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WEBCAM LIVE place Puerta del Sol

Publie le vendredi 20 mai 2011 par Open-Publishing
17 commentaires

Depuis plusieurs jours déjà, un mouvement spontané de chômeurs et de précaires s’est rassemblé autour de la Puerta del Sol. Depuis le 14 mai, la foule afflue dans ce haut lieu de l’Espagne moderne. À la suite de manifestations organisées au niveau national pour dénoncer la précarité, un noyau dur de jeunes s’est lancé à Madrid dans une sorte de "printemps espagnol". Plus de 15.000 personnes, selon El País, sont concentrées autour de cet endroit symbolique de la capitale espagnole.

Site Internet : http://madrid.tomalaplaza.net/

Page FaceBook : http://www.facebook.com/democraciarealya?sk=notes


Depuis plusieurs jours déjà, un mouvement spontané de chômeurs et de précaires s’est rassemblé autour de la Puerta del Sol. Depuis le 14 mai, la foule afflue dans ce haut lieu de l’Espagne moderne.

Messages

  • Vive le peuple ! Que ces mouvements spontanés se structurent et que les espagnols en finissent avec le capitalisme sauvage, l’euro, la monarchie et tous les privilèges de classe ou de caste !

  • Et ici qu’est ce qu’on fait ? On attend 2012 ?

    • je me le demande aussi. sommes nous devenus trop mous ?

    • Comme le dit Pierre Jovanovic, tant que les gens auront de quoi manger dans leur frigo rien ne bougera

    • Mais vous savez, il y a des gentils jeunes gens rêveurs qui occupent la place de la Bastille depuis hier soir. Ils ont besoin de bras, venez nous aider :)

    • Décidément, ceux qui ne connaissent pas l’histoire des Peuples d’Espagne ou la connaissent mal, ou croient la connaître (à notre place, ceux qui l’avions vraiment vécu) vont charger contre ce mouvement et chercher à critiquer son existence.

      Certains camarades français les qualifierons de "spontanéisme réformiste" , d’autres diront qu’ils sont manipulés ou "rêveurs".

      Bref, regardons en arrière, concrètement en mars 2004, lorsque à travers des sms de téléphones portables, des milliers de citoyens se rassemblèrent contre le parti de l’extrême droite espagnole, Parti Populaire, devant son siège de la calle Genova de Madrid.

      Cette manifestation inorganisée et spontanée résultait d’une indignation et riposte contre ce Parti fasciste "politiquement correct" et ses manipulations médiatiques lors de l’attentat islamiste de Madrid, sa participation active à la guerre en Irak et sa politique de démolition sociale.

      Des dizaines, puis des centaines et ensuite des milliers de citoyens se rassemblèrent pour exprimer leur ras-le-bol. Plus tôt déjà, au delà des manifestations contre la guerre, des initiatives de désobéissance civile aux protocoles établis, virent le jour contre la guerre en Irak. Telle la prise de position publique et massive des acteurs et réalisateurs de cinéma espagnols lors de la remise des Goyas, le Molière espagnol. La dynamique dans l’imaginaire populaire était déjà bien enclenchée.

      Les camarades qui croient bien connaître l’Espagne et ses Peuples, ignorent ou font semblant d’ignorer, que nos pratiques publiques vont bien plus loin que les manifestations et défilés classiques.

      Dans la lutte de la Transition, après la mort de Franco en 75, les initiatives contre les restes du Franquisme et pour la rupture totale contre celui-ci, de rejet à la Monarchie, de défense et revendication des libertés du peuple basque catalan, galicien et andalou, les initiatives et les actions avaient déjà de bonnes doses de créativité et spontanéité. Souvent durement réprimés, mais elles existaient déjà. Et internet et le téléphone portable n’existaient pas. C’était les tracts et aussi le bouche à oreille. Et lorsqu’il s’agissait d’aller soutenir des ouvriers en lutte, cela marchait aussi.

      Les jeunes générations se sont saisis de l’informatique et les méthodes de lutte ont changé. Mais les cultures de lutte et les codes de fonctionnement sont bien ancrés dans la peau.

      "La calle es mia" (la rue m’appartient !) avait osé dire en 76, Fraga, ancien ministre de Franco et président honorifique du Parti Populaire, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur de la jeune Monarchie.

      Aujourd’hui, des milliers de jeunes, et moins jeunes, étudiants, chômeurs, ouvriers, cadres,... crient haut et fort que la rue leur appartient et ils en font la démonstration.

