Accueil > AGCS - Maintenant ou Jamais Plus !! partie 1/3

AGCS - Maintenant ou Jamais Plus !! partie 1/3

Publie le mardi 20 juin 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

de Laiguillon

Seconde partie : Comprendre pour lutter.

Troisième et dernière partie : Lutter pour défendre

INTRODUCTION

Sans doutes avez-vous déjà vu ou entendu parler de l’AGCS
dans un article sur internet (ne cherchez pas trop l’information ailleurs...).
AGCS signifie Accord Général sur le Commerce des Services.

Monsieur Raoul Marc Jennar en est
certainement la personne physique la plus représentative et ses articles d’une
maîtrise et d’une compétence hallucinante a aussi du mal à éviter l’écueil
de la complexité. Vous avez d’ailleurs tenté, éventuellement, si vous
êtes courageux, de lire ces articles pour en soutirer la substantifique moelle...
et puis vous avez peut-être abandonné, lâchement, devant la complexité du sujet.
Oui le sujet est complexe, certes, et avec le camouflage, c’est justement
la seconde arme maléfique de ce sujet qui pourrait bien ...R
E V O L U T I O N N E R
vos vies à tous, qui que vous soyez !!

Et pourtant vous devez savoir. Plus, vous devez comprendre...et
lorsque l’AGCS sera plus clair pour vous, vous déciderez si vous devez
lutter. Non, pas une lutte qui demande de participer à des manifestations, signer
des pétitions ou s’engager dans un syndicat ou une association. Bien que
ces formes d’engagement soient entièrement respectables et efficaces,
j’ai peur que dans le cadre de l’AGCS, elles ne soient plus suffisantes.
La seule alternative est une réaction citoyenne !

Je n’ai aucune prétention et ne suis pas un expert, pourtant,
dans ces trois articles que je promets les plus condensés possibles, je vous
propose de :

  • a) connaître les fondements et
    la portée des accords de l’AGCS (Partie I)

  • b) comprendre l’AGCS dans
    certains de ses détails techniques et les dangers (Partie II) gigantesques
    et irréversibles que ces accords vont entraîner.

  • c) de vous donner des armes pour
    les combattre. Ces armes seront respectables, simples et à la portée de tous.
    Il ne tiendra qu’à vous de décider de les utiliser. (Partie III)

Agissez ! Quelque soit votre tendance politique, votre situation,
votre âge, vous êtes concernés, alorsje vous en conjure :
A G I S S E Z !!

AGCS EN 6 QUESTIONS

D’où vient l’AGCS ?

Le lieu des négociations concernant l’AGCS, leur création
et leurs applications sont sous l’égide de l‘OMC (Organisation Mondiale
du Commerce). L’OMC est l’institution internationale la plus
puissante du monde
car :
Elle fait ses propres lois (pouvoir législatif)
Elle les applique (pouvoir exécutif)

Elle sanctionne n’importe quel contrevenant
(nation, société, etc...) au travers de son organe de règlement des différends
(ORD). Elle est pouvoir judiciaire (différence par rapport
à toutes les autres institutions).

Actuellement ces accords gèrent l’ensemble de l’activité
humaine et non plus uniquement l’échange de biens et de marchandises.
L’OMC est au-dessus de TOUTES les autres institutions, internationales
ou pas !! (Montesquieu serait ravi d’apprendre qu’une organisation
tient les trois pouvoirs ...).

Pourquoi l’AGCS existe ?

Aujourd’hui, le commerce mondial des services couvert par
l’AGCS est estimé à 2 000 milliards de dollars/an que se partagent essentiellement,
et par ordre décroissant, les entreprises transnationales européennes et américaines.
Evaluation du “ marché ” de certains services :

  • L’éducation : 2 000 milliards de
    dollars
  • La santé : 3 500 milliards de dollars
  • L’eau : 1 000 milliards de dollars

De quoi attiser les convoitises des entreprises multinationales !
Les services représentent en moyenne plus de 60% du PIB des pays développés
et environ 75% du PIB de l’UE et des USA. En France, 75% des salariés
sont concernés par l’AGCS.

Qu’est-ce que c’est en termes simples ?

