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video de libertat sur la manif antifa tolosa le 08/05/10
Publie le samedi 22 mai 2010 par Open-Publishingla vidéo est de libertat.
l’hommage du collectif.
Aumenatge !
Aujourd’hui nous sommes rassemblés devant ce monument pour nous rappeler du sacrifice de certain(e)s lors du dernier grand conflit impérialiste.
Des femmes et des hommes qui avaient fait le choix radical de s’opposer, les armes à la main, au fascisme et au capitalisme. Dans les ténèbres du nazisme-fascisme ils combattirent pour sauver la dignité du genre humain. Ils organisèrent au péril de leur vie la résistance contre l’occupant, le collaborateur. En pleine Shoah, ils sauvèrent des milliers de juifs, homosexuels, gitans, réfractaires… Ce fut aussi la mise en pratique de l’internationalisme !
La guérilla dans les Pyrénées fut organisée par l’espagnol, le catalan républicain. A Tolosa, Marcel langer, chef de la 35eme brigade, fut liquidé par les fascistes et comme dira son bourreau, « juif, polonais communiste voilà 3 bonnes raisons d’en finir. »
Un hommage aux sans noms, aux maquisards, Francs tireurs et partisans morts à un croisement, sous un chêne dans l’anonymat et l’indifférence. Une pensée a ceux qui ont dit non quand beaucoup courbaient l’échine sous les bottes du monstre.
Mais leur combat n’a pu prendre tout son sens que dans la volonté de libération sociale qui les animée. Espérance trahie, ils durent déposer les armes, la raison d’état fut la plus forte, leurs chefs avaient capitulé.
Ce 8 mai c’est aussi l’anniversaire du massacre de Sétif où périrent 40000 Algériens, qui avaient pris la libération du colon pour la leur. Le malgache de même fut ramené a l’ordre colonial dans le sang et la terreur.
L’histoire continue. 1948, la grève insurrectionnelle fut l’un des derniers écho de 1945 dans la tête des anciens maquisards. Mais fallait-t’il encore savoir finir une grève comme nous l’apprendra Maurice Thorez.
D’émancipation coloniale ratée, en coup d’état gaulliste, de flambée révolutionnaire en restauration de l’ordre établi, le Xxème siècle fut celui des désillusions. Il s’annonce comme une ère pleine d’espoirs mais aussi d’incertitudes. D’espoir car le système capitaliste chancelle et s’affaiblit sous le coup de ses propres contradictions. D’incertitude car en parallèle nous assistons à un retour du fanatisme, de l’intégrisme, du populisme qui se transcrivent dans la rue par de nombreuses agressions, par une remonté du racisme, de l’homophobie, du sexisme. L’intégrité physique de nombreux(ses) camarades, ami(e)s, ou inconnu(e)s est bafouée comme le viol d’une lesbienne a Béziers par quelques nasillons.
Certain(e)s s’empressent d’attiser les haines religieuses et culturelles entre prolétaires. Le blanc pauvre contre le noir et l’arabe pauvre, la viande halal contre les pâtes aux lardons, le juif contre le musulman, … Dans ce jeu d’attiser les tensions, l’état mais aussi les identitaires sont très fort. Les identitaires mènent une attaque culturelle à la Gramsci. Par leurs actions, ils font intégrer au peuple que le racisme est quelque chose de normal et de légitime. C’est une action stratégique à long terme et comme un miroir l’intégrisme musulman n’est pas en retard pour tromper son monde. De faux débat sur le voile, en défense d’une laïcité intégriste, l’état et la domination ressortent toujours gagnant et nous le peuple toujours perdant.
Cette manifestation n’est pas seulement antifasciste car le fascisme n’est que le produit du système capitaliste en crise. C’est la forme la plus radicale qu’utilise la bourgeoisie pour maintenir sa domination totale.
L’arsenal législatif de répression est en pleine reconstruction pour parer à toutes éventualités insurrectionnelles. Les émeutes de 2005, Villiers-le-Bel, la répression de plus en plus forte sur le mouvement basque mais aussi Tarnac, les centres de rétentions, la vidéo surveillance, les nanotechnologies ne sont que des exemples d’un même système de domination pourrissant et de ce fait de plus en plus agressif. L’état d’exception devient l’état normal des choses, nos vies sont soumises et contraintes, qui résiste devient terroriste. Qui refuse de courber l’échine et tourne le dos aux appels flamboyants de la consommation ne peut être que l’ennemi.
La crise globale actuelle du capitalisme et l’effondrement du modèle « démocratico-libéral » ré-ouvrent de nombreuses possibilités d’émancipation. La guerre civile de basse intensité va s’étendre à toute l’Europe. L’actualité Grecque n’est qu’une répétition, nos élites et leur garde personnelle dont fait partie l’extrême droite, s’y préparent. Nous devons faire de même, ne pas lésiner sur les moyens. Car c’est bien d’un dépassement de nos manières d’appréhender la vie et la lutte dont il s’agit. Sortir de nos vieux préjugés, inventer, créer de nouvelles façons de faire sont notre seul chemin. Retrouver une éthique commune et nous ouvrir à tous et à toutes sont des enjeux bien plus grand que de savoir qu’elle idéologie à raison sur une autre.
La peur du faible doit muter en une rage éprise de dignité, en un commun à tous les exploités, pour casser nos chaines, pour abattre la domination, pour en un mot avancer vers notre émancipation totale.