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A propos de La Louve, d’interrogations et de propositions....

Publie le jeudi 21 juin 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

de Copas

J’avais fait un monologue encore interminable dans un des débats ici et je pense, même si c’est décousu qu’il vaut mieux que j’en fasse un truc à part.

"IL YA QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DU DANEMARK"

..../....En revanche, sur le renouvèlement des gouvernants et dirigeants du PCF (dirigeants me semble une conception ancienne correspondant néanmoins à une réalité présente), il y a une réelle difficulté car il faut devenir permanent ou l’être. Or il faudrait que les gouvernants et dirigeants puissent être en plus grand nombre des non permanents or la société telle qu’elle est ne le permet pas aisément..../....

Ben pas forcement, pourquoi ne pas édicter des règles imposant que 75%, ou 90% , des dirigeants d’un parti ne soient pas des permanents ? Voir 100% ?

Par ailleurs, il semblerait qu’une grande partie du PCF ait du mal à concevoir qu’il est possible d’être dans un regroupement , une union organisationnelle, sans être hégémonique, sans que ça ne se fasse autour de lui. Bien sûr qu’il est normal qu’il essaye d’être le plus influent possible (et majoritaire) dans un regroupement mais ce n’est pas une condition préalable valable. (et quel courant du PC ? Car il est évident qu’on a toutes sortes de courants dans le PC certains étant d’ailleurs plus proches du PS en termes de pratiques et de conceptions qu’autre chose. D’autres étant plus proches de la gauche radicale dans la pratique, le syndicalisme, etc).

Enfin, l’efficacité ne se mesure d’abord pas d’abord en termes électoraux, les voix à des élections sont des conséquences indirectes de démobilisations ou de remobilisations de la population.

Pas +. Pas +, tant que la démocratie sera réduite comme actuellement sans toucher les principaux centres de richesse que sont les entreprises privées et publiques.

Si par exemple des mouvements massifs se développaient, ça induirait une repolitisation et il n’est pas évident que cette dernière porterait des voix d’abord au PC ou à une organisation plus large. Les gens se porteraient d’abord sur le PS avant d’aller (après l’échec inévitable) vers le PCF ou d’autres.
D’une façon très déformée c’est ce qui c’est passé au 2eme tour des législatives : L’annonce d’agressions sociales précises par la droite à remobiliser une petite partie des couches populaires qui se sont dirigées d’abord vers le plus gros parti apparaissant comme de gauche, le PS, puis vers le PCF.

La question électorale ne doit pas surdimensionner le regard d’un parti. Elle est la conséquence d’une politique , pas sa source.

Il n’y a pas d’autre choix que de réunir des courants différents, offrir la droite du PC au PS, récupérer la gauche du PS, récupérer les groupes LCR, LO etc, ...

Il y a eu erreur dans la façon de faire à la suite de la bataille référendaire. Chacun peut voir la chose comme une faute des uns ou des autres, mais l’échec est là :

1) Dans le PS, les courants de gauche ont été écrabouillés et, en restant dans ce parti, ils n’ont pu empêcher une campagne politique Royaliste très à droite, avec le résultat que l’on sait. les courants de gauche dans le PS n’ont servi à rien, à que dalle, zéro....

2) PC et LCR ont volé en éclats faute de trouver des moyens de s’entendre et d’avoir des discours audibles et clairs, leurs hésitations, puis leur renoncement à une campagne unitaire (pour divergences politiques) les ont laissé exangues aux présidentielles. Et finalement n’ont pas pesé grand chose sur la présidentielle (comme aux législatives d’ailleurs, le rapport de force électoral s’inversant à nouveau entre PCF et LCR, sans qu’il y ait lieu de crier victoire )

3) Les morceaux du PC et de la LCR, alliés à d’autres, qui se sont retrouvés dans la campagne Bové ont bien montré qui étaient les militants réels , les porteurs d’eau dans l’affaire. Les "autres", alternatifs et bovétistes, n’ont pas pesé grand chose et ont finalement eu des pratiques surprenantes (dont ils étaient avant les critiques avisés). Ils ont payé un prix immense sans qu’on perçoive chez eux la moindre des autocritiques (c’est la faute des autres....).