L’AGCS est un mécanisme mondial, entièrement décrit dans
des articles très précis, qui, depuis 1986, tentent de mettre en place une
mise en concurrence internationale de TOUTES les fournitures
de services
, pour chacun des 148 pays qui ont ratifié ces accords
(dont la France, malheureusement). Autrement dit, ces services seront vendus
à des multinationales pour qu’elles en assurent la gestion et le contrôle.

Qu’est qu’un service ?

Facile, tout ce qui vous
entoure et vous accompagne dans votre vie de citoyen et la vie future de vos
enfants
 : tout le domaine social, éducation, santé, retraite,
formation, fournitures de services de consommation de base (tels que l’eau,
le gaz, l’électricité, ...), les transports, les communications, etc ...
En fait tout ce qui compose le fonctionnement d’un pays, sauf (d’après
les termes de ces accords) , les services régaliens (Justice, Police, Armée).
Selon moi, même ces domaines sont déjà indirectement passés dans la moulinette
...

Quelle est le rayon d’action de ces accords ?

Tous les niveaux : internationaux, nationaux, régionaux,
locaux . (article I)

Quand la mise en place de l’AGCS est-elle prévue ?

Elle est déjà signée et
effective
depuis plusieurs années (en France comme ailleurs).
Ces accords se renégocient très régulièrement pour s’étendre à d’autres
services. Mais il n’est pas trop
tard (voir partie III).

HISTORIQUE RAPIDE

Novembre 1947 à la conférence de
La Havane où une charte visant la création d’une organisation internationale
du commerce (OIC) au sein de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est
signée. Elle n’entrera jamais en vigueur (non-ratification des USA notamment)
contrairement à son article IV qui deviendra l’accord douanier et commerce
(GATT) ratifié par 33 pays sur l’initiative des USA.

De 1947 à 1986, le GATT va travailler
à l’abaissement des barrières douanières sur les produits manufacturés
entre les pays membres et 7 “ rounds ” de négociations bilatérales
sur le sujet auront lieu pour faire passer les droits de douane moyens de 45%
à 5 %.

En 1986, à l’initiative de
Ronald REAGAN, un 8ème “ round ” est
lancé à Punta Del Este (Uruguay round). Les négociations
sur le commerce des services sont remises à l’ordre du jour par de puissants
lobbies adossés aux firmes multinationales américaines et européennes. La manœuvre
consiste à transformer un accord contractuel provisoire en une organisation
permanente aux pouvoirs étendus, autonome par rapport à l’ONU et toute
entière acquise aux dogmes de l’économie libérale. Les accords initiaux
sont réécrits et quatre nouveaux secteurs sont engagés dans les négociations :
l’agriculture, les services, l’investissement et la propriété intellectuelle.
La phase de l’Uruguay Round où fut négocié l’AGCS, entre 1988
et 1991
(négociation validée par le gouvernement
Rocard
pour la France).

L’effondrement du communisme en 1991
ne fait que renforcer l’idée d’un modèle unique de développement
fondé sur le libre échange. Les négociations reprennent “ officiellement
” en mars 1993 avec la signature de l’accord de Blair-House qui
entérine un compromis agricole entre USA et UE. Le 15 décembre, les USA et l’UE
signent la fin du 8ème round par un accord global qui est entériné le 15 avril
1994 à Marrakech par quelques 117 pays avec une entrée en vigueur au 1er janvier
1995.
L’accord met en place l’Organisation Mondiale du Commerce qui est
chargée d’appliquer 24 accords dont l’AGCS et la création de l’Organe
de règlement des différends (le tribunal de l’OMC). Gérard
Longuet a signé pour la France.

Les députés français adoptent en urgence en décembre
1994 sous pression de BALLADUR et JUPPE
. Des conférences ministérielles
sont programmées au minimum tous les deux ans (Genève en 1998, Seattle en 1999,
Doha en 2001).

Avril 1998 à Paris : réunion
des ministres de l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement)
pour faire aboutir l’AMI (Accord Multilatéral sur l’Investissement).
Mais les manifestations du mouvement citoyen aboutissent au retrait de la France
pour six mois des négociations et, plus tard, à l’abandon de l’AMI.

Décembre 1999 à Seattle : « blocage
citoyen ».

