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De Malthus aux décroissants, en passant par le capitalisme

Publie le samedi 13 novembre 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

nous sommes en 2010, et une pénurie de riz menace notre planète. une pénurie de riz, l’aliment de base pour trois milliards d’êtres humains ! Malgré la surproduction et les OGM, malgré la pollution due à la production intensive, malgré les connaissances et les technologies actuelles, malgré l’ONU et toutes les instances gouvernementales existantes, malgré toutes les promesses de la “main invisible”, on s’aperçoit aujourd’hui que le monde n’est même pas capable de nourrir sa population. Envoyer des gens dans l’espace, trouver des milliers de milliards pour sauver les banques, organiser des mondiaux de foot dans les pays pauvres, faire des guerres interminables, le monde sait faire. Mais nourrir ses habitants non.

Cette constatation n’étonnerait sans doute pas les contemporains de Malthus, mais fait résonner d’une manière étrange les notions de progrès, ou de civilisation. En effet, il parait incroyable que cette vieille loi obsolète soit en passe de redevenir réalité tant les avancées techniques et sociales nous promettaient le contraire ! c’était sans compter sur la réalité, qui nous apprend qu’à force de surexploiter nos ressources à des fins mercantiles elles finissent par se tarir et mettre l’humanité en péril. Il faut quand même s’imaginer qu’à l’heure où nous parlons le nombre d’êtres humains peuplant cette planète augmente sans cesse, et que nous avons pourtant toujours réussi, en dépit de Malthus, à rendre possible la vie sur terre pour un nombre de personnes inimaginable pour l’époque. Et que même aujourd’hui, si le système ne nous contraignait pas à l’égoïsme et au gâchis, nous y arriverions sans doute aussi.

Alors comment se fait-il qu’aujourd’hui nous soyons encore à nous poser cette question, à avoir à résoudre le paradoxe entre l’augmentation de la population et la production ?

il semble que cet état de fait soit largement imputable au système capitaliste, qui a incité à la surexploitation des ressources, et surtout à la mondialisation de ce système, qui par exemple permet à quelques richissimes individus de créer artificiellement la rareté de certains produits en en achetant de très grosses quantités, stockées le temps que leur prix monte, et au plus fort de la crise leur permet une plus-value conséquente. A force de rechercher non pas la production mais la productivité, il semble que la Nature soit arrivée à un point de saturation, qui met en danger notre vie future, et dont le responsable est le système tout entier.

aujourd’hui les deux alternatives qu’ont nous propose sont d’un côté le “Nouvel Ordre Mondial“, destiné à réduire puis à contrôler le nombre de naissances (de gré ou de force), et de l’autre la décroissance, destinée elle à faire baisser la consommation jusqu’à pouvoir nourrir plus de monde. Il existe cependant une troisième voie, qui n’est bien sûr pas simple à mettre en place, mais qui a le mérite de n’avoir pour corollaire ni le conditionnement ni la privation : c’est l’opulence, doublée d’une véritable démocratie où l’on apprend aux enfants à être libres et responsables, avec pour système supérieur la gratuité absolue.

Ce monde est peut-être impossible à créer, mais la seule manière de le savoir est d’essayer. Nous avons toutes les ressources techniques, physiques, mentales pour le réaliser, il ne nous manque que la volonté. Celle de comprendre que ce n’est pas le monde qui est trop petit pour tous, mais nous qui ne l’utilisons pas comme il le faudrait.

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr

Messages

  • Une seule solution, brisons une bonne fois pour toutes le capitalisme.

  • Malthus avait dit bcp de bêtises : il pensait que la population allait croitre selon la suite mathématique 2 , 4 , 8 , 16 , 32 ....et que la prod agicole selon la suite 1 , 2 , 3 , 4 ....on a vu la suite...Malthus a eu tout faux...aprés, ce que le futur sera ....

  • cet article bien venu,est ponctuellement dementi :

    La bourse de Shangai a chutée hier de 5% ,dans un silence general et la speculation sur les matieres premieres a explosé en vol...,pour un petit temps :

    The Reuters/Jefferies CRB index of 19 major commodities slumped 11.27 points, or 3.6%, to close at 303.60, its biggest one-day loss since April 2009

    http://www.latimes.com/business/la-fi-1113-markets-20101113,0,6889106.story?track=rss&utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+latimes%2Fmostviewed+%28L.A.+Times+-+Most+Viewed+Stories%29

    comment assurer la survie du plus grand nombre en attendant que la revolution mondiale instaure a tous un revenu garanti inconditionnel mondial suffisant a une vie normale.

    LE SANS BUT LUCRATIF :

    La reponse est du coté des associations comme Survie qui realisent l’exploit quotidien.

    elle est aussi notre tache collective d’apporter le maximum de technologies simples,bon marché,rustiques et durables qui peuvent developper l’agriculture,l’industrie locale pour l’autosuffisance alimentaire.

    Il faut que la matiere grise du nord coopere en dialogue avec les associations du sud sur les solutions et les besoins,et produise en consequence a prix coutant .

     nouvelle chaîne de production,vehicule et velo a energie solaire,eolienne a condensation permettant de receuillir l’eau ,por les regions seches etc

     pepiniere de cooperatives alternatives innovantes jumellées avec celles des villes et villages d’Afrique etc.

    Jumeller les collectifs d’entreprise pour informer,echanger,developper le circuits courts dans les 2 sens.

    L’autre versant est que nous devons combattre boycotter davantage tout ce qui oppresse et montrer notre solidarité pour imposer ensemble notre liberation commune des multinationales et de leur mode de consommation.

    Demystifier notre mode de vie si attirant et si mediatisé....

    donc informer le sud que nous sommes bien pour la revolution egalitariste, pour des echanges ,des salaires, conditions de travail egaux et contre la presence de troupes d’invasion en Afrique.

  • le constat est connu .

    Mais pas suffisamment connu en conscience , pour une grande partie de la population .

    1 la prise de conscience ... ne pas s’étonner des effets de l’égoïsme , de l’aliénation ou simplement d’une mauvaise compréhension de la problématique , sans parler de l’intérêt de caste .

    2 faire sauter le calage libéral qui bloque l’Economie Alternative .... faire sauter le capitalisme ? ben oui , ça se fait comment ? Certains peuvent même penser que l’alternatif est gênant dans la perspective d’accés au grand final .

    Par ailleurs le libéralisme ayant par définition à option sur tout il investira cet espace dés qu’il en ressentira l’opportunité .

    La vision générale de ce qui existe déjà fait un peu défaut , pour moi du moins .

    Si tant est qu’une synthèse soit promotrice du phénomène qu’elle exprime ce qui ne va pas de soi .

    Demander un Grenelle de l’économie sociale et solidaire ? Le créer ?