      Certainement, beaucoup de ceux et celles qui y participent, n’ont pas un militantisme politique et une conscience de classe. Beaucoup n’ont jamais milité, d’autres sont issus des mouvements de chômeurs, précaire et squatteurs. Mais il y a aussi des anciens et des jeunes qui sont issus ou membres de syndicats et d’organisations politiques à la gauche du PSOE, qui l’ont été et qui ne militent plus depuis longtemps, qui voient ans ce mouvement une occasion, non seulement de dire BASTA mais aussi de se donner des perspectives pour faire bouger les choses dans le bon sens, c’est à dire , en finir avec les politiques ultralibérales et taper dure contre la social-démocratie et l’extrême droite espagnole.

      Pendant le mouvement des retraites en France, beaucoup d’espagnols, basques, catalans et galiciens étaient attentifs et suivaient avec plein d’espoir les mobilisations et les blocages qui se déroulaient partout en France. Ils étaient admiratifs des capacités d’entraînement et participation des masses dans cette lutte d’automne dernier.

      Comme disait MARX, l’importance des mouvements sociaux réside surtout, plus que dans leur réussite immédiate, dans sa capacité à transformer ceux qui y participent.

    • Laisse Marx où il est STP. On a le droit de poser des questions ou pas ? Ou on doit fermer sa bouche et s’aplatir devant ce que VOUS dites être une révolution ? (Je ne dis pas que ça n’en est PAS une je dis qu’avant de qualifier un évènement, si tant est que ça ait le moindre intérêt, j’attends un peu, de voir... un peu plus qu’une petite semaine quoi....)

      Cet empressement à déclarer tel ou tel mouvement "révolutionnaire" me rend les choses (pas les évènements mais les discours EXTERIEURS sur le mouvement ) suspectes.

      Je vous trouve toutes et tous bien présomptueux et bien pressés à "déclarer" la révolution alors que nous n’en sommes qu’à peine aux débuts d’un mouvement de masse politique qui puisse durer !! Pourquoi tant de hâte ? Pour éviter que le mouvement vous échappe VRAIMENT ?

      Je constate simplement au moins une chose, c’est qu’il n’y a même pas le coeur minimum d’une révolte réelle (je ne dis même pas "révolution", je pense qu’on en est loin mais une bonne révolte avec des effets politiques concrets, ce serait déjà BIEN - contrairement à la Tunisie et à l’Égypte d’ailleurs) c’est à dire une constituante, ou de profondes modifications constitutionnelles. C’est même tout l’inverse.

      A cette remarque tu réponds quoi ?

      La Louve

    • Salut La Louve,
      se poser des questions est nécessaire et indispensable. Et il est pertinent de rappeler MARX lorsqu’on se considère marxiste.

      En tout cas, pour ma part, je ne parle pas de "révolution". Et ce mouvement n’a rien à voir avec une révolution. Mais il a le mérite d’exister et de mettre en mauvaise posture la social-démocratie et l’extrême-droite espagnole.

      Le pouvoir suit de près et à la loupe ce qui se passe. Parce qu’il commence à trembler et il réfléchi déjà sans doute à comment le contrôler. Et il sait pourquoi.

      Ce formidable lieu de débats et de discussions publiques que ce mouvement a enclenché depuis plusieurs jours sur de nombreuses places dans une centaine de villes, est le terrain que les révolutionnaires nous devons investir pour élever la conscience de classe et canaliser les esprits rebelles qui y convergent. Et dis-toi bien chère Camarade, que de nombreux militants et ex-militants de classe au passé et trajectoire irréprochable sont déjà sur le terrain pour y participer. Et pour apporter le contenu politique. Et aussi des jeunes, étudiants ouvriers et chômeurs forgés dans les luttes pour le logement, contre la précarité, contre la Guerre, contre le Fascisme,...Ils parlent déjà d’étendre les initiatives dans tous les quartiers de Madrid et Barcelone. Et les citoyens ont besoin de retrouver des lieux de débats et se donner des perspectives. Et sortir de la monotonie de la consommation capitaliste qui les conduit tous les samedi dans les grandes surfaces, les isolant de plus en plus les uns les autres.

      Cependant, il faut rester attentif car les médias et quelques individus présents dans ce mouvement, qui se disent "apolitiques", ont commencé à la qualifier de "révolution des tournesols". Ce n’est pas parce que le pouvoir de l’argent, les médias au service du Capital, profitent de l’occasion pour brouiller les pistes, et tenter de le comparer aux pseudos-révolutions colorées que tout le monde doit se laisser piéger dans ce discours les yeux fermés. Ne laissons pas le pouvoir hypothéquer cette initiative massive. Contribuons à le faire vivre, à l’alimenter et à le faire amplifier.

    • Et bien Andrès on est d’accords alors.

      Encore une fois, je me répète, je ne dénigre pas les mouvements qui font avancer les choses, même si ce ne sont pas des "révolutions" ! J’aimerais bien que ça arrive ici aussi, en France. Mais je sais que rien n’est transposable ! Je ne délivre aucunement des "brevets de révolutionnaire", c’est pas ça hein. Je m’en prenais plutôt aux petits malins qui ICI travestissent ce qui se passe là bas, parce que cela me semble grave de faire ça.

