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Et vous ferez quoi Monsieur CHEREQUE ?

Publie le lundi 5 mai 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a déclaré ce matin sur RTL qu’"il n’y a pas de décret nécessaire" pour prolonger de 40 à 41 ans la durée de cotisation pour les retraites à taux plein, la décision ayant "été prise en 2003".

L’ensemble des syndicats, y compris la CFDT soutien de la réforme de 2003, appelle à une journée nationale de manifestations le 22 mai pour s’opposer à l’allongement progressif de la durée de cotisation à 41 ans d’ici 2012. Dans le même temps, François Fillon a réaffirmé lundi matin : Il y a eu une réforme des retraites en 2003. On la met en oeuvre. Elle a d’ailleurs été à l’époque soutenue par des organisations syndicales importantes.

Alors que signifie, Monsieur le Premier Ministre, le texte trouvé dans les archives du site du "Premier Ministre" et daté du 11/0//2007 et concernant le rapport HADAS-LEBEL : " ... / ... Ce rapport confirme que la réforme des retraites de 2003 a permis d’atteindre les objectifs fixés. Dans la perspective du rendez-vous de 2008, il fournit des éléments précis d’analyse sur les revenus des retraités et sur les minima de pensions. Il rappelle aussi l’importance d’une baisse durable du chômage. Il ne constate pas de dégradation du besoin de financement en 2020 par rapport aux prévisions faites en 2003 ... / ... "
Qui a raison, Un dénommé Dominique de VILLEPIN ou François FILLON qui était son ministre en 2003 ?

Du côté syndical, tout d’abord, bravo à la CFDT pour avoir signé cet accord avec la plus grande naïveté ou trop rapidement. Il est bien temps de venir la main sur le coeur pour nous expliquer que le gouvernement de 2003 avait promis ... Pêché d’orgueil ou envie irrépressible de devenir l’interlocuteur quasi unique du gouvernement ?

La CFDT revendique "un syndicalisme indépendant" on peut en lire la définition "maison" sur le site La CFDT : La CFDT de A à Z :
La CFDT estime nécessaire de distinguer ses responsabilités de celles des groupements politiques et son indépendance à l’égard de l’État, des partis, de l’Église. ... / ... Cette autonomie se manifeste encore aujourd’hui par la volonté d’indépendance face aux partis et aux pouvoirs publics et par la recherche de moyens pour impulser ou infléchir les décisions gouvernementales ... / ..."

En ce qui concerne l’allongement de la durée de cotisation, le "syndicalisme indépendant" et "l’impulsion" de 2003 pour le résultat de 2008 en termes "d’infléchissement" des décisions gouvernementales est une formidable réussite !!!

Indépendance qui peut faire sourire lorsqu’on connaît l’actuel mode de financement des syndicats de salariés : "Parce qu’il y a peu de syndiqués en France (8 % des salariés), les cotisations des adhérents varient de 15 à 57 % du budget des syndicats français, contre 80 à 90 % chez nos voisins européens. Des chiffres issus d’un rapport réalisé par le conseiller d’État Raphaël Hadas-Lebel, en mai 2006.

D’où provient le reste ? Des « subventions publiques ou parapubliques », en provenance des collectivités territoriales ou de l’État : le projet de loi de finances 2008 prévoit ainsi 29,9 millions d’euros au titre du « dialogue social et de la démocratie sociale » (formations des responsables syndicaux…) Une somme à laquelle il faut ajouter des compensations pour la gestion des organismes paritaires (Sécurité sociale, Unédic) et un pourcentage pris sur les fonds récoltés pour la formation professionnelle (40 millions chaque année, répartis à parts égales entre patronat et syndicats)

Enfin, les syndicats bénéficient d’une mise à disposition de personnels par la fonction publique ou par des entreprises. Parfaitement réglementé dans le premier cas (environ 5 000 « équivalent temps plein » sont ainsi détachés de la fonction publique d’État pour un montant de 158 millions d’euros, d’après le rapport Hadas-Lebel de mai 2006 ) source La Croix

Même si on essaye à la CFDT de rattraper le coup" en écrivant sur son site : "Le gouvernement confirme le passage à 41 annuités au 1er janvier 2012, sans tenir compte du taux d’emploi des seniors. Pour la CFDT, cette décision sera injuste vis-à-vis des salariés exclus de l’emploi précocement, et en même temps inefficace sur l’équilibre financier des régimes de retraite.

Le gouvernement ne propose rien pour revaloriser les retraites en faisant remonter leur niveau par rapport au salaire, afin de mettre un coup d’arrêt à une dégradation continue.

