vous avez dit calais ? Zpajol

Des brutalités policières sont régulièrement commises, à l’abri de regards
extérieurs, brutalités qui vont de claques aux coups de poing et de pied, ou
matraque dans le car.
L’une des personnes relatant l’un de ces faits a dit que lorsqu’ils essaient
de le témoigner à l’un des officiers de la PAF, les policiers en question ne
sont plus présents.

Hier, jeudi matin, les CRS ne trouvant pas de jeunes afghans sous le pont,
ont jeté des affaires dans le canal.

Il y a cinq jours, un des policiers a annoncé aux réfugiés interpellés la
venue de 50 nouveaux policiers pour eux, les réfugiés.

Côté caritatif : les réfugiés africains se sont émus d’une sorte de
différence faite à leur encontre, concernant l’accès aux douches et la
distribution des repas et des dons d’affaires. Malgré la tentative de
recherche d’explications auprès de l’un des responsables, puis auprès de
certains bénévoles, comme on ne leur répondait pas, les réfugiés africains
ont refusé manger ce mercredi à deux heures et ont expliqué qu’ils n’avaient
pas besoin des repas humanitaires, ils avaient besoin de passer en
angleterre.
Enfin leur révolte entendue par cette pression, ils ont accepté de reprendre
leur repas, le soir même.
Ce même jour, vers 15h30, un gendarme venait aux nouvelles sur le terrain du
repas, rappelant incidemment qu’il était venu ici, il y a deux ans. En
effet, deux ans auparavant, les soudanais unis, avaient entamé une grève de
la faim pour réclamer entre autres, les papiers ou le droit de passer, grève
soutenue par aucune organisation.

Il est bon de temps en temps de rappeler aux uns et aux autres, que les
réfugiés ne sont pas des pauvres sans futur, mais des personnes en attente
de demander l’asile. Ils ne viennent pas à calais pour se faire nourrir mais
bien pour passer.
Il est encore meilleur lorsque ce sont les réfugiés eux-mêmes qui le
rappellent. Le respect en est d’autant plus grand.