soutien au train des ex ford le 2 octobre au salon de l’auto

dernier tract de la CGT de FAI ex Ford blanquefort

Situation lourde de danger :
Défendons-nous avant qu’il ne soit trop tard !
Notre seule réponse, c’est faire du bruit
Réussir la manifestation du Mondial de l’Auto

Y A-T-IL RÉELLEMENT UNE DIRECTION DANS L’USINE ?

Pour nous c’est une certitude, la direction de First est complètement débarquée par les
évènements. On sent bien que l’avenir ne dépend pas d’elle (mais est-ce que cela a été le cas
à un moment donné ?). Cette direction ne maîtrise même pas la stratégie de Ford qu’elle
semble découvrir au jour le jour.

A ce titre, la réunion CE de lundi 27 a été révélatrice d’impuissance de la direction.

Elle a été incapable de répondre à plusieurs questions importantes telles que celles
concernant les « projets », les futurs clients, les perspectives pour les mois qui viennent,
la réorganisation de la production pour la fin de l’année … Plusieurs fois, elle nous a
répondu qu’elle « ne savait pas » et nous a demandé de poser les questions à Ford
Europe la semaine prochaine.

Les vraies réunions CE ont donc lieu à Cologne ou à St Germain en Laye. La direction a
d’ailleurs rappelé que Ford était particulièrement impliqué dans la vie de l’usine aujourd’hui,
et que les décisions passent dorénavant par Ford, « ce n’est un secret pour personne » rajoute
t’elle. En réalité, c’est presqu’une évidence depuis le début que HZ/Hay ne sont là que pour
aider Ford à « lâcher » l’usine.

Depuis le début, cette reprise ressemble à un bricolage, c’est ce que nous écrivions
déjà il y a 18 mois. Il y a d’un côté les intentions de Ford et de l’autre la résistance des
salariés pour imposer autre chose.

DÉBANDADE PATRONALE ! HZ FUIT SES RESPONSABILITÉS

Il y a un nouvel épisode dans les aventures loufoques de HZ : une
réunion extraordinaire avec HZ était prévue le 30/09 à la demande
des syndicats. Nous venons d’apprendre que le patron ne pourra pas
venir et annule tout simplement la réunion, sans autre explication.
Cela montre à quel point HZ méprise les salariés. Cela traduit
tout simplement son refus de rendre des comptes et de
s’expliquer sur sa gestion et sur l’échec des projets. Ce
repreneur bidon n’est évidemment pas le seul ni le principal
responsable d’une situation très alarmante. Ford Europe est le
premier responsable !

C’est quand même la multinationale qui a défendu la vente de l’usine à cette holding mal
définie, c’est Ford qui a vanté les mérites et la compétence du duo HZ/Hay. Mais les pouvoirs
publics dont l’Etat n’ont pas été très clairs dans l’histoire : ou bluffés ou complices d’un
bricolage qui a permis à Ford de se retirer en laissant croire que les emplois étaient sauvés.

C’est parce que nous avons dénoncé depuis 18 mois cette pseudo-reprise que nous
avons contraint Ford à revenir. Il a fallu pour cela relancer la mobilisation pour faire
entendre plus fort et plus largement le danger qui pèse sur l’ensemble des emplois.

C’est cette agitation, c’est cette bataille menée au moins par une partie des salariés
qui a permis de relancer les démarches de tous pour trouver des solutions industrielles.

Mardi 28 septembre 2010

Caravane CGT Aquitaine « emplois-salaires-retraites »

Sur le parking de l’usine, ce mardi 28 septembre, entre 13h et 14h30
La CGT région Aquitaine organise une caravane pour sensibiliser les salariés sur la nécessaire
défense des emplois, des salaires et des retraites

La caravane passe ce mardi 28 devant l’usine.

Une occasion de discuter avec des militants CGT de Gironde et d’Aquitaine, de signer la
pétition « intersyndicale » des Unions Départementales CGT-Solidaires-CFTC-CFDT-FSU
pour la sauvegarde des emplois chez « ford ».

Rendez-vous devant l’usine à l’embauche débauche entre 13h et 14h30.

SURTOUT NE PAS LAISSER FAIRE, FAISONS-NOUS ENTENDRE TRÈS FORT !

Les semaines qui viennent sont sûrement déterminantes ! Nous sommes au bout d’une
étape symbolisée par la fin proche de la « S ». Les évènements risquent se précipiter et nous
pouvons craindre que les patrons Ford-HZ-First sont en train de s’occuper de nous mais peut
être pas avec les meilleures intentions. Mais tout n’est pas encore joué car Ford n’est pas dans
une situation confortable. Pas si simple d’annoncer des licenciements quand en même temps
elle promet de chercher des solutions industrielles ou quand elle a promis, comme il y a 18
mois seulement, que tous les emplois seraient sauvegardés (mars 2009).

Nous avons encore les moyens d’agir et des raisons d’y croire ! En tout cas, nous
n’avons pas le droit d’abandonner étant donné notre situation : nous sommes nombreux
et l’usine représente près de 10 000 emplois dans la région, nous sommes médiatisés et
« soutenus » par la population et les pouvoirs publics.

A ce titre, nous ne comprenons pas le « silence » inquiétant des autres syndicats à un
moment où il faut au contraire renforcer la résistance. Car Ford fera des choix qui lui
coûteront le moins cher. Il faut que Ford comprenne que supprimer des emplois ou liquider
une usine lui sera très compliqué, qu’elle aura en face des salariés déterminés à se battre mais
aussi une opinion publique solidaire. C’est notre meilleure garantie pour l’avenir.

Demander, comme le font les autres syndicats, de négocier maintenant les
conditions financières d’un éventuel plan de suppressions d’emplois, cela revient à
faciliter la tâche de notre « patron » qui rêve de supprimer au minimum des centaines
d’emplois. L’heure est de mettre toutes nos forces pour empêcher les suppressions
d’emplois et la fin de l’usine. Le plus important est bien d’éviter le chômage pour nous
et tous ceux qui travaillent en lien avec l’usine.

Nous ne lâcherons pas. La manifestation du 2 octobre au salon de l’auto est très
importante. Nous espérons ainsi faire entendre nos exigences, à savoir le maintien de tous les
emplois, le « rachat » par Ford et la réintégration de l’usine dans son plan de production
européen. Il s’agit de trouver les moyens d’exercer une pression sur Ford et les décideurs. Ne
rien faire serait trop grave. Rien n’est perdu, arrêtons de subir, prenons en main notre avenir.

Rassemblement mercredi 29 septembre :

à 11h30, place de la République à Bordeaux

Dans le cadre de la journée de mobilisation européenne « refusons de payer la politique
d’austérité », nous appelons les salariés à se joindre au rassemblement de Bordeaux dans la
mesure des possibilités. Une manifestation centrale est organisée à Bruxelles.

Dans tous les pays européens, il y a aussi des appels à manifestation et/ou à la grève.

D’où que l’on soit, les salariés européens ont les mêmes intérêts. Une action le même
jour pour refuser de payer les conséquences d’une crise est hautement symbolique.