et elle est violente sur la forme et sur le fond.

    Il faudrait (je sais "les yka fokon" c’est facile à dire) que les structures syndicales prennent le sujet en main et propose une aide juridique et logistique aux salariés car ça le medef va le faire et ça va faire mal.

  • Que faire ?
    Les salariés victimes de licenciements en étaient jusque là réduits à attendre le résultat des discussions menées entre patrons et syndicat(s) de l’entreprise, dans l’espoir d’obtenir quelques euros de plus pour un départ irrémédiable.
    Bref, pratiquement faire la manche : pot de terre contre pot de fer, bras de fer entre ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui le subissent.
    S’il subsistait une quelconque dose d’humanisme au sein des rapports sociaux, ca se saurait !
    Le travailleur subit tel le mouton que l’on s’apprête à tondre, en lui expliquant que c’est pour son bien et celui de ses camarades. Laissez-nous en licencier quelques-uns si vous voulez que l’entreprise continue à vivre...
    Foutaises, balivernes, billevesées, cette mayonnaise ne prend plus !
    Le choix de ce gouvernement est de privilégier le capital et d’accentuer l’alinéation au travail : là est la véritable violence, les uns triment, les autres encaissent.
    Alors quels moyens reste-t-il à ces salariés malmenés, méprisés, oubliés ?
    Les négociations sans moyen de pression n’aboutissent pas.
    La grève, les manifestations ne sont pas suivies d’effet.
    Alors oui, s’ils veulent être entendus, ils n’ont d’autres choix que de recourir à des modes d’action un peu plus virulents, un peu plus extrêmes d’un point de vue légal. Il en va de leur survie dans ce monde ultralibéral devenu fou et qu’il va bien falloir changer un jour ... de gré ou de force !