Novembre 2001 à Doha (Qatar) :
cent quarante quatre pays -dont la France- signent le calendrier de la libéralisation
des Services Publics.

Avant le 30 juin 2002 : chaque
pays formule à chacun des autres pays la liste des services dont il demande
la libéralisation.

Avant le 31 mars 2003 : chaque
pays fournit la liste des services qu’il offre de libéraliser.

Avril 2003 : lancement d’un
cycle de négociations généralisées.

31 décembre 2004 : premières
conclusions des négociations et mise en application des décisions de libéralisation ;
avant de nouvelles négociations...

Suite à l’échec de Cancun, la relance, à Genève, fin
juillet 2004
, du processus de négociation est basée sur deux dates
clés : mai 2005 pour la remise par chaque
pays des « offres de libéralisation finalisées » et décembre
2005
pour clôturer les négociations proprement dite sur ces offres.

MODES D’APPLICATION

Les cas concernant les services qui tombent sous la juridiction
de l’AGCS sont définis par 4 modes d’applications différents :

Mode 1 : FOURNITURE TRANSFRONTALIERE
Je suis fournisseur de service et je fournis ce service sur le territoire d’un
autre pays membre

Mode 2 : CONSOMMATION A L’ETRANGER
Je suis utilisateur et consomme un service en étant moi-même à l’étranger

Mode 3 : PRESENCE COMMERCIALE
Je suis fournisseur de service et j’implante une succursale sur un territoire
étranger (réintègre les accords de l’AMI - Accord Multilatéral d’Investissement
- abandonné en 1998)

Mode 4 : PRESENCE TEMPORAIRE DE PERSONNES PHYSIQUES

Je suis prestataire de service et je fais appel à du personnel étranger qui
va venir travailler sur mon territoire, en lui appliquant TOUS les droits (législation
du travail et sociale) de son pays d’origine (ceci est décrit dans les
annexes et non dans la description du mode - cela ne vous fait penser à rien ?
Bolkenstein, par exemple ?)

LE FONCTIONNEMENT ET LES NEGOCIATIONS

NEGOCIATIONS POUR LA FRANCE

En fait , la France ne négocie rien du tout directement, elle
fait confiance à l’Europe pour cela. Jusqu’à très récemment, c’était
le français Pascal LAMY qui était chargé des négociations pour l’ensemble
des membres de la communauté européenne(Il ne faut pas oublier d’abord
que Pascal LAMY est socialiste et qu’il a été nommé à Bruxelles comme
commissaire au commerce par Lionel JOSPIN) ! Pascal LAMY est maintenant
directeur de l’OMC (tiens, c’est bizarre ...). A sa place, l’anglais
Peter Mandelson a été nommé...

Il faut se référer à l’article
133
du traité européen actuel pour comprendre les organes de décision
européens.

« Si des accords doivent être négociés,
la commission présente des recommandations au Conseil (les ministres d’Etat)
qui l’autorise à ouvrir les négociations nécessaires. Ces négociations
sont conduites par la commission en consultation avec un comité spécial et dans
le cadre des directives que le Conseil peut lui adresser
 ». Autrement
dit lorsque le Conseil des ministres a donné le mandat,
seule la commission
prends des décisions (rappel :
la commission est représentée pour le commerce par Peter Mandelson) assitée
en cela par un comité spécial (appelé comité
133
). Mandelson PEUT
consulter ce comité (pas obligatoire) qui est composé de hauts fonctionnaires
représentant les pays membres (autrement dit des personnes non élues par les
citoyens et dont aucune responsabilité
politique
n’est engagée). Autrement dit, encore une fois,
totale opacité des décisions.

Il faut noter enfin, que c’est l’Union
européenne qui a demandé expressément que ces accords soient accélérés(pour
permettre d’avancer à Doha en novembre 2001) !!

LES EXEMPTIONS

Au niveau des règles générales applicables à tous les secteurs
engagés, chaque Etat doit transmettre une proposition de nouvelles listes d’exceptions
pour les secteurs qu’il souhaite protéger avant le 30 juin 2002. Les listes
d’exemptions proposées ne peuvent être moins favorables que celles annexées
au traité suite aux précédents “ rounds ” de négociations.
Un Etat peut demander le statu quo mais pas revenir en arrière
 !

