Accueil > sobriété de pinocchio et grandeur de la presse française (un rappel)
sobriété de pinocchio et grandeur de la presse française (un rappel)
Publie le mardi 27 novembre 2007 par Open-Publishing27.11.2007
Une sobriété (blog paris, libre belgique)
Deuxième nuit consécutive d’échauffourées en banlieue parisienne, hier soir. Le climat aux abords de Paris est tendu donc, sans tout de même parler, comme un syndicat policier hier, de « climat insurrectionnel ».
Dans ces périodes, chaque mot prononcé d’en haut est important car susceptible ou non d’envenimer les choses. Nicolas Sarkozy est bien placé pour le savoir, sans même reparler du mémorable épisode de la racaille et du nettoyeur à haute pression.
Il y a deux ans, au début des émeutes de Clichy, dans le feu de l’action, l’alors ministre de l’Intérieur avait un peu vite déclaré publiquement que les gamins morts électrocutés dans le transformateur EDF avaient préalablement été surpris par les policiers en train de commettre un cambriolage. L’enquête avait totalement et catégoriquement démenti ce point : ces mômes n’avaient strictement rien à se reprocher. Ses propos diffamatoires, à l’époque, n’avaient pas peu contribué à exciter les cités (*).
Deux ans plus tard, en revanche, dans un contexte émeutier similaire, le même Nicolas Sarkozy, depuis élu Président, est devenu bien plus prudent. Interrogé lundi sur le drame de Villiers-le-Bel et sur ses suites explosives, le chef de l’Etat s’est contenté d’appeler tout le monde à revenir au calme et à laisser la justice faire son travail.
Cette sobriété était tout à son honneur.
(*) Tiens, au fond, on n’a pas le souvenir que des journalistes français aient, depuis, jamais pensé demander à Nicolas Sarkozy s’il regrettait ses déclarations à l’emporte-pièce. Ou s’il s’en était excusé auprès des familles des victimes qu’il avait injustement salies.