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suicide d’un sans papier de 19 ans a meudon
Publie le dimanche 24 février 2008 par Open-Publishing3 commentaires
John Maïna, un jeune kenyan de 19 ans s’est pendu vendredi 15 février dans l’appartement où il était logé par France Terre d’asile à Meudon. Il venait d’apprendre le rejet définitif de sa demande d’asile et, comme il l’explique dans une lettre, il refusait d’être expulsé au Kenya qu’il avait fui il y a deux ans, condamné à mort. Il a préféré mourir plutôt que de rentrer dans un pays en proie à la guerre civile.
Meudon : Conférence de presse/ Suicide de John Maïna
COLLECTIF DES SANS PAPIERS 92-(CSP 92)
COMITE DE SOUTIEN AUX COLLECTIFS DE SANS PAPIERS 92 RESEAU EDUCATION SANS FRONTIERES 92-(RESF 92)
SUICIDE d’un SANS PAPIERS de 19 ANS à MEUDON
John Maïna, un jeune kenyan de 19 ans s’est pendu vendredi 15 février dans l’appartement où il était logé par France Terre d’asile à Meudon. Il venait d’apprendre le rejet définitif de sa demande d’asile et, comme il l’explique dans une lettre, il refusait d’être expulsé au Kenya qu’il avait fui il y a deux ans, condamné à mort. Il a préféré mourir plutôt que de rentrer dans un pays en proie à la guerre civile.
Cette guerre civile qui dure depuis deux mois, a déjà fait plus 1000 morts et déplacé plus de 300.000 personnes, après une élection marquée de fraudes. Mais dans certaines régions du Kenya, notamment la vallée du Rift, elle avait commencé depuis longtemps : John Maïna, a été contraint, à 17 ans, d’adhérer à une secte/milice de funeste réputation, les Mungikis. Ayant fui cette secte, il s’est retrouvé "dans une situation perverse avec les membres Mungikis à ma recherche et voulant ma mort et la police qui va me pourchasser en me considérant comme un Mungiki." Un pasteur l’a récupéré et l’a aidé à rejoindre la France le 19 mars 2006.
Le 6 juillet 2007 l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides) rejetait sa demande d’asile. Le 21 janvier 2008, la Cour nationale du Droit d’asile, présidée par G. DACRE-WRIGHT rejetait son recours.
Il en a pris connaissance le 15 février et s’est suicidé le jour même, à Meudon.
Le Club d’athlétisme parisien, Championnet Sports, qui le comptait au nombre de ses athlètes performants a fait un communiqué digne : "Nous n’acceptons pas qu’un garçon puisse à l’orée de sa vie d’adulte, dans la patrie des droits de l’homme, être confronté à une telle peur d’être expulsé qu’il ne voie d’autre solution que de se suicider. Nous n’acceptons pas que la France, c’est-à-dire nous-mêmes, renonce à sa tradition de Terre d’asile. Elle a ruiné l’espoir d’un jeune homme qui avait courageusement refusé l’oppression... Nous ne voulons pas que que John Maïna soit mort pour rien.
Lundi 25 février 2008 à 17h Conférence de presse Devant l’immeuble(30 rue de Paris à Meudon 92) où John Maina s’est pendu
Messages
1. suicide d’un sans papier de 19 ans a meudon, 24 février 2008, 16:31, par doumévi
C’est vraiment cruel de pousser un jeune adolescent plein d’avenir à se tuer pour un simple demande d’hospitalité. Comment et pourquoi la France peut-elle devenir une terre de méchanceté ? J’aime la France
2. suicide d’un sans papier de 19 ans a meudon, 24 février 2008, 22:52, par fedser
Ce cas relevait incontestablement du droit d’asile. Que s’est il passé ?
1. suicide d’un sans papier de 19 ans a meudon, 24 février 2008, 23:10, par M
Il se passe que "le droit d’asile" n’est plus qu’une legende relative a un pays que l’on appelait au siecle dernier "Terre d’asile, pays des Droits de l’homme"......et que nombreux sont les cas d’etrangers qu’Hortefeux a renvoyer sans scrupules se faire assassiner aux mains des tortionnaires de leur pays d’origine...