Il faut donc à nouveau réunir, et à nouveau débattre , et, afin que cela ne se fasse dans le vide, chaque débat pourrait se faire sous le haut patronage de travailleurs en lutte et en soutien à des luttes (par exemple celle des Postiers contre la privatisation en Europe, privatisation soutenue par les groupes parlementaires européens socialistes et de droite, etc). Chaque débat prenant sujet d’un combat.

Chaque combat devenant sujet pour la création de structures politiques locales à minima, sur la défense de causes précises et populaires, chaque combat visant à pousser parallèlement à la construction de structures syndicales unitaires de base.

Du bas vers le haut, et sous contrôle du bas, réunifier, offrir des conditions démocratiques suffisantes pour que chacun se sente chez lui, pour que chaque courant politique ne se sente pas fagocité et bâillonné.

Par ailleurs, reprendre un peu ce dont parlait Roberto sur le réseau pour offrir un contre-poids médiatique puissant, démocratique, structuré autrement qu’une organisation classique, en mettant des moyens décisifs dans l’affaire , moyens que les partis et courants anti-capitalistes (gauche du PS, PCF, LO, LCR, PT, Libertaires, Alternatifs, etc) devraient aider à construire en termes de militants , en termes financiers , etc....

Car la bataille propagandiste est devenue maintenant très importante et dans la course à l’armement , nos lance-pierres que sont les tracts et quelques petits journaux de gauche ne font plus le poids face à des télés de concession d’état soumis à la propagande de l’hyper minorité bourgeoise qui, elles, touchent d’emblée des millions de personnes.

la bataille propagandiste est au centre de la bataille politique. Je pense que beaucoup de batailles ont été perdues parce que nous avons négliger celle-ci.

Qui sait par exemple en France, dans l’essentiel de la population, que tout le baratin sur la baisse du chômage en Grande Bretagne est essentiellement de la poudre aux yeux, que l’importance du secteur d’état en France n’est pas si important que cela et que beaucoup d’autres états en ont bien + (le Danemark par exemple), que les travailleurs français sont parmi ceux qui travaillent le + , Une minorité bien sûr, l’essentiel de la population est persuadé qu’on a énormément + de chômeurs qu’ailleurs, qu’on travaille moins qu’ailleurs, qu’on a + d’employés du secteur public qu’ailleurs, que nous sommes moins productifs qu’ailleurs, qu’on a les charges sociales les plus importantes, qu’il n’y a qu’en France que les trains n’arrivent pas à l’heure, etc.

Répondre à cela nécessite ce double mouvement sur le net, pour ce qui est de la propagande, décentralisation d’un côté avec des relais locaux sous forme de sites de base d’un réseau couvrant tous les recoins de la France, couvrant chaque secteur avec précision (le réseau "l’alternative dans les hôpitaux" par exemple, où "la libre Collioure" par exemple ) et d’un autre côté avec une logique remontante des caisses de résonance nationales et européennes ...
L’ensemble devra être fait de façon solide juridiquement et en termes de sécurité contre toutes les attaques illégales ou de censures venant du système et ses adorateurs (serveurs ayant des points d’appui pour relais internationalement)

Ceci peut être fait, pas par bellaciao qui n’en a pas les moyens mais une expérience très instructive. (Si d’ailleurs ils peuvent nous faire un jour un peu d’info sur la vie des versions anglaises, italiennes et britanniques de leurs sites, ça serait sympa).

http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm pour les chiffres du chômage

Consulter cela : http://www.blogopole.fr/ pour se rendre compte qu’il nous reste de la marge en terme de couverture du net ...

Sinon, et par ailleurs et pour montrer l’importance du net maintenant , voir ici pour montrer que la carrière de la vidéo montrant l’ivresse de l’écureuil maltais continue (15 millions de visionnages ) :

http://blog.observatoire-presidentielle.fr/

Copas

Messages

  • *Copas* la balle est dans ton camps ! ;-D

    Remarquable article de ta part -comme presque toujours !- avec des sites stimulants et bien informés... qui valent le déplacement !