Des « oublis » regrettables …
La CFDT déplore de nombreux « oublis » par un gouvernement qui fait totalement l’impasse sur :
 la situation des polypensionnés pénalisés dans le calcul de leur retraite,
 le sort des salariés aux carrières accidentées,
 le financement nécessaire du Fonds de réserve des retraites,
 l’amélioration du régime additionnel de la Fonction publique ...
"

On reconnaît même s’être fait duper puisque la CFDT ajoute : "Tous ces enjeux, plus particulièrement ceux liés à l’emploi des seniors et aux pénibilités, font que nous devons marquer le coup et manifester nos désaccords à la fois auprès du gouvernement et du patronat. C’est pourquoi la CFDT tout en développant de manière indépendante sa propre analyse appelle à manifester le 22 mai avec toutes les organisations syndicales. « RENDEZ-VOUS 2008 » POUR LA DÉFENSE DE LA RETRAITE SOLIDAIRE ! Journée de mobilisation, le 22 mai 2008 "

Mobilisation ? Alors que le Ministre rappelle en parlant de la mesure : "Elle a d’ailleurs été à l’époque soutenue par des organisations syndicales importantes"

Ce nouveau mauvais coup porté aux salariés montre clairement la limite de l’actuelle représentativité syndicale. Ne représentant qu’environ 8% des salariés, il est clair qu’un accord signé par un seul syndicat "important" n’a qu’une valeur symbolique par rapport à la totalité des salariés.

Le fait que la CFDT décide de s’associer à la journée de mobilisation prouve s’il en était besoin que sa stratégie du tout négociable avec les gouvernements de droite est un échec cuisant ... pour tous les salariés.

Ces mêmes salariés qui sont victimes depuis des années de la lutte féroce que se livrent les syndicats pour s’imposer comme l’interlocuteur unique ou privilégié des gouvernements. Mais aussi de la lutte pour la direction des organismes paritaires comme l’UNEDIC. Voir ci-dessous.

L’Unedic est un organisme paritaire (géré par les confédérations syndicales de salariés dites représentatives et les organisations patronales, à 50-50) créé en 1958 pour gérer l’assurance chômage (cotisations, règles d’indemnisation...) Depuis les années 1990, la présidence de l’UNEDIC alterne entre la CFDT et le MEDEF. C’est actuellement Annie Thomas, secrétaire nationale de la CFDT, qui préside l’Unedic depuis 2006, date à laquelle elle succède à Denis Gautier-Sauvagnac (MEDEF)

Mais aussi : les conseils d’administration des caisses et organismes de Sécurité Sociale et régimes spéciaux que ce soit au niveau national ou régional.

Le syndicalisme de compromis prôné en grande partie par la CFDT est mis à mal par un gouvernement qui a choisit de les rendre "complices" d’une mesure qui va avoir un impact énorme sur les salariés. Car, l’objectif avoué du gouvernement n’est pas de simplement passer à 41 ans de cotisation mais progressivement à 42, puis 43 voir plus.

Nous laisserons le mot de la fin à la CFDT évoquant le "syndicalisme de transformation sociale" : "Il est donc constamment à la recherche de cohérence entre les revendications, les propositions de solutions et les objectifs de transformation que l’on s’est fixés. Ceci suppose aussi une nouvelle approche des relations professionnelles privilégiant la confrontation par la voie contractuelle et la négociation. La grève est considérée comme l’un des moyens du rapport de force pour faire avancer la négociation"

Et vous ferez quoi Monsieur CHEREQUE si le gouvernement après vous avoir récupéré se moque de votre journée d’action ?

Slovar les Nouvelles

http://slovar.blogspot.com

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FAUJOUR

Messages

  • La CFDT c’est : j’ai le stylo qui me démange alors je signe un petit peu...
    les salriés on verra plus tard. JP

  • Je comprends pas pourquoi mon syndicat,la cgt, fait des accords avec la cfdt et le medef ? Etant donné que la cfdt et le medef c’est pareil !momo11

    • Momo11 ce qui est excesif ne compte pas,et c’est exactement ce que tu fait.

      Un accord avec la CFDT permet d’entrainer beaucoup plus de gens que la CGT seule.

      Ensuite quand tu fait la gréve dans ta boîte et que tu obtiens quelques chose tu signe un accord avec ton patron.Enfin j’espére,aprce que déjà quant ils signent ils ont du mal à respecter,alors uniquement sur parole !

      Au niveau national c’est avec le Medef,c’est pas le pied mais pour le moment c’est comme ça.

      Et ça commence à me faire c..... que l’on critique toujours la CGT.Les syndicats c’est d’abord les syndiqués qui les font,alors mêlez vous de ce qui vous regardent intervenez,militez prennez des responsabilités.

      Et la CFDT a signée "l’acord de 2003" ou était inscrit les 41 années et ça m’emme......!

      JCG

    • J’en connais à la Cfdt qui ont engranger + de 5 %,+ repas + 50 % mutuelle Etc etc etc .....

