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Libération : grève de la faim d’une journaliste contre son licenciement

Publie le dimanche 22 février 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

de SNJ-CGT

La direction de Libération s’était engagée, dans le cadre d’un nouveau plan d’économies (8 à 9 suppressions de postes sont envisagées en 2009), à ne procéder à aucun départ contraint.

En licenciant Florence Cousin, secrétaire de rédaction depuis quelques mois, elle vient de bafouer ses promesses.

Salariée à Libération depuis 25 ans, c’est aussi une ex-élue au Comité d’Entreprise dont la protection vient d’arriver à son terme. Ex-ouvrière du Livre, elle a été reclassée en rédaction après avoir suivi une courte formation de 9 jours et elle aujourd’hui licenciée pour de prétendues incompétences.

En entamant une grève de la faim, Florence Cousin crie son refus d’être ainsi sanctionnée, crie sa volonté d’exercer son métier dignement et exige les moyens d’être réellement formée.

Le SNJ-CGT appelle, dans un commniqué, "les journalistes et salariés de Libération à la soutenir dans son combat, il appelle la direction de Libération à respecter ses engagements et à donner à Florence Cousin tous les moyens d’exercer son métier, en lui assurant une formation qualifiante dans une école reconnue par la profession. Les négociations doivent se poursuivre."

http://www.cgt.fr/spip.php?article35743

Messages

  • lire aussi : Nous ne laisserons pas crever "Fleur" de Libé !


    quand une partie de la CGT renonce à leurs principes

    remarque : tous les articles sont de la Filpac

    1° épisode : on dénonce les méthodes de la direction, et on soutient Florence

    Licenciement à Libération : grève de la faim de Florence Cousin dans le hall du journal. Motion des salariés pour une grève jeudi (source Fatima Bramhi déléguée InfoCom CGT)

    mercredi 11 février 2009

    Licenciement à Libération :
    Les salariés appelés à voter sur une grève

    Les salariés de Libération sont appelés à se prononcer jeudi sur une grève pour le lendemain afin d’exiger l’arrêt de tout départ contraint, après qu’une salariée a reçu une lettre de licenciement, a indiqué mardi à l’AFP Fatima Bramhi (CGT), à l’issue d’une assemblée générale. La direction de Libération n’a pas pu être jointe immédiatement pour une réaction.

    "L’intersyndicale va soumettre jeudi au vote des salariés une grève pour a journée de vendredi", a déclaré Mme Bramhi, selon qui l’assemblée générale a rassemblé une cinquantaine de personnes.

    Dans le cadre d’un plan d’économies, la direction a annoncé sa intention de procéder à 8 ou 9 suppression de postes en 2009, sous la forme de départs négociés, selon les syndicats. Mais une secrétaire de rédaction a reçu une lettre de licenciement, ce qui correspond à un départ contraint.

    Selon Mme Bramhi, la salariée qui fait l’objet de cette procédure de licenciement a entamé une grève de la faim dans le hall du journal. Les salariés de Libération ont déjà observé un débrayage de trois heures lundi pour exiger l’arrêt de tout licenciement contraint.

    Motion votée en ag

    A LA DIRECTION

    Les difficultés économiques auxquelles est confronté le journal mettent en cause son existence, nous en sommes conscients. Cependant des pratiques inédites, en particulier une politique de licenciements arbitraires et contraints, mettent aujourd’hui en cause ses raisons même d’exister.

    L’engagement, l’honnêteté et la solidarité forment le socle sur lequel s’est bâti ce journal. Comment l’équipe de Libération pourrait-elle rester soudée et déterminée pour affronter les défis du moment si en son sein elle tolérait des pratiques qu’elle réprouve à longueur d’articles ?

    Nous appelons la direction à revenir sur sa décision. Faute de quoi nous voterons la grève jeudi. Pleinement conscients qu’une non-parution serait dommageable, mais pleinement conscients surtout qu’un renoncement de notre part à nos principes serait plus grave encore.

    2° épisode : on soutient toujours Florence

    Contre le licenciement à Libération de Florence Cousin (notre photo), poussons plus fort !

    arton943-32e9a.jpg

    vendredi 13 février 2009
    Documents joints

    Florence Cousin en grève de la faim dans les locaux de Libération (PDF - 1 Mo)

    3° épisode : on renonce "aux principes", on lâche Florence, et on négocie son licenciement contre sa volonté

    Libération : une solution est à portée de main - déclaration Filpac CGT 21 février 2009

    samedi 21 février 2009

    Documents joints

    Libération : déclaration Filpac CGT 21 février 2009 (PDF - 117.9 ko)

    4° épisode : on isole Florence, tout le monde piétine ses principes, sauf le SNJ-CGT

    Libération : la direction du titre et la CGT (Filpac CGT, Info’Com CGT, Comité intersyndical du Livre parisien CGT) ont signé l’accord ci-joint, qui a été soumis à la signature du SGLCE CGT, dès la finalisation de sa rédaction. Les signataires soumettent l’accord à Florence Cousin et espèrent débloquer la situation (dimanche 22 février, 18 heures)

    Documents joints

    accord direction de Libération - CGT (Filpac, CILP, Info’Com) soumis à la signature du SGLCE. (PDF - 7.4 ko)

    extrait qui vaut son pesant d’or

    Enfin, la rédaction de notre désaccord sur le motif de licenciement pourrait faire
    l’objet d’une formulation qui justifierait un accord transactionnel entre nous.

