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USA / L’HORRIBLE HISTOIRE D’R. Broom - NON A LA PEINE DE MORT !!!

Publie le vendredi 25 septembre 2009 par Open-Publishing

Personne n’en a parlé ici

Et pourtant.. ..


Le supplice d’un condamné à mort dans l’Ohio

Un détenu de 53 ans a vu son exécution létale reportée d’une semaine, l’équipe médicale chargée de l’injection fatale ayant tenté pendant plus de deux heures de lui trouver une veine.

De quoi raviver le débat sur la cruauté de ce mode d’exécution.

Un condamné à mort qui finit par aider le personnel d’un pénitencier à lui trouver une veine pour recevoir la dose fatale : la scène, surréaliste, a bien eu lieu mardi dans la prison de Lucasville, dans l’Ohio.

Il est deux heures du matin, quand l’équipe médicale de l’établissement commence à procéder à la mise à mort de Romell Broom, un détenu noir de 53 ans, condamné à la peine capitale, pour le viol et le meurtre de Tryna Middleton, 14 ans en 1984.

La prison a alors déjà quatre heures de retard sur l’horaire prévu, à cause des derniers appels rejetés. Pendant plus d’une heure et demie, les médecins tentent de lui trouver une veine, à même de recevoir la triple injection mortelle par voie intraveineuse. « Notre équipe a tenté à plusieurs reprises de trouver un point d’accès, malheureusement ces points d’accès n’étaient pas utilisables », explique Julie Walburn, porte-parole de la prison de Lucasville.

Au bout de ce temps interminable, Romell Broom, qui clame son innocence depuis vingt-cinq ans, décide lui-même d’aider le personnel à en finir, en tentant de faire ressortir ses veines par tous les moyens. Le détenu a fait preuve d’une « grande coopération », selon la prison. Les techniciens finissent par en trouver une, mais échouent une nouvelle fois à procéder à l’injection. Sous la pression, Romell Broom craque et se met à pleurer, mais refuse de faire une pause, comme le lui proposent les médecins. Le directeur de la prison insiste.

« Ça ne me tue pas ! »

A 3h20, l’équipe médicale procède à une nouvelle tentative, cette fois, dans les jambes du détenu, et réessaient cinq minutes plus tard sur son bras. Vers 4 heures, le directeur de la prison estime qu’il est temps de demander un délai au gouverneur de l’Etat, le démocrate Ted Strickland. Légalement, l’équipe chargée de l’exécution a pourtant le droit d’essayer aussi longtemps que nécessaire. Ce n’est qu’après plus de deux heures et demie de calvaire que Romell Broom obtient un sursis d’une semaine et retrouve le couloir de la mort. Une première dans l’Etat depuis la reprise des exécutions en 1999, après un moratoire de 36 ans. A charge à l’équipe médicale pendant ce temps de consulter « plusieurs personnes » sur la façon de procéder à l’exécution. Contrairement à plusieurs autres Etats, l’Ohio ne dispose d’aucune méthode alternative d’exécution.

C’est le quatrième cas de ce type dans l’Ohio, après deux reports similaires, mais plus courts, en mai 2006 et 2007, ce qui repose la question de la méthode de la triple injection mortelle par voie intraveineuse. « Après trois exécutions bâclées en tant d’années, il est clair que l’Etat doit arrêter et revoir le système entièrement avant qu’une autre personne soit exécutée », estime Carrie Davis, de l’Aclu (Union américaine pour les libertés civiles), association qui prône l’arrêt immédiat des exécutions.

En avril 2008, la Cour suprême américaine avait estimé que l’injection létale ne constituait pas « un châtiment cruel », ouvrant la voie à une reprise de ce type d’exécutions, suspendues pendant six mois.

Par le passé, un seul condamné à mort a vécu deux procédures d’exécutions : en 1947, Willie Francis, un jeune noir de dix-huit ans, réchappe à une chaise électrique itinérante défectueuse. « Ça ne me tue pas ! », aurait-il crié. La Cour suprême rejettera finalement son appel et le jeune homme sera exécuté un an plus tard.

http://www.lefigaro.fr/international/2009/09/16/01003-20090916ARTFIG00481-le-supplice-d-un-condamne-a-mort-dans-l-ohio-.php


Ohio : la deuxième tentative d’exécution de Romell Broom suspendue pour dix jours

De Stephen Majors (CP) – Il y a 6 jours

COLUMBUS, Ohio — Un tribunal de l’Ohio a suspendu vendredi pour dix jours la deuxième tentative d’exécution de Romell Broom, un condamné un mort qui n’avait pu être exécuté cette semaine en raison d’un échec au moment de l’injection.

Saisi par l’avocat de Romell Broom, Me Tim Sweeney, le juge Gregory Frost a suspendu la deuxième tentative d’exécution pour dix jours à partir de vendredi. Le gouverneur de l’Etat Ted Strickland l’avait, lui, reportée d’une semaine à compter de mercredi.

Le ministère public ont donné suite à la requête de report des avocats de la défense. Lors d’une audience prévue le 28 septembre, Me Sweeney tentera d’obtenir une injonction préliminaire contre l’exécution, arguant que la douleur ressentie par son client lors de la première tentative avortée mardi viole l’interdiction faite par la Constitution américaine de tout traitement cruel et inhabituel.

Me Sweeney a saisi vendredi la Cour suprême des Etats-Unis, ainsi que des tribunaux et la Cour suprême de l’Ohio.

Pour des raisons de temps, le cas de Romell Broom n’avait pu être inclus dans un recours fédéral actuellement en cours remettant en cause la constitutionnalité de l’exécution par triple injection létale en Ohio. Me Sweeney a demandé à la Cour suprême de suspendre la deuxième tentative d’exécution, afin qu’elle puisse se prononcer sur cette décision à la lumière de l’échec de mardi.

En cas de rejet de ces recours, l’avocat prévoyait d’arguer que Romell Broom ne peut être exécuté avant la mise en place d’une nouvelle procédure garantissant que l’échec de cette semaine ne se reproduira pas. De plus, tenter une nouvelle exécution une semaine après le premier essai est "inconcevable", a-t-il affirmé.

Romell Broom, 53 ans, condamné à la peine de mort pour le viol et le meurtre de Tryna Middleton, 14 ans en 1984, devait être exécuté cette semaine, mais son exécution n’a pas eu lieu après que les infirmiers eurent tenté à plusieurs reprises de trouver une veine pour lui injecter le produit mortel, sans succès.

Le condamné a affirmé que les infirmiers s’y étaient pris jusqu’à 18 fois pour trouver une veine sur ses bras, et qu’il avait même proposer de les aider. Des problèmes similaires avaient été signalés en 2006 et 2007 dans l’Ohio, mettant en doute l’efficacité de la méthode par injection.

http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5g-jFUKtrvrpTvEXUdbn3baQJ-o_g