      Ce sont les circonstances qui nous mènent ici ou là , les instances syndicales effectivement c’est autre chose. Toutes les structures pyramidales, à force reproduisent les mèmes effets.... Consensus mou et comme le dit CHOMSKY , le consentement et le carrièrisme tout azimut...

      La base, c’est la base qu’il faut groupir....

    • tout ce qui est excessif ne compte pas..
      ha bon quel argument !!
      on ne se pose la question d esavoir si ce qui est dit est juste ou non,mais juste si c’est trop ou pas assez !

      en lisant cela :"Un accord avec la CFDT permet d’entrainer beaucoup plus de gens que la CGT seule.
      je me rappelle que justement dans la ;lutte contre fillon en 2003 ,la cgt pour faire plaisir à la cfdt,pour valider le" syndicalisme rassemblé" cher à Thibault ,avait signé un texte à minima sur les retraites avec la cfdt pour avoir plus de monde aux manifs

      deux jours apres la cfdt signe les attaque terribles de fillon contre les retraites

      belle stratégie de la direction cgt !!
      je ne croirai JAMAIS que Thibault était si naif

      et surtout les gréves qui ont suivi ont été plus fortes,et les manifestant plus nombreux,SANS la cfdt !!

      la cfdt est notre ennemi comme le medef

      plus dangereux en fait

      Damien

    • Cher Damien,si le rapport de force avait été en faveur des salariés que ce serait-il passé ?Est-ce que la CFDT aurait pu signer ?

      J’en suis pas sur du tout.La gréve par délégation a ses limites et c’est la que la CFDT à jouée.

      Ensuite les 41 ans dans le privé,c’est en plein de juillet que cela c’est fait.

      Le jour ou on peut mobiliser en juillet et aout on a gagné presque tout !

      JCG

    • oui, naturellement, la CFDT l’a fait, en plein mouvement, quand il était extrèmement fort et se développait plus encore, et risquait d’aller vers la grève générale

      mais pour mieux comprendre, autant aller à la "source"

      la stratégie d’union avec la CFDT est une connerie

      Patrice

    • cher jcg,c’est de la signature de l’appel à minima pour la lutte contre fillon dont je parle,et la cgt a bien accépté de jeter par dessus bord les 37,5 ans d’annuités pour avoir la signature de la cfdt.

      en passant : cet abandon a eu lieu sans consultations des militants,sans mandat des congres !!
      et je maintiens que malgré la trahison de la cfdt de l’abandon de la lutte les greves ont été plus massives SANS la cfdt .
      si des le départ la cgt avait refusé de brader NOS revendications,NOS retraites le mouvement aurait pu être plus profond et massif.

      et le mois de juillet en eut été changé.

      mais comment peut on avoir un rapport de force en faveur des salariés quand systématiquement on refuse,on condamne dans les faits la perspective de la grve reconductible.

      le 22 mai je vais me battre pour demander l’extension et la reconduction du mouvement car une seule journée non seulement ça ne servira à rien ,mais c’est se foutre du peuple,je suis déja fatigué car j’aurais la quasi totalité des militants cgt contre cette proposition ,comme en 2003 .
      AVANT même de savoir si cela sera suivi.

      question dont j’aimerai bien que bellaciao ne fasse pas la censure :
      crois tu qu’un permanent qui ne sera jamais dans les conditions d’existence d’un travailleur de la base est le mieux placé pour négocier NOS revendications ?

      Daùmine

  • Le syndicat est une construction humaine, avec toutes les qualités et les défauts des humains. Alors oui à la CGT on se trompe, oui on fait des erreurs, MAIS OUI AUSSI, ON FAIT DE BONNES CHOSES. Ne la condamnons pas quand on fait des erreurs et RESTONS MODESTES quand il y a des succès.

    Heureusement que la CGT existe, demandez aux sans papiers salariés : s’il n’y avait pas eu le cadre syndical CGT, parlerait-on d’eux ? Y aurait-il eu grève d’entreprises et occupation ? Y aurait-il eu ce débat national (timide, mais réel) sur ce sujet ? Maintenant c’est vrai il reste beaucoup à faire et c’est pas facile.
    Pareil sur les retraites, même si on peut ne pas être satisfait de la riposte des salariés, (ne parlons pas du PS qui est pour les 41 ans, reprennant les arguments du gouvernement sur la longévité des français et s’appuyant sur l’accord que la CFDT a passé avec le gouvernement), la CGT reste la référence dans la défense des salariés.

    Mais ce serait bien, qu’au lieu de disserter sur le taux de syndicalisation en reprenant les rengaines et les comparaisons bidons des libéraux et sociaux libéraux sur le sujet, ce serait bien de s’impliquer dans le travail syndical. Ca permettrait à ceux qui nous trouvent "trop" ou "pas assez" de découvrir par exemple qu’en France une majorité de salariés du privé A PEUR, oui peur de se syndiquer, car souvent, très souvent c’est synonyme de "la porte !"

