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toulouse : mobilisation s’amplifie contre loi ceseda

Publie le mercredi 28 juin 2006 par Open-Publishing
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Quand les parents d’élèves s’en mêlent, la mobilisation contre les expulsions d’enfants fait tache d’huile. Hier, ceux de l’école Lamartine, à Saint-Cyprien, ont organisé un petit-déjeuner musical. Un moment convivial en guise de rempart contre le départ annoncé d’une petite Angolaise et d’un élève marocain. « J’ai parlé de leur cas un soir à une maman, de façon informelle. Le lendemain, elle était plantée devant le portail avec une pétition », raconte Emy Lévy, la directrice. La maman engagée, c’est Agnès Bénazet. « Je ne supporte pas l’idée de raconter à mon fils de 5 ans que son copain va être emmené par des policiers », s’emporte-t-elle. Sa pétition est un succès. Maintenant, elle fait des réunions « courrier à l’inspecteur d’académie » avec des parents qu’elle ne croisait qu’aux anniversaires.

Pour peaufiner la stratégie, Agnès s’est glissée à une réunion du collectif de soutien à la famille Abchir, aux Minimes. Un comité actif, où oeuvrent , entre autres, Linda et Nathalie. « Avant, on s’occupait du Claé et du ravitaillement en papier toilette... », se rappellent-elles. Quand ces deux mères affiliées à la FCPE ont pris position contre le CPE, elles se sont fait taper sur les doigts par d’autres parents de l’école Pierre et Marie Curie. « Mais là, aucun ne s’est offusqué. Bien au contraire. Et l’on nous signale tellement de cas que nous songeons sérieusement à rebaptiser le collectif. » Ce phénomène de solidarité n’est pas prêt de s’éteindre. La preuve, des parents du lycée Roland-Garros étaient hier au petit-déjeuner musical pour s’informer sur la marche à suivre. « Cette mobilisation est un soutien précieux pour les familles touchées par les expulsions, souvent discrètes et fragilisées psychologiquement », estime Emy Lévy.

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