    À plus... et *même* à toujours ! ;-)

    RBBR - http://wwwlavie.over-blog.com

  • Bonjour Copas

    D’abord je tiens à préciser que sauf erreur de ma part l’extrait que tu cites n’est pas de moi mais d’un internaute sur le fil d’un de mes articles (celui sur la gauche européenne italienne et le congrès de rome exactement).

    Il faut bien voir une chose c’est que mes interventions sont "morcelées" ou plutôt que chaque texte a un objet précis, aborde un sujet précis - je ne peux pas faire de contribution systémique de 60 pages sur ce site ;-)

    Tout ça pour dire que dans ce que tu soulèves Copas, je suis parfaitement d’accord avec toi
    notamment et surtout sur les point s de :

    1° La présence des permanents statutaires ou de "dirigeants permanents de fait " ou "d’élus permanents de fait" : j’ai un peu de mal avec la conception de "dirigeants" politiques qui ne travaillent pas ou ne sont pas intégrés dans la vie civile, ou qui ne l’ont jamais été - tout le monde sait bien que quand on est élu en général on doit d’arrêter de travailler ou réduire sérieusement son activité - soit. Mais est-il légitime et surtout, est-il sain pour une organisation de forme "parti" que certaines personnes n’aient en réalité quasiment jamais fait autre chose de leur vie que d’être élu ?

    C’est un point que j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises dans d’autres textes. Je suis défavorable à une professionalisation, à une "carriérisation" de la politique. Je pense que c’est un des meilleurs moyens de déconnecter en effet la classe politique du monde du travail, car on peut dire ce qu’on veut, mais être élu depuis 25 ans, si cela peut mettre au contact de certaines réalités, ça ne les fait pas vivre et en outre, "baigner" toujours dans le même milieu, ne jamais sortir de son assemblée ou de son conseil général, ce n’est très vivifiant pour l’esprit.

    Un petit morceau de mon utopie c’est de mettre en place u n système qui permette donc un vrai renouvellement des décideurs politiques en permettant à qui conque le souhaite d’avoir les moyens de participer activement au débat politique, c’est à dire, autrement qu’en assistant à une AGou en donnant des tracts sur un marché ( c’est bien mais ce n’est pas ce à quoi je fais référence).

    Pour être plus "crue" j’ai bien conscience par exemple, que je suis une "privilégiée" parce que mon métier et les revenus qu’ils m’apportent me permettent d’avoir, en tant que mère de famille, une liberté formelle pour participer plus activement à la vie politique .

    En effet, un point très pragmatique mais néanmoins tout à fait vital, c’est comment fait une mère de famille au SMIC pour prendre une ou deux soirées par semaine et les consacrer à la militance ( la question financière étant à associer à une question culturelle) ?
    Est-ce un hasard si il y a plus de femmes en politiques issues de la bourgeoisie ou des cadres sup que de smicardes ou d’employées ou d’ouvrières ? Non, évidemment.

    Je suis donc assez favorable à développer l’idée d’une sorte de revenu complémentaire d’action civique qui permettrait aux femmes et aux hommes qui le souhaitent d’avoir un soutien financier ou matériel pour faire garder leurs enfants pour militer par exemple - je ne sais pas comment et à quelles conditions on pourrait l’organiser mais il me semble qu’il faut y réfléchir.

    De même qu’une des lois sociales que nous devrions voter devrait permettre la réintégration sans condition d’un salarié dans son entreprise à la fin de son mandat et lui accorder uen sorte de protection statutaire (on sait que ce n’est pas évident d’être "étiqueté" communiste dans une boîte et qu’en général les patrons ont bien envie de vous virer quand ils l’apprennent, j’en sais quelque chose..).

    En revanche il ya un point qui m’échappe juridiquement pour continuer à avancer dans cette voie, c’est la questio nde savoir comment est organisée le reversement des indemnités au PCF ( chose que pour le coup je trouve très bien) ?

    Au sein du PCF j’aimerais aussi qu’il y a it une règle statutaire qui limite le cumul de délégations ou de mandats ou de postes, plus exactement , la succession...