PHASE DE REQUET

Jusqu’au 30 Juin 2002, chaque membre a demandé aux autres
membres d’ouvrir à la concurrence des secteurs de services qui l’intéressaient.

L’UE a adressé des “ demandes ” de libéralisation
à 109 pays membres. Seules 29 “ demandes ” nous sont parvenues !
Les secteurs les plus “ réclamés ” par l’UE sont la poste,
l’énergie, le transport,l’environnement ( surtout
eau et traitement des déchets -
eh oui, la France est très forte
dans ce domaine). Notons aussi une demande sur l’enseignement supérieur
et l’université en direction des USA (ce qui expose à une demande légitime
de réciprocité !). Nous n’avons pas d’information sur les “
demandes ” provenant des autres pays en direction de l’UE mais l’ensemble
des “ demandes ” serait contenu dans un document de 125 pages que
quelques parlementaires, un par groupe politique au parlement européen, ont
pu feuilleter !

PHASE D’OFFRES

Jusqu’au 31 Mars 2003, chaque membre propose des secteurs
qu’il accepte de libéraliser. Chaque partie contractante prépare une liste
d’engagements ceux des 12 secteurs, 155 sous-secteurs, et 4 modes de services
pour lesquels elle envisage une libéralisation, et jusqu’à quel degré.

La Commission européenne propose de généraliser les exemptions
à tous les pays de l’UE afin d’avoir une “ norme ” unique
à tous les Etats. D’autre part, on passerait de 56 exemptions contenues
dans l’annexe de 1994 à 34 dans le nouvel accord. L’UE sera donc
davantage ouverte à la libéralisation. En remettant les exemptions sur la table,
P. LAMY rouvre le débat sur les protections acquises en terme de diversité culturelle,
par exemple.

Sur ce point les fuites ont été conséquentes puisque le document
complet, dans une première version, a été publié sur internet (voir
partie II pour cette liste
).

PHASE DE NEGOCIATIONS

Jusqu’au 31 Décembre 2004, une négociation intervient, sous
l’égide de l’OMC, pour faire parvenir à chaque « pays
fournisseur de secteur » la liste des « pays fournisseur
de services pour ce secteur ». Les négociations sont alors multilatérales.
Puis elles deviennent unilatérales. Par exemple, les États préparent également
une liste de demandes pour chacune des autres parties, où les secteurs d’intérêts
pour négociation sont évoqués (toujours sur le principe « je voudrais
que mes entreprises puissent vendre librement des assurances par le biais de
succursales sur ton territoire (mode 3, ainsi que vu plus haut), en compensation
je laisse les tiennes accéder aux à mon marché de courtage ou de fret et y envoyer
directement des représentants (modes 1 et 4) »).

Alors que les premières offres d’engagement
auraient du être déposées au plus tard en mars 2003, plus du tiers des 148 membres
n’avaient toujours rien soumis à la mi-2005, renforçant la probabilité
d’un échec du cycle.

CONSIDERATIONS GENERALES

Si vous avez attentivement lu ces différents points, il est tout
à fait possible que pour l’instant, vous ne distinguiez pas précisément
en quoi ces accords sont considérés comme terriblement dommageables pour notre
vie de citoyen ou plus généralement notre vie d’humain...

Pour vous donner un aperçu et avant de nous lancer dans les détails
(partie II), quelques points qui peuvent vous mettre sur la voie.

Si cela est si dommageable, pourquoi avoir
signé ?

Pour expliquer ce manque de clairvoyance, un petit rappel historique.
L’accord met en place l’Organisation Mondiale du Commerce qui est
chargée d’appliquer 24 accords dont l’AGCS (services), les TRIPS
(propriété intellectuelle), les TRIMS (investissement), les SPS (les mesures
sanitaires et phytosanitaires), le TBT (les obstacles techniques au commerce),
etc... et la création de l’Organe de règlement des différends (ORD = tribunal
de l’OMC). Soit en tout plus de
600 pages et des milliers de pages d’annexes
que les
députés français adoptent en urgence en décembre 1994 sous pression
de BALLADUR et JUPPE
. Les députés auront simplement une semaine
pour étudier le “ pavé ” instituant l’OMC.

