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Marina Petrella refuse de retourner vivante en Italie (reportage photo)

Publie le jeudi 24 juillet 2008 par Open-Publishing
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L’ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella est déterminée à ne pas retourner vivante en Italie. C’est ce qu’a déclaré son mari, jeudi 24 juillet sur Europe 1, après avoir vu sa femme la veille au soir. "Elle m’a regardé dans les yeux et elle m’a dit : ’Je sais que ça va être dur, mais ils n’emporteront que mon cadavre et ils n’emporteront rien d’autre’", a expliqué Hamed Merakchi, qui n’avait pas vu sa femme depuis plus de trois mois.

Transférée mercredi après-midi de l’hôpital pénitentiaire de Fresnes à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris, Marina Petrella demeure en détention jusqu’à son extradition vers l’Italie. "Je l’ai trouvée très, très, très affaiblie. On dirait qu’elle a pris vingt ans. On dirait une petite vieille", a raconté M. Merakchi.

"ABANDON DE VIE"

Des propos qui font écho aux observations des médecins de l’ex-brigadiste de 54 ans. Le 20 juillet, ceux-ci avaient affirmé que Marina Petrella était en "abandon de vie". Atteinte de "troubles dépressifs et suicidaires", et souffrant de "dénutrition", elle a en effet perdu, depuis son arrestation en août 2007, 20 % de son poids, ne pesant plus que 39 kilos.

Ancienne dirigeante de la "colonne romaine" des Brigades rouges, Marina Petrella a été condamnée en Italie en 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour complicité de meurtre d’un commissaire de police à Rome en 1981. Elle vit en France depuis 1993, où elle s’est mariée. Mère de deux filles de 10 et 25 ans, elle a été arrêtée en août 2007, et son décret d’extradition a été signé le 3 juin par le gouvernement français.

Tout en s’engageant à livrer Marina Petrella aux autorités italiennes, qui la réclament, le président français Nicolas Sarkozy a demandé dans une lettre du 10 juillet au chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, que l’ex-brigadiste puisse être graciée "dès que possible". Un acte insuffisant aux yeux de son avocate, qui réclame l’arrêt de la procédure d’extradition et l’application en faveur de sa cliente de la "clause humanitaire", prévue par la convention européenne d’extradition de 1957.

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Manif 17.07.2008</center

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