    Je vois d’un mauvais oeil que certaines personnes aient passé toute leur vie en tant qu’élu-e-s. De même que je ne comprends pas bien qu’il n’y ait pas une obligation de renouveler les représentants aux congrès (ça veut dire, que par exemple on devrait avoir une règle qui dise qu’on ne peut pas être délégué plus de 2 ou 3 fois à un congrès...)

    2° Quant à la question de la propagande, c’est une question délicate.... Moi je préfère parler de moyen de propagation de masse de nos idées plutôt que de propagande car ce dernier concept pour moi ça revient à dire "comment vourrer le mou des ctoyens pour les faire avancer come on veut" ? Comme je pense que le PCf doit être attaché à la liberté des gens, la propagande ne me semble ps une bonne idée, car tout le monde sait que privilégier la propagande au dialogue c’est antinomique avec la ntion de liberté, qui suppose elle qu’on ait mis à la disposition de tous et de toutes tous les éléments de telle sorte que chacun use de son libre arbitre pour décider ce qu’il veut.

    Evidemment, privilégier la voie de la liberté pour tous c’est toujours un parcours "délicat" en termes électoraux parce qu’on n’est jamais à l’abri que les électeurs ne profiteront pas de cette liberté pour nosu " virer"... Et oui... Mais cette liberté des électeurs, n’est elle pas le meilleur moyen de nous assurer d’une remise en question permanente ? N’est-ce pas un aiguillon excellent dont nous devrions apprendre à nous servir pour être exigeants avec nous et entre nous (sans perdre notre but de vue qui est je crois ,e n tant que communistes, de changer la société, en gros...)

    Mais justement , est-ce que changer la société ça ne signifie pas d’abord, compte tenu de l’asserviseement dans lequel nous sommes presque tous aujourd’hui (sous la double contrainte du travail mal payé et de la faim de consommation) , libérer les gens , non pas en les y contraignant mais en développant une pensée convaincante qui réapprenne aux Hommes à goûter le plaisir d’être libre (plutôt que le plaisir de s’acheter une nouvelle voiture ?)

    Bien-sûr que cette perspective libératrice ébranle fortement le matérialisme et la notion de travail.

    Mais est-ce que ce n’est pas ça le coeur de notre utopie ?

    Je ferme cette parenthèse pour en revenir à la question de la diffusion de masse de nos idées ,de nos projets, de nos valeurs.

    Oui, c’es t certain que nous avons complètement perdu la bataille de ce point de vue.

    Mais je dirai que nous l’avons perdue le jour où nous avons abdiqué le combat contre le capitalisme, notamment pour l ui préférer le combat antilibéral (vraie foutaise à mon humble avis - qui ne sert qu’à retarder ou "adoucir" le pb ). Si nous avions tenu bon, nous aurions du embrocher Mitterrand et ses sbirres quand ils ont commencé à déréguler ,au profit de leurs amis très personnels, les lois qui s’efforçaient de garantir un meilleur pluralisme dans la presse notamment en combattant les concentrations, pour leur permettre de se faire plus de fric...

    Bref, on ne refera pas l’histoire, ce n’est pas une marche que "la gauche" a raté à ce moement, c’est tout l’escalier qu’elle a dévalé et cul par desus tête en plus...

    De temps en temps je vois passer un projet ici ou là "coco TV" - bon le nom n’est pas approprié mais l’idée est séduisante - une télé, une radio, un média qui serait un vecteur d’idées socialistes, pluralistes, éducatives, "libérantes"... comment la réaliser, sur quelles bases , avec quels moyens ? C’es tévidemment un vrai chantier de réflexion....

    En tout cas ,merci Copas pour ce commentaire étendu, comme souvent j’apprécie beaucoup tes interventions.