    Le travail syndical manque de bras, alors pourquoi pas s’y investir
    Cela dit c’est vrai, y’en a marre de se faire cracher dessus, on ne mérite pas ça.

    Un militant CGT responsable d’une petite Union Locale du Sud-Ouest

    • Alban etant un militant cgt,je m’autorise a dire quand mon syndicat veut signer avec des diables,que c’est une erreur historique !Le réformisme proné par la conf ne peut me séduire,ne voulant pas ressembler a de pseudo-syndicats.En effet certains hurlent le matin et signent le soir.Cela sur le dos du peuple.Alors...momo11

  • Bon article qui pointe bien les dérives du syndicalisme d’accompagnement de la CFDT. C’est à se demander comment la CFDT se permet de participer aux manifs, ne serait-ce que par son attitude pendant la grêve des cheminots, qui avait amené Chérèque à se faire évacuer des manifs...

    Ceci dit, je trouve certaines réactions innaceptables. Oui, on le droit et même le devoir d’exprimer son opinion sur Bellaciao, dans un paradigme de gauche, bien entendu. Et on a le droit et même le devoir de critiquer un syndicat, son syndicat ou d’autres, comme je l’ai fait à l’assemblée générale départementale du mien, il y a deux semaines. Ce qui m’a valu d’entendre que "je plombais l’ambiance", mais à la fin quand on voit que décidément on va dans le mur, par la faute de logique d’appareil et non de la volonté revendicative de salariés, il faut le dire. IL FAUT LE DIRE.

    Ceci dit, je n’écris pas pour démolir les syndicats, s’il faut le préciser. Je n’écris pas par pur esprit contestataire non plus. Je constate. Regardez où on en est depuis dix ans, vingt ans, regardez tout ce qu’on a perdu.

    Certains camarades ont souligné les dérives apparentes des têtes syndicales sur plusieurs domaines essentiels pour tout le monde. Je n’y reviendrai pas. Juste dire qu’il y a ces erreurs, ces fautes pour certains, et que le grand bulldozer c’est quand même le capitalisme, depuis les années 80, qui est le grand démolisseur. Je ne jette nullmenet le bébé avec l’eau du bain, le travail militant, la participation des syndiqués de base, avec la stratégie des dirigeants syndicaux.

    Je suis un syndicaliste de base, j’ai aidé mon syndicat comme j’ai pu (tractages, réunions, manifs, routage de bulletins...) et demain je vais à une réunion départementale , réunion assemblant les différentes composantes syndicales de mon département pour - enfin - une réponse unitaire au saccage de notre profession, de nos acquis et de nos valeurs. Je ne vous donnerai ni mon syndicat, ni mon domaine de travail, les murs ont des oreilles, et j’ai assez reçu la dure leçon des supérieurs pour le moment.

    Je pense qu’il ne faut pas abandonner la radicalité, nous reculons en bon ordre aujourd’hui, c’est indéniable.
    Alors que les têtes signent des accords qui n’apportent au final que des pertes ne me semble pas cohérent, ni valable pour les combats à venir. Signatures qui sont données consciemment ou inconsciemment, mais qui font se refermer toujours un peu plus la porte. Chacun peut le constater et le comprendre.
    Ce n’est pas avec ça que le syndicalisme en France se relèvera, pas avec des mouvements tactiques, mais avec l’adhésion des gens quand ils verront que le syndicat, le syndicaliste, quel qu’il soit, ne se laisse pas manoeuvrer. A terme, la poudre aux yeux de la presse passera pour dénigrer, mais les français ne sont pas idiots, à voir par exemple leur revirement sur les paillettes sarkoziennes.

  • S’il est vrai que l’action de Chérèque est navrante de compromission, je constate qu’à leur manière la CGT, l’UNSA, FO, la FSU sont également - comme la CFDT - des "syndicats d’accompagnement". Deux exemples :
     en 2003, la stratégie consistant à organiser un "moment fort" national tous les 7 à 10 jours et à laisser la base se débrouiller toute seule sans consignes claires entre ces deux journées de grève, cette stratégie a été une des causes de l’échec du mouvement ;
     depuis 2003, et cette année même, alors que les attaques contre les salariés n’ont jamais été aussi évidentes, ces "syndicats" tergiversent, reculent, hésitent, blablatent. Le choix du 15 mai pour la grève (qu’il faut bien suivre, malgré tout) est absurde : l’été arrive, les dirigeants syndicaux peuvent finalement aborder sereinement les vacances, la conscience tranquille, satisfaits d’avoir organisé les trois ou quatre grégrèves annuelles.

    Finalement, qu’est-ce que ces "syndicats" ont obtenu pour les salariés depuis 1997 ?