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19-20 décembre 2001. A 10 ans de l’insurrection argentine
Publie le mardi 20 décembre 2011 par Open-PublishingLes 19 et 20 décembre 2001, des dizaines de milliers d’Argentins descendaient dans les rues et chassaient du pouvoir deux gouvernements successifs. Retour sur ce soulèvement et rappel du contexte social, des mesures économiques (la dette déjà...) et de l’accumulation de luttes et révoltes qui l’ont rendu possible.
Il y a tout juste 10 ans, une partie de la population argentine se soulevait et chassait du pouvoir deux gouvernements et présidents successifs à la suite de la faillite de l’Etat, croulant sous le poids de sa dette et des mesures d’ajustement que lui imposaient depuis une décennie le FMI et les grandes puissances qui le contrôlent. Le parallèle avec la situation de la crise actuelle saute aux yeux, et il y a de quoi, malgré quelques différences. Mais la mécanique est la même.
La crise argentine est riche d’enseignements sur ce qu’elle a produit comme formes inédites de résistances sociales, avec leurs méthodes de lutte particulières, ne correspondant à aucun schéma préexistant. Elles ont été de pures créations, nées de la dévastation économique et d’une révolte qui a pris immédiatement des formes collectives dans une rébellion sociale de longue durée visant à satisfaire des besoins matériels et symboliques et des exigences de dignité, et où la dimension existentielle et l’intelligence collective des protagonistes ont été parmi les principales caractéristiques et moteurs de ces mouvements.
Les crises sont toujours des moments de ruptures, de redéfinitions et de créations. Il n’y a aucune raison qu’il en soit différemment dans le Vieux Continent européen — et les formes inédites et variées que prend la rébellion grecque actuelle le confirment — à l’heure où la question sociale devrait logiquement revenir au centre du jeu et être l’objet d’interrogations et d’initiatives de toutes sortes, de mobilisations plus que souhaitables et de leurs nécessaires et inévitables reformulations, loin des pétitions, des rituels syndicaux et des impasses du jeu électoral. Á cet égard, l’exemple argentin peut constituer une source d’inspiration.
L’article (long) se poursuit ici :
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1095
( pour une lecture plus aisée, le texte est téléchargeable : voir à la fin )