    A très bientôt

    Fraternellement

    LA Louve

    • "Je suis donc assez favorable à développer l’idée d’une sorte de revenu complémentaire d’action civique qui permettrait aux femmes et aux hommes qui le souhaitent d’avoir un soutien financier ou matériel pour faire garder leurs enfants pour militer par exemple - je ne sais pas comment et à quelles conditions on pourrait l’organiser mais il me semble qu’il faut y réfléchir."

      en faite pour toi l’état doit de permetre de militer c’est ça ???
      donc si je comprend bien les gens issus de tout bord politique pourai demander a l’état des sous pour aller dans la rue les reunions etc etc
      en gros car on le sait aujourdhui les classe populo qui ne gagne pas ton salaire qui on voté sarko le pen and co
      auront les moyens de promouvoir leur idées néfaste et abominable
      car rien ne les obligera a voté communiste
      j’aime beaucoup tes textes elodie mais parfois tes idées sont vraiment enfantile et ta reflection sur le futur un peut voir meme beaucoup trop naive
      et aujourdhui je pense que la naiiveter est plus un handicape qu’ un atout

      jean

    • Pour être plus "crue" j’ai bien conscience par exemple, que je suis une "privilégiée" parce que mon métier et les revenus qu’ils m’apportent me permettent d’avoir, en tant que mère de famille, une liberté formelle pour participer plus activement à la vie politique .

      En effet, un point très pragmatique mais néanmoins tout à fait vital, c’est comment fait une mère de famille au SMIC pour prendre une ou deux soirées par semaine et les consacrer à la militance ( la question financière étant à associer à une question culturelle) ? Est-ce un hasard si il y a plus de femmes en politiques issues de la bourgeoisie ou des cadres sup que de smicardes ou d’employées ou d’ouvrières ? Non, évidemment.

      Je suis donc assez favorable à développer l’idée d’une sorte de revenu complémentaire d’action civique qui permettrait aux femmes et aux hommes qui le souhaitent d’avoir un soutien financier ou matériel pour faire garder leurs enfants pour militer par exemple - je ne sais pas comment et à quelles conditions on pourrait l’organiser mais il me semble qu’il faut y réfléchir.

      J’ai peur que même avec des aides financières, la mère de famille smigarde n’ait pas assez de jus le soir, pour aller militer ! N’oublie pas qu’elle a plusieurs casquettes la mère de famille ! Elle appartient à la catégorie des "sur-hommes" !

      Par ailleurs, si tu me permets, je suis assez étonnée que tu demandes des renseignements à propos du financement des élus communistes ! Je croyais que tu étais à la direction !

      Et enfin, la fin de ton commentaire m’a fait penser de suite à la philosophie de la LCR ! Ils seront heureux d’apprendre ta position ! J

    • Oui je ne crois pas que la question des permanents était de toi, mais j’englobais car tu reviens des fois sur de mêmes questions que je trouve fécondes.

      Je pense que la question des permanents, surtout quand elle se double d’un enquistage (j’emploie un terme féroce) dans des postes d’élus populaires obtenus par des alliances lourdes (la gauche, hum....), et des habitudes d’appartenance à l’état, même communal, à des contreparties des fois pénibles dans une organisation politique. Des risques d’autonomisation de ces élus par rapport à l’organisation quand celle-ci perds en puissance et en bon fonctionement démocratique (le cas actuellement de certains élus communistes pour le meilleur mais également le moins bon).

      En fait une organisation puissantes connaît à deux risques en matière de permanents : Le risque venu de l’appareil interne de permanents qui a toujours des tendances à l’autonomisation du reste du parti puis de la confiscation de sa "direction" en fonctionnant comme une tendance mais dirigeante là et avec tous les moyens de domination. Le 2eme risque, souvent mêlé , ce sont des élus qui peuvent chercher à se comporter comme des gens cherchant à tout prix leur survie d’élus (avec les risques de s’allier à n’importe quel prix pour garder une position).

      Le contrôle des élus comme des permanents doit être à l’image de ce que peuvent attendre maintenant des travailleurs de haut niveau de formation (comme le sont les travailleurs de tous les grands pays industrialisés : longues scolarités, tâches de + en + techniques et intellectuelles) : beaucoup plus serré, beaucoup plus direct, beaucoup plus libre dans les débats et plus de mou dans les pratiques. du moment qu’elles sont convergentes (hi hi ... ).

      L’intervention également de Roberto sur une organisation politique complêtée par un réseau sur le net m’a semblé également très créative , même si on est un certain nombre que la question turlupine.