Pourquoi toujours partir du principe que les
décideurs ont de mauvaises intentions ?

Je ne pars pas de ce principe, mais je constate. Bien sûr, je
pourrais vous faire lire le genre de déclarations suivantes qui me font penser
qu’il faut absolument mettre à jour mon article :
Si
tous les nefastes du-monde

« L’AGCS vise à réduire ou éliminer
les mesures gouvernementales qui empêchent les services d’être librement
fournis à travers les frontières nationales
 » - Bill Clinton

« Aucun secteur ne doit être à priori
exclu
 » - Pascal lamy

« L’AGCS n’est pas seulement
un accord entre les gouvernements, c’est avant tout un instrument au bénéfice
des milieux d’affaires
 » - Lu sur le site de l’Union
Européenne

« Sans l’énorme pression exercée
par le secteur financier américain,[..], il n’y aurait pas eu d’AGCS
et peut-être pas d’Uruguay Round ni d’OMC
 » - David
Hartridge, directeur de la division du commerce des services à l’OMC.

« La libéralisation des services profitera
essentiellement aux multinationales qui dominent le marché mondial
 »
- Rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le
Développement - 1985)

« Je définirais la mondialisation comme
la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il
veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant où il veut
et en ayant à supporter le moins de contrainte possible en matière de droit
du travail et de conventions sociales
 » - Percy Barnevik (PDG
d’Asean Brown Boveri).

« L’eau est toujours gratuite :
si vous voulez de l’eau, vous allez à la rivière !
 »
Gérard Mestrallet (PDG groupe Suez Lyonnaise des Eaux).
lire l’article : L’eau
ne nous appartient plus. ne sèche pas tes larmes,bois les !!

Mais je dirais plutôt la chose suivante : A l’OMC comme
dans d’autres « organisations humaines », le droit
international relatif aux droits sociaux et à la préservation de l’environnement
n’est pas pris en compte au profit de la “ loi du fric ” qui
devient ainsi la valeur suprême de notre monde ! L’OMC est la seule
organisation mondiale disposant d’un tribunal dont lesjugements sont
assortis de sanctions opposables, l’OMC ne peut rester en dehors du droit
international mis en place au sein de l’Organisation des Nations Unies.
L’OMC et l’AGCS sont des “ objets ” dogmatiques qui
entravent le développement des pays du Sud et permettent un véritable pillage
des richesses au profit de ceux qui peuvent payer !

Avec la Banque Mondiale et le FMI (j’ai vraiment envie d’y
ajouter l’Europe technocratique), l’OMC représente une mécanique
implacable qui assombrit chaque jour un peu plus, notre avenir. Ce n’est
pas un fantasme ou une fumeuse théorie du complot mais un constat qui se vérifie
tous les jours !!

Et bien , arrêtons tout et n’en parlons
plus !

En théoriece serait possible (la partie III
vous donnera des clés) mais tel que prévu dans ces accords, un freinage, un
arrêt ou un évitement est ... quasiment IMPOSSIBLE

La partie II traitera de l’« Effet
Cliquet
 » qui rend l’AGCS
imparable et irréversible
.

Nous verrons en détail que l’ouverture des marchés nationaux
se négocie au long de cycles de négociations qui sont prévus pour durer plusieurs
années et sont basés sur le principe du « donnant-donnant ».
Contrairement à ce que soutiennent certains, les accords de l’AGCS ne
sont pas bouclés une fois pour toutes mais sont renégociés régulièrement.

Pourquoi un sujet aussi ample est-il aussi
méconnu ?

C’est un des vices de l’AGCS et une des critiques
les plus probantes. C’est aussi une des demandes forte provenant des opposants :
«  La transparence des négociations :
Un processus d’évaluation intégrant la participation de la société
civile nécessite d’assurer la pleine transparence des négociations et
des mandats de négociation. Il appartient notamment à l’Union Européenne
de modifier radicalement ses pratiques afin que les citoyens européens et leurs
élus aient un accès réel à l’ensemble des documents relatifs aux négociations.
 ».

