Accueil > A propos de la bataille des Retraites, et de l’Intersyndicale

A propos de la bataille des Retraites, et de l’Intersyndicale

Publie le lundi 17 mai 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

A propos de la bataille des Retraites, et de l’Intersyndicale…

IL est évident que les centrales ne sont pas d’accord entre-elles, ni sur les moyens, ni sur les objectifs

Je n’en citerai que deux : la CFE-CGC qui ne fait pas partie de l’intersyndicale

- la CFE-CGC qui se prononce pour l’allongement de la durée de cotisation, et le recul de l’âge légal. A noter que la CGC a fait voter une telle résolution au CA de la CNAVTS. Les patrons et CGC ont voté pour, FO CFTC n’ont pas pris part au vote, la CFDT s’est abstenue ; seule la CGT a voté CONTRE

Une mise au point après le vote de la caisse nationale d’assurance vieillesse

et la CFDT, dont les positions sont peu connues.

la CFDT prône la retraite par points, ce qui serait une véritable catastrophe pour les futurs retraités, puisque là, on prend en compte toute la carrière, avec ses "trous" et ses plus bas salaires

"Lundi 11 Janvier 2010
François Chérèque Le 17 novembre 2009, l’association Réalités du dialogue social (RDS) recevait, pour son petit déjeuner à la Maison de l’Europe de Paris, François Chérèque, président de la CFDT. En parlant de la situation économique et sociale, des défis à relever tant au niveau de la mondialisation, de l’environnement que de l’avenir des systèmes de retraite, le leader de la centrale syndicale nous livre sont point de vue sans détours, ni langue de bois. Fenêtre sur l’Europe diffuse le résumé de cette intéressant échange avec les adhérents de RDS."

Vidéo (c’est aux deux tiers de la vidéo)


La CFDT nous avait fait le même "coup" en 1994, quand elle a "cassé" le régime spécial des agents de la Sécurité Sociale, pour l’intégrer à l’ARCCO/AGIRC
Nous pouvions partir avec une retraite à 75% du dernier salaire (brut annuel), après 30 ans de cotisation ( à l’âge de 60 ans, et bien avant 1982)
La CFDT osait prétendre que nous allions y gagner. Seuls deux syndicats avaient refusé de signer : CGT et FO, ( et mené bataille pour ce qui est de la CGT) :

La CFDT est prête à nous faire la même entourloupe !

Même le patronat n’ose pas demander ça, c’est dire ! sauf le think thank Institut Montaigne présidé par Bébéar, institut où collaborent des pontes de la CFDT, du PS, du MEDEF

Alors, l’intersyndicale avec la CFDT ne peut être qu’une vaste blague, comme en 2003, où ils avaient trahi pour signer nuitamment la "casse" Fillon ( la déclaration commune du 6 janvier était démentie le 7 janvier par Chérèque dans Le Monde)

on lira à ce propos le blog de François Fillon (13 mai 2006)

La CFDT dialogue avec l’UMP

extrait

(…) L’essentiel est que 1200 cadres de l’UMP ont fait une ovation à un responsable de la CFDT qui pour la première fois dans l’histoire de cette centrale syndicale a accepté de venir dialoguer sans tabou avec la première formation de droite de notre pays.

Jean Marie Toulisse a d’ailleurs avoué que c’était la première fois qu’un parti politique faisait cette démarche vis-à-vis de la CFDT.

Cet évènement est considérable. Il montre que les relations entre les politiques et les syndicalistes peuvent changer du tout au tout pourvu que nous en ayons la volonté et que nous engagions, comme je l’ai maintes fois proposé sur ce blog une révolution dans notre façon de faire de gouverner et simultanément dans l’ordonnancement du paysage syndical.

Au passage Jean Marie Toulisse a pris en exemple la réforme des retraites qui constitue la preuve qu’il n’y a pas de malédiction qui pèse sur la réforme en France mais seulement une incapacité des responsables politiques de droite comme de gauche à procéder avec méthode.

(…)

Elle a d’ailleurs permis à Nicolas Sarkozy de s’engager à débattre avant même les élections présidentielles de notre projet politique avec les partenaires sociaux. Non pas pour le négocier avec eux mais pour jouer carte sur table avec eux et éviter les débats inutiles et les postures convenues qui caractérisent souvent la relation entre la majorité est les organisations syndicales.

Voici, un peu plus détaillé, ce qui sera présenté au congrès de la CFDT en juin

BLOG Jean-Marie Toulisse : "Explorer la piste d’une réforme systémique"

extrait :

(…) A partir de projections visant à apprécier la viabilité à long terme du système, il s’agit, en cas de déséquilibres constatés, d’ajuster les paramètres via des mécanismes de pilotage automatique.

Comme dans le régime suédois, il s’agirait de mettre en place un système basé sur des règles simples, compréhensibles par le plus grand nombre, assumant en permanence l’équilibre financier du régime, fléchant avec précision les financements du contributif et du non-contributif, avec des clauses d’ajustements automatiques.