      Il y a là à fouiller et à élargir la reflexion, les pratiques....

      "..../....Quant à la question de la propagande, c’est une question délicate.... Moi je préfère parler de moyen de propagation de masse de nos idées plutôt que de propagande car ce dernier concept pour moi ça revient à dire "comment bourrer le mou des citoyens pour les faire avancer comme on veut" ? Comme je pense que le PCf doit être attaché à la liberté des gens, la propagande ne me semble ps une bonne idée, car tout le monde sait que privilégier la propagande au dialogue c’est antinomique avec la ntion de liberté, qui suppose elle qu’on ait mis à la disposition de tous et de toutes tous les éléments de telle sorte que chacun use de son libre arbitre pour décider ce qu’il veut..../...."

      Nous sommes piégés par justement des mauvaises propagandes de droite, ou crypto, par de très mauvaises pratiques manipulatoires du passé, quand on entend le terme de propagande.

      Je parle évidemment de deux aspects dans la propagande :

      1) la vérité sur les choses (qui était révolutionnaire et devrait l’être à nouveau....) et ne pas avoir peur de celle-ci même quand elle nous dérange , mais cette vérité toute simple nous manque des fois et nous voulons être + bon joueurs que ça ne devrait .

      2) Nos propositions de transformation ;
      Quand je parle de propagande c’est de cela dont je parle.
      Et ça, que ça soit sur un point ou l’autre nous avons toujours, grosso modo, des lance-pierres contre des chars Abrahams ou Leclerc ou tout autre gadget hyper tech.

      Sauf sur le net où on fait jeu égal et même un petit chouya de +. je propose que ce chouya on essaye de le grossir d’une façon substancielle en tenant compte qu’il nous transformera nous-même de façon certaine.

      Mais dans tout cela, j’ai l’impression d’être un "yaqua"....

      Bises,

      Copas

    • Je pense que la diffusion de masse de notre politique est élémentaire face à la propagande de Sarko .La préparation du congrès va voir fleurir de nombreuses contributions, souhaitons que chacune nous aide à sortir de ce mauvais pas.....
      Il était aussi élémentaire lorsque j’ai adhéré au parti de diffuser un journal de cellule ?
      Les cellules ont disparues et les journaux aussi.
      J’ai raté quelques séquences au parti, mais je pense que ce fut une erreur majeure, une faute lourde des rénovateurs liquidateurs.
      La mission de base pour un communiste c’est de diffuser par tous les moyens ses idées.
      En réunion de section c’est tout juste s’il ne faut pas prendre un ticket pour deux minutes d’expression.
      Nous le voyons bien chez Roberto les communistes ont besoin de parler d’échanger.
      Sans attendre que partout renaisse les cellules et des milliers journaux afin de tisser les liens rompus avec des millions de gens Francis

    • La Louve, tu poses le problème crucial que j’entends ainsi :

      La société capitaliste produit des richesses... le travail (y compris celui de "la femme au foyer"... ), est la source de ces richesses, et le travail salarié produit une "plus-value" qui est accaparée par la classe dominante qui la consacre à asseoir encore plus sa "domination".

      La seule "production" susceptible de nous servir, nous autres, c’est "le temps libre" !

      Une société "moderne" est capable d’augmenter et de partager équitablement "le temps libéré par l’accroissement de la productivité du travail"...

      (tout comme un "foyer moderne"... : "équitablement" !)

      la "fin" que nous poursuivons, "le communisme" en question, pour moi c’est cela !

      Alors, les "néoconservateurs" du capitalisme font tout pour empêcher cette production de grand luxe (celle du temps libre), de leur échapper, car plus ils accapareront ce "luxe", mieux ils seront "doués" pour dominer.

      Malheureusement, face aux "appareils" de la domination en question, nous n’avons aucun recul, nous sommes "le dos au mur de nos journées de travail (domestique ou autre), ou bien alors, nous voilà "exclus", mis "hors jeu" c’est-à-dire "en-dessous du minimum vital nécessaire pour être libre, donc consommateur humain du temps libre).