Les négociations se tiennent à huis clos et leur contenu est strictement
confidentiel, de même que la plupart des listes de demandes : la plupart
des pays rendent publics des résumés d’ordre général, mais ne font que
survoler les thématiques évoquées en quelques feuillets, alors que les listes
exactes transmises aux pays représentent des documents techniques longs de plusieurs
centaines de pages (le total des listes pour les négociations du GATT représente
environ 30 000 pages).

Si la Commission européenne a maintenu un secret tenace sur les
trois types de listes qu’elle a remis à l’OMC,
allant jusqu’à refuser aux députés européens et nationaux
d’avoir des copies
, plusieurs fuites nous permettent de
cerner les enjeux des négociations à venir.

CONCLUSION DE CETTE PARTIE

Une impulsion des Etats-Unis, relayée et accélérée aujourd’hui
par l’Europe, tente discrètement d’ouvrir à la libéralisation les
services sur l’ensemble des secteurs. Nos politiques ont avalisé dans
l’opacité la plus totale, plusieurs fois déjà, la mise en place des pièces
de l’échiquier. Le fonctionnement général de cette mécanique nommée AGCS
montre parfaitement que rien ne semble pouvoir arrêter cette marche forcée.
Par quels mécanismes précis, ces accords vont avoir des répercussions gigantesques
sur notre vie de tous les jours ? Nous essayerons de le comprendre dans
la seconde partie. Comment s’y opposer ? Une proposition précise
sera abordée dans la dernière partie.

PROCHAINE PARTIE (2/3) : COMPRENDRE POUR LUTTER

Références pour cette partie

 AGCS :http://www.voltairenet.org

 AGCS : http://agcs.free.fr/

 URFIG : http://www.urfig.org

 ATTAC : http://france.attac.org

 WIKI : http://fr.wikipedia.org

http://www.e-torpedo.net

Portfolio

Messages

  • Vous trouverez également de nombreuses analyses et documents sur cet accord démocraticide sur le site

    http://www.hors-agcs.org/agcs/

    Laurence

    • Merci et bravo pour cette tentative de vulgarisation ( ce n’est pas péjoratif ).

      Les drogués du fric n’ont pas intérêt à ce que les populations sachent ce qu’elles auront à subir. Dès-lors, seule une information fragmentée et noyée dans un jargon technocratique est diffusée, via des médias complices de cette mascarade.

      Constituons-nous un dossier sur les dangers de l’AGCS, faisons l’effort indispensable de bien le comprendre pour mieux l’expliquer à TOUTE la population et lui permettre d’agir le moment venu.

      Affaire à suivre de très près.

      Flash

  • Article très intéressant, qui aide à mieux cerner les enjeux de l’AGCS...

    Et ça fait froid dans le dos.

    G.B.

  • Beaucoup se posent la question de l’eventuelle participation de l’AU à un gouvernement social-libéral en cas de défaite (mais de toute façon nous gagnerons). Voici une proposition de ligne de démarcation (forcément réductrice mais claire) entre les anti-libéraux et les sociaux libéraux.

    A l’attention du CIN, des collectifs locaux, des partis prenants part à la dynamique unitaire et de tous les citoyens, je propose que :
    L’Alternative Unitaire s’engage à faire sortir la France de l’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services) et revenir sur les concessions déjà accordées au libéralisme mondialisé par cet accord.

    C’est clair, net, ça tranche.

    Je ne pense pas que les pseudo-socialistes pourront suivre (Lamy a signé le texte, ça ne figure pas dans le projet PS,...).

    C’est donc facilement une ligne de démarcation concrète vis à vis de la notion floue (car théorique, et sur ce point la Ligue a raison) qu’est le social libéralisme du texte de l’appel.

    Apparemment les règles ne sont pas simples pour cet accord. Mais s’il faut claquer la porte pour sortir du libéralisme, on le fera. On l’a déjà fait pour le TCE, et les hordes de criquets n’ont pas envahi la France ! Et puis Raoul Marc Jennar pourra au moins faire profiter le peuple français entier de ses réflexions trop longtemps occultées.

    A consulter : article sur l’AGCS et tous les articles de Raoul Marc Jennar sur bellaciao, et que ne sais je pas encore.

    Tout est possible tout est réalisable, sans la matmut, avec tout le monde. Il suffit d’avoir la volonté collective.

    Tous ensemble dans les luttes et dans les urnes.

    xoup