Il s’agirait d’un système de retraite :

Par répartition.
Par comptes personnalisés
A cotisations définies.
Contributif (lien étroit entre cotisations versées et pensions).
Solidaire (les périodes cotisées par un tiers –pôle emploi, assurance maladie, CNAF - sont clairement fléchées).
Avec des droits différents par génération.
Des mécanismes automatiques de pilotage.
Un droit à l’information individuelle extrêmement fiable et détaillée (lisibilité à la fois du compte individuel et de l’évolution de la prestation)
Une mise en œuvre progressive.

(…)

L’intersyndicale est donc une tartufferie, une tromperie qui mènera la bataille ( on peut douter qu’elle soit menée) à la défaite ( la CGT n’a jamais réussi à faire changer la position de la CFDT, sur quelque problème que ce soit : la CFDT signe TOUJOURS)

la question n’est donc pas de savoir si la CFDT va trahir l’intersyndicale que voudrait la CGT, mais QUAND !

La direction de la CGT va-t-elle préparer et emmener la Classe Ouvrière au combat sur des bases claires ? ou faire comme en 2003 au nom du "syndicalisme rassemblé" ????

C’est le message que je transmets depuis le début d’année, et mon syndicat a pris une résolution en ce sens : nous ne diffusons pas de tract de cette intersyndicale. IL est évident que nous participons néanmoins aux grèves...

Messages

  • Oui Patrice, tu as raison,... mais au delà des pratiques débiles et scandaleuses des syndicat, il demeure une seule réalité : ON VA SE FAIRE BAISER,... et à faire confiance à toutes ces organisations complètement obsolètes ce n’est pas fini.

    D.D

  • Encore une fois, les orgas de la classe ouvrière (nos orgas aussi à toutes celles et tous ceux qui ont fait le choix conscient de rejoindre, pour le soutenir, le combat de la classe ouvrière pour son "leadership" dans la lutte de classe, et la lutte de classe elle même) font la même erreur (et pour le coup, je pense que oui c’est une erreur de jugement, même si elle est évidemment fondée, cette erreur, également dans des réalités sociales très concrètes qui tiennent à la place et au traitement des apparatchiks et de la nomenklatura ds nos orgas), tragique, que celle qu’elles commettent (en terme de ligne et de direction théorique comme principe d’action) qui prend cette fois le visage inverse...

    Après le "classe contre classe" marié au " front unique à la base contre les chefs sociaux-traîtres des partis et syndicats réformistes" de la fin des années 20 initiés par le Komintern pour tenter de répondre au fascisme galopant en Europe ((avec la débandade que l’on sait particulièrement en Allemagne), nous voici au "front unique au sommet y compris avec les chefs sociaux traitres des partis et syndicats réformistes"...Sans toutefois, (handicap supplémentaire), qu’il y ait plus ni l’URSS, ni d"’internationale "communiste" au sens strict et compte tenu de ce que sont devenues les organes intersyndicaux internationaux....

     :(

    Avec les résultats, en outre, que le recul historique sur la première formule nous permet d’apprécier. C’est à dire, non seulement résultats nuls en termes d’endiguement du fascisme (dont on trouve encore l’appréciation chez certains camarades que c’est en soi "LE" moment pré révolutionnaire qui précède nécessairement le soulèvement du prolétariat vers la victoire....) mais nuls aussi en termes de gain de positions tactiques pour les communistes et le mouvement socialiste & révolutionnaire dans son ensemble, et non seulement nuls, mais pire encore, dans certains cas, dramatiques car consistant en des pertes "sèches" et irrémédiables !

    Qu’est ce à dire ? Est ce la ligne "classe contre classe" qu’il faut critiquer en soi ? Ou est-ce le moment et l’analyse du moment par le Komintern qui rendirent une ligne juste en théorie fausse en pratique ?

    Evidemment c’est l’analyse (fausse) du moment historique qui a prédéterminé le choix de la ligne, qui s’impose.

    Aujourd’hui, n’est on pas à nouveau EXACTEMENT dans la même situation ?

    Des lignes "justes en théorie" (union, unité, rassemblement le plus large possible, de la base au sommet, de façon "populaire" etc) mais qui se révèlent totalement à côté de la plaque compte tenu du moment, FAUTE d’une analyse économique, sociale, et politique, de l’analyse exacte du rapport de forces dans ledit moment ?...

    Je me dis que notre grande souffrance aujourd’hui c’est vraiment l’absence d’analyse de classe pertinente de la situation actuelle, l’absence de perspectives, d’hypothèses justes, crédibles, pour voir à moyen et à long terme, bref l’impossibilité totale de développer une stratégie, ce qui est tout à fait dramatique....

    Et que la seule urgence que je voie à ce stade est celle de tout mettre en oeuvre et en commun pour produire d’urgence ces analyses.

    LL

  • A courir après toutes les souris en peluche que lancent les représentants du capitalisme, on n’est pas près de partir à l’offensive !