    • le temps libre et donc la finance qui va avec, afin que ce temps soit effectivement un "temps libéré de toute contingence", c’est la condition nécessaire pour que chaque "citoyen" devienne un "co-dirigeant" de "son parti"....

      ...autant dire, qu’à ce jour çà, c’est "du rêve" !

      En attendant ces conquêtes syndicales, que faire , si ce n’est "s’organiser , produire des "dirigeants à nous" ?

      Que faire de proprement "politique" en attendant que le mouvement social nous obtienne ce "temps libre" ?

      Nous sommes contraints par la nécesité, à déléguer, et donc, "la forme parti", elle nous est imposée par l’état actuel du "rapport des forces".

      Face au MEDEF et à ses appareils politiques (la courroie de transmission est financière...), devrait-on se priver d’un Parti Communiste Historique ?

      Non, donc la question "moderne" c’est bien comment transformer ce Parti (ses statuts) de telle sorte qu’il soit lui-même et plus encore : en effet, le "besoin de parti communiste" est aussi le besoin d’une instance moins formelle où peut se mouvoir une présence populaire de sympathisants qui participe et construit "avec les communistes" une "puissance politique populaire" tangible.

  • Sur la propagande, je pense que ce dont parle Copas c’est aussi la capacité à délivrer clairement notre message et d’une façon qui donne envie de le reprendre... mais cela suppose que ce message soit clair, justement...

    Je pense qu’en terme de communication, les équipes actuelles du PCF sont un peu à côté de la plaque : que ce soit le contenu (le Projet Politique avec deux grands P) ou le contenant (la façon de le faire connaître en tenant compte de la domination des médias de masse), on reste souvent sur notre faim... !

    Le congrès et les débats qui commencent vont justement être l’occasion de parler de tout ça, à chacun de contribuer à nous faire avancer tous ensemble.

    Mouton Noir

    http://alter-politique.blogs.com

    • ..../....Je pense qu’en terme de communication, les équipes actuelles du PCF sont un peu à côté de la plaque : que ce soit le contenu (le Projet Politique avec deux grands P) ou le contenant (la façon de le faire connaître en tenant compte de la domination des médias de masse), on reste souvent sur notre faim... !

      Ce n’est pas que le problème du PCF. Tant que les médias unipolaires(*) ne sont pas obligés de passer de l’info qui peut avoir une incidence critique et contredictoire avec le discours politique, économique et people dominant (de la simple info) ils ne la passent pas tout simplement.

      Il n’a échappé à personne que l’extreme gauche (LCR, LO et bovetistes) dans la campagne législative est tombée dans un trou noir médiatique ... ; Je sais que des fois on peut s’en satisfaire, mais on a tord. Quand à la campagne PCF ça a été le minima, avec toujours la gentillesse qui consiste à dire que la parti va se prendre une bonne branlée, etc...avant la branlée....

      Mais également le MODEM a eu droit tout le long à des commentaires dévalorisants.... Et le PS a été savamment moqué et dévalorisé .... Mais eux espèrent toujours récupérer les manettes de commande, donc des médias hierarchistes et non démocratiques ça les gène seulement dans l’opposition....

      Et là je parle seulement de l’aspect électoraliste et politicien. La propagande médiatique bourgeoise est en général menée bien en amont, après il ne reste plus qu’à trouver les candidats qui se coulent au mieux dans le costume....

      Répondre à cela c’est se saisir du net comme un espace décisif avec les télés, radios, sites nécessaires, populaires, sur le net. D’avoir des maillages nationaux, locaux, internationaux et par branche. Ce type de médias, inaccessible par ondes normales, par son cout exorbitant et par le fait que ceux qui contrôlent en France les ondes l’interdisent tout simplement (les anars ont eu de terribles soucis, les tentatives de télé alternative ont été bloquées).

      Par contre, sur le net, on les emmerde et là où il faut des milliards d’euros pour se payer TF1, avec la même somme on se fait 100 000 télés sur le réseau (les paillettes couteuses en moins....). Et ça c’est pour les télés, il n’y a pas que ça.

      Et ça nous changera nous-même.

      Copas