    Cet accord est ouvert à la signature de l’ensemble des organisations syndicales
    affiliées à la Filpac-CGT jusqu’à dimanche 22 février 2009, 17 heures, au plus tard.

    Il est, bien entendu, soumis à l’approbation de Florence Cousin.
    (...)


    Libération du 21

    Chantage sur Libération
    extrait

    Avec stupeur, la direction de « Libération » constate qu’une petite minorité syndicale extérieure à l’entreprise a bloqué par la force la parution du journal pour imposer la réintégration d’une salariée, alors même qu’un accord avait été signé par la direction à l’issue de négociations avec la fédération CGT du Livre.

    Cette petite minorité appartient pour l’essentiel au syndicat des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, qui ne sont pas concernées par un conflit interne à « Libération », et qui sont chargées de distribuer les titres à égalité.

    Libération du 22

    Un week-end sans « Libération »

    (...)
    Libération n’a pas été distribué ce week-end, sauf dans quelques villes du sud-est de la France. Une petite minorité syndicale extérieure à l’entreprise a bloqué par la force la parution du journal pour imposer la réintégration d’une salariée, alors même qu’un accord avait été signé par la direction de Libération à l’issue de négociations avec la fédération CGT du Livre, après de multiples discussions et tentatives de compromis avec la salariée.

    Cette petite minorité appartient pour l’essentiel au syndicat des Nouvelles messageries de la presse parisienne, qui ne sont pas concernées par un conflit interne à Libération, et qui sont chargées de distribuer les titres à égalité. Cette action de force est scandaleuse et remet en question le principe même de la liberté de publier.

    (...)


    conclusion personnelle

    Merci aux camarades qui ne laissent pas faire des méthodes indignes et qui soutiennent Florence dans son combat !

    • [

      lire aussi le message de soutien CLAIR du SLGE-CGT, mis aussi sur Bellaciao

      De l’Humanité, Monsieur JOFFRIN !

      extrait

      Florence COUSIN en est à son dixième jour de grève de la faim. Secrétaire de rédaction au journal Libération, elle est aujourd’hui indésirable. Pourquoi ?

      Aux dires du directeur, Monsieur JOFFRIN, éliminée pour « insuffisances professionnelles », « elle n’aime pas le journal », cela fait 25 ans qu’elle y travaille.

      Monsieur JOFFRIN, qui se présente sur les ondes radiophoniques comme le défenseur des causes sociales, pratique en fait le darwinisme à la sauce libérale dans son quotidien : supprimer les êtres qu’il considère comme faibles.

      Après avoir reçu une délégation du Syndicat général du Livre et de la Communication écrite, mercredi 18 février, Monsieur JOFFRIN a demandé un temps de réflexion face aux propositions faites par la délégation avec l’accord de Florence COUSIN. Quelles propositions ? Une formation professionnelle comme secrétaire de rédaction / correction dans une école de journalisme reconnue par la profession avec, à l’issue, un bilan de la qualification acquise. Cette période de formation serait effectuée sans rupture du contrat de travail.

      La nuit n’a visiblement pas porté conseil au maître de Libé ; en réponse téléphonique, dans un langage digne des patrons des « forges », Laurent JOFFRIN s’est réfugié derrière un accord qu’il a signé avec Info.com et la Filpac. Désolé, Monsieur JOFFRIN, mais vous ne nous ferez pas croire que la Filpac ait pu donner son accord sur un licenciement, cela va à l’encontre de ce que la CGT défend : « la Sécurité sociale professionnelle ».

      (...)
      Dans l’immédiat, le SGLCE appelle ses mandants à apporter leur soutien moral et physique à Florence au siège de Libération, 11 rue Béranger, Paris 3e.
      (...)

  • Communiqué du SNJ-CGT

    « Non aux départs contraints à Libération »


    (17 février 2009)

    La direction de Libération s’était engagée, dans le cadre d’un nouveau plan d’économies (8 à 9 suppressions de postes sont envisagées en 2009), à ne procéder à aucun départ contraint. En licenciant Florence Cousin, secrétaire de rédaction depuis quelques mois, elle vient de bafouer ses promesses. Florence Cousin est salariée à Libération depuis 25 ans, c’est aussi une ex-élue au Comité d’Entreprise dont la protection vient d’arriver à son terme.

    Ex -ouvrière du Livre, elle a été reclassée en rédaction après avoir suivi une courte formation de 9 jours !! Quel mépris pour le métier de journaliste qu’on pourrait exercer sans réelle formation, quel mépris pour cette salariée, licenciée aujourd’hui pour de prétendues incompétences.

    En entamant une grève de la faim, Florence Cousin crie son refus d’être ainsi sanctionnée, crie sa volonté d’exercer son métier dignement et exige les moyens d’être réellement formée.

    Le SNJ-CGT appelle les journalistes et salariés de Libération à la soutenir dans son combat, il appelle la direction de Libération à respecter ses engagements et à donner à Florence Cousin tous les moyens d’exercer son métier, en lui assurant une formation qualifiante dans une école reconnue par la profession. Les négociations doivent se poursuivre.

    Montreuil, le 17 février 2009

    http://www.snj.cgt.fr/index1.html