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Elements de cryptographie (1)

Publie le jeudi 18 novembre 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

Comment se libérer de la cryptographie catholique ?

C’est compliqué.
Dans un premier temps, la question est : Definition d’un texte crypté.
Pour cela, bonne chance, car vous devrez savoir ce qu’est un texte en clair.
C’est la première étape.
Bon donc, un texte en clair, c’est le naturel, ce qui existe.
Tout le restant, c’est la traduction en termes compréhensibles.
Par conséquent, un texte compréhensible n’existe pas.
Donc le but ici est de définir :

1/ ce qu’est un texte en clair.
2/ ce qu’est la cryptographie.

Sans vouloir vous décourager, c’est pas facile, mais d’un autre côté, vous allez voir,

a la fin vous serez tout etonnés et fantastiquement "aoucht" (1 *)

1/ La difficulté de définir un texte en clair.
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Parfois, comme moi, êtes vous submergé par une certaine forme de tristesse en en comprenant RIEN à une fable de La Fontaine, pourtant connu de tous ?

Les termes du 16emes siecles sont parfois abscons (2 *)

Pourtant, point de cryptage, cependant un LANGUAGE différent.
(c’est la dernière fois que je met en majuscule un terme important)
Donc un texte en clair c’est juste une phrase qui peut être comprise par celui qui la lit.
Et dès le départ, vous voyez le problème car comment savoir si mon language est compréhensible ?

Prenons l’anglais.
Non.
Un autre exemple :

---
Le language "C" utilisé par des autistes après avoir fait des études techniques.

Void exemple(char *c)
printf("ou la la que j’aime ton %s", c)

— -

Oui je vous entend.
Ceci ne veut rien dire, c’est absurde.
Pourtant, et permettez moi de vous le dire sans être contredit par un étudiant en droit, "C" est un language clair.
Sauf que vous ne comprenez rien du tout si vous ne le connaissez pas.

L’étape 1/ est franchie : un texte en clair est un texte ecrit dans un language connu par la personne qui le lit.
Quand un avocat vous parle, c’est pareil, si vous n’êtes pas un avocat.

Non mais attention, la suite est remarquable.

2/ Seconde partie : qu’est-ce que la Cryptographie ?
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Si vous n’avez pas lu la partie 1/ : Ok d’accord, mais c’est plus dur à expliquer.

Si vous désirez qu’une seule personne au monde comprenne un texte envoyé, c’est de la cryptographie.

Le reste, c’est un truc du genre cartomancie, ou bible, ou programme politique du PS, ou tout ce que des gens écrivent dans l’espoir que ceux qui le lisent ne comprennent rien.

Pour être plus précis, la cryptographie, c’est pas "dire un truc super intelligent que seuls les militants UMP comprennent", mais plutot :

La transformation d’une phrase claire en une phrase cryptée dont la signification réelle ne sera comprise que par le concepteur et le destinataire du message.

Pour savoir à quoi ça sert, il faut être un espion, un paranoiaque, un banquier, un trafiquant d’arme, ou bien quelqu’un qui ne veut pas qu’on lise ses messages.

Par conséquent, étant donné le nombre de truands, de tyrans, de criminels, de ministres, depuis le début de l’ère chrétienne, il y a un nombre assez important de méthodes de cryptographie.

Je m’interesse à celles qui pourrait vous interesser, dans l’hypothèse où vous êtes interessé par l’action de dissimuler vos messages.

a/ La substitution (ou permutation).

Trop simple.
Un autre terme c’est l’argot.
Remplacer les termes courants compréhensible par des mots bizarres semblants n’avoir rien a voir.
Mais le problème : comme le bourgeois y capte d’argot, y fait rappliquer fissa la volaille.

b/ La rotation.

En remarquant qu’après A, il y a B, et etc.
Un jeu amusant est de remplaçer chaque lettre d’un texte en clair par la lettre de l’alphabet plus un nombre choisi en secret.

Par exemple :

SARKOZY + 7 = ZHYRVHG

pour comprendre, il faut admettre la notion de modulo : c’est à dire qu’après Z, on repart à A.

Probleme : si le préfet connait le 7, t’es mort.

c/ Le calcul massif.

Je suis sur que vous êtes pas cap’ de dire combien fait 1970 exposant 2010.
Sauf bien sûr avec une calculatrice, mais donc c’est là l’astuce.