      Mais comme je te disais, j’essaie de comprendre, avec mon espagnol ancien et un peu chaotique, j’aime bien piger au plus près et au plus juste avant de dire des trucs, et je n’aime pas les gens qui essaient, anonymement, de me la faire fermer avec des injonctions sentimentales (je ne parle pas de toi, tu n’as pas fait ça).

      Ou du style "on te dit que c’est la révolution alors tu fermes ta gueule ".

      Bien sûr que Marx c’est tout bon, et qu’on ne doit pas le "laisser" ;-)

      Et si il y a du militant un peu aguerri qui arrive (j’ai vu en tout cas les communiqués des syndicats) , ça me "rassure" un peu.

      A + camarade

      LL

    • Andrés en réalité le "problème" n’arrive pas des camarades espagnol que occupe la place mais des différent "récupérateurs professionnelles" ici en France que ne sont au courant de rient de ce que se passe en Espagne et prétende de nous raconter que la bas une "véritable révolution" est en marche...

      C’est la même histoire, en Espagne comme en Italie et dans d’autre pays des fort mouvements sont née localement et pour de raison local, ici les "récupérateurs professionnelles" ne organise rient localement mais attend juste pour copie, comme tu dit si "est pertinent de rappeler MARX lorsqu’on se considère marxiste" tu peux reconnaître que seulement par des revendication directement lie a notre vie que on peux imaginer de crée un mouvement et pas essaient de exporte les lutte d’autres pays...

    • Vous avez raison, Roberto et La Louve. Ils sont pénibles les quelques "récupérateurs professionnels de salon" qui profitent de l’occasion pour s’aventurer dans le débat sans rien connaître. Et il y en aura toujours. Mais bon, que voulez-vous. L’essentiel on l’a dit. Examinons de près ce mouvement et contribuons à son amplification. Que la Monarchie, la social-démocratie et l’extrême droite trouvent face à eux, des militants et des organisations de classe et des masses de plus en plus conscientes et qui ne veulent plus se laisser faire.

      ET AU VU DES RESULTATS DES ELECTIONS ESPAGNOLES, il reste encore beaucoup à faire ! la route sera longue et semée d’embuches. NO PASARAN !

    • En tout cas, pour ma part, je ne parle pas de "révolution". Et ce mouvement n’a rien à voir avec une révolution. Mais il a le mérite d’exister et de mettre en mauvaise posture la social-démocratie et l’extrême-droite espagnole.

      Ca, on n’en sait rien, ni dans un sens, ni dans l’autre.

      Toute particulière à l’Espagne que soit c’est situation elle a apparemment été profondément influencée par les révolutions en cours en Afrique du Nord.

      Elle participe de fait d’un vaste mouvement qui touche de nombreux pays et qui montre le surgissement des peuples dans des soulèvements.

      Le mouvement en cours est massif, porte de grands traits anticapitalistes et est au fond, je le répète, spontanément réformiste , plein d’illusions comme tout grand mouvement .

      Ce mouvement a les mêmes bases que la situation qui existe dans un très grands nombre de pays avec différentes conséquences.

      Rien que la différence entre le mouvement portugais et le mouvement espagnol à peu près sur les mêmes ressorts montre d’un côté des manifs essentiellement, de l’autre l’envie d’enraciner en occupant des places (ça permet la permanence plus grande d’une contestation)

      Ce mouvement est une bonne nouvelle, il rappelle que le potentiel d’indignation et de mis en mouvement est grand dans un très grand nombre de pays, sans que surgissent des mouvements politiques qui soient comme des poissons dans l’eau dedans.

      Ce n’est pas le potentiel de mobilisation qui manque, mais les stratégies révolutionnaires et des partis pour porter ces orientations et aider les mouvements de révolte à progresser, à condition bien sur d’être dedans.

  • Enfin un démarrage de résistance !
    Vive le printemps espagnol... européen ?

    • IL EST TEMPS DE SE METTRE EN ORDRE DE MARCHE POUR EMULER LE PEUPLE ESPAGNOL QUI SE BAT ET CONSTRUIT SON MOUVEMENT DANS LA RUE.

      EN FRANCE, COMME D’HABITUDE ON VA REGARDER PASSER LE TEMPS ET ATTENDRE LES ELECTIONS CLOUES DEVANT LA TELE OU A PARLER ET PARLER.... LA CAMPAGNE DE LA VRAI GAUCHE C’EST DANS LA RUE ET DANS LES BOITES QU’IL FAUT COMMENCER A LA CONSTRUIRE.