Il s’agit d’une forme de cryptographique fondée sur des 2 idées suivantes :
1- un ordinateur calcule vachement vite.
2- En associant une paire de secret par personne, il devient difficile d’espionner.

Le point 1, à mon avis c’est OK pour vous.
J’ai encore un ZX81 qui marche, et je constate que des choses ont changés.
C’est difficile de voir comment les microprocesseurs actuels sont tellement rapides et les mémoires tellement énormes par rapport aux années 80, que même en mettant 100000 ZX81 face à un PC, le PC y gagne.

Le point 2 mérite vraiment un développement, c’est d’ailleurs le coeur de l’article.

Il faut partir du point inverse : une "astuce" (avec a/ b/) connue par personne, utilisée par un super ordinateur qui fera des calculs tellement compliqués que personne ne pourra décrypter le message secret.

Oui sauf que :

Un Espion.
Un Jaune.
Un Membre de l’UMP.

Il connait l’astuce et le communique aux sales traitres.

Et voilà : le secret est dévoilé, et paf le chien, vos secrets sont dévoilés.
En effet, un ordinateur est neutre, et calcule pour celui qui lui ordonne de calculer.

Donc maintenant le point 2 (c’est presque fini, prend un verre de pastis)

Le principe n’est pas totalement différent des points a/ et b/ sauf que :

Contrairement aux méthodes utilisées du temps ou c’était les humains et pas les machines qui gouvernaient, la méthode est impossible à maitriser pour un humain.

Il y a une différence ; le filtre (on appelle aussi cela la clé , ou bien le paramètre,

ou bien qu’importe, il s’agit de la données associée à la méthode de cryptographie, par exemple le 7 pour SARKOZY = SALAUDA (ah non, bug, pardon))

Bref, la donnée qui permet justement de coder le message, n’est plus unique, mais duale.

Bon ok : résumons : si un espion a reçu le message "SARKOZY" en sachant par espionnage, ou autre (appartenance à un parti de droite) que la clé était 7.

Alors : il déchiffrera : "SARKOZY" = "ENCULER" (ah bordel, c’est quoi ce PC de merde ??)

En revanche : imaginez que au lieu de 1 clé unique il y en a 1 par petit canailloux, et en plus des clés "BIS" ;

Cela n’aurait aucune importante si cela était utilisé de la même manière que pour le cas d’une clé unique, mais ;

Si par exemple, avec ma clé 7, j’envoie un message à quelqu’un dans un hopital, qui se demande si je me souvient de lui ;

Alors , si et seulement si cette personne m’a donné sa propre clé (disons le 3) alors c’est ici que cela est interessant :

Avec ma clé 7, le récepteur ne pourra lire mon message qu’avec sa clé 3 "bis" , que je lui aurait donné.

Par exemple : SARKOZY = NAINJAR (ah putain, ça continue ???)

Et inversement, sa réponse avec sa clé 3 ne pourra être interprétée qu’avec ma clé 7 "bis", qu’il m’aura fournit.
Par exemple ; ah non c’est bon maintenant.

Dans la réalité froide des maths , cela est comme ça :

Clé privée, Exposant, Modulo.

Clé privée : la chose que vous ne donnez à personne et qui sert à chiffrer.

Modulo : La chose que vous rendez public, et qui sert à rendre l’exposant vraiment utile.

Exposant (ou clé publique) : c’est la donnée qui sera utilisée par votre interlocuteur,

avec le modulo, pour déchiffer votre message.

Toute l’astuce est que ces trois données ne sont pas vraiment indépendantes, mais que les déduire les unes de l’autre est quasi impossible par une machine actuelle "normale".

Le principe :
Message clair => (Clé privé + modulo) => Message crypté
Message crypté => (clé publique + modulo) => Message clair

Pour un exemple concret, il faudrait que je présente le théorême du reste chinois (CRT) , mais j’ai pas la force. (3 *)

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(1 *) neologisme intraduisible signifiant que dorénavant, c’est même plus la peine de vous prendre pour un abruti, ou de vous contrôler à plus de 2,5 g sur la A4.

(2 *) Larousse, premières pages, avant "Abscisse", dont la définition donnée rendrait fou un hamster danois.

(3 *) pour ceux qui veulent vraiment connaitre, faire RSA sur un moteur de recherche, et ne retenir que les sites universitaires.

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