Accueil > Sauvez Politis !
Politis risque de disparaître : placé en dépôt de bilan depuis le 8 août, votre hebdomadaire doit aujourd’hui faire face à une situation d’urgence pour assurer sa survie.
Après le retrait inattendu -la veille de l’audience- du seul repreneur pressenti, le personnel, grâce à l’association Les Amis de Politis, a décidé de sauver son journal en devenant son propre patron : une souscription auprès de ses lecteurs est donc lancée afin de réunir la somme d’un million d’euros dans le mois qui vient.
Ce sont vos dons qui contribueront à sauver Politis, l’une des dernières voix indépendantes du paysage médiatique français. Vos chèques seront déposés sur un compte bloqué et, en cas d’échec, leurs sommes vous seront remboursées jusqu’au dernier centime.
Dans les jours qui viennent, un site de l’association Les Amis de Politis sera créé afin de vous informer jour après jour de l’état de la situation et vous permettre de nous faire part de vos commentaires et réactions. En outre, un espace sera inséré dans le journal (qui continue à paraître) pour rendre compte de l’avancée de nos recherches de financement.
Politis, votre hebdomadaire, doit continuer à vivre !
Attention à tous !
Pour envoyer vos dons, merci de libeller vos chèques à l’ordre de : Association "Pour Politis" et de les envoyer à :
"Les Amis de Politis"
Politis
2, impasse Delaunay
75 011 Paris
Vous pouvez aussi nous envoyer vos messages de soutien à :
Tél : 01 55 25 86 86
Courriel : lesamisdepolitis@orange.fr
Messages
1. > Sauvez Politis !, 4 octobre 2006, 20:45
COMMUNICATION IMPÖRTANTE DE BERNARD LANGLOIS ATTENTION ! ! !
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Attention à tous !
Pour le moment, on ne peut envoyer de dons libellés aux amis de Politis (décision de l’administrateur) comme l’indique le site. Contentez-vous de poster d’éventuels intentions, sans les chèques pour le moment !
Comme pour le téléthon !
B.L.
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1. > Sauvez Politis !, 5 octobre 2006, 09:21
Nous devons tout faire pour sauver POLITIS !
Mireille
2. > Sauvez Politis !, 5 octobre 2006, 11:36
Oui bien sûr il faut sauver Politis mais Politis pourrait faire un effort ! Avez vous lu le dernier édito de Denis Sieffert ?
Extrait :"Mais pour que la mayonnaise prenne, il faudrait que les logiques d’appareils en l’occurrence ceux du PCF et de la LCR ne soient pas plus fortes que la volonté unitaire. Ce n’est pas gagné. C’est le moins que l’on puisse dire. Marie-George Buffet, pour le PCF, et plus encore Olivier Besancenot, pour la LCR, ont déjà solidement pris position dans la posture de candidats qui ne demanderaient plus rien à personne. Il y a peu de chances que ces organisations fassent marche arrière. Mais il n’y a pas que la logique d’appareil."
Comment peut on être aussi grossier dans l’analyse ? GROSSIER dans le sens ’" je ne cherche pas à comprendre et je renvoie les gens dos à dos" exactement comme font les médias de la pensée unique. On attend mieux d’un vrai journal de gauche. Même l’Humanité est bien plus subtil dans l’analyse des différents concernant l’union et bien moins partisan surtout !
Personnellement quand je lis ça je n’ai pas envie de soutenir le journal le journal.
L’edito entier ci dessous.
Francesca
Hors champ
Denis Sieffert
Pendant que les caméras s’attardent lourdement sur les candidats socialistes et sur certaine plus que sur d’autres , une compétition se joue hors champ. Elle oppose ceux qui convoitent plus discrètement l’investiture à gauche de la gauche. Enfin, pas tout à fait hors champ ! Deux au moins de ces silhouettes ne sont pas inconnues des médias : l’une trapue, l’autre gracile. On sait depuis longtemps déjà qui est José Bové, et on découvre peu à peu la frimousse et le sens de la répartie de Clémentine Autain, qui était notre invitée dans le numéro de la semaine dernière. Entre le paysan pacifiste, disciple de Jacques Ellul, et l’apparentée communiste, il y a deux cultures de gauche. Mais Clémentine nous disait justement qu’elle avait peu à peu fait mouvement vers les « différentes sensibilités » du collectif pour une candidature unitaire de la gauche antilibérale. On imagine que l’écologie n’était pas dans le patrimoine génétique de la jeune communiste. Pas plus qu’il n’était dans celui de deux autres candidats, Patrick Braouezec, député communiste de Seine-Saint-Denis, et Yves Salesse, le président de la Fondation Copernic, véritable laboratoire à idées de cette gauche antilibérale. Mais l’acquis l’emporte à présent sur l’inné. Le débat sur le nucléaire entre écolos et représentants du parti communiste témoigne d’ailleurs d’avancées spectaculaires. Au point que les étiquettes parlementaires ou municipales retardent parfois sur les évolutions idéologiques. Et que la vieille ligne de fracture productivistes-antiproductivistes n’est plus toujours aussi dévastatrice.
Les médias avaient peut-être enterré un peu vite ce rassemblement né du « non » au référendum européen de 2005. Le fil n’est pas rompu. Et c’est même de ce côté, où les dogmes ont pourtant la réputation d’être sacrément ancrés, qu’il y a le plus de remises en cause idéologiques personnelles. Et c’est de ce côté que les chances sont les plus fortes de voir poindre à moyen terme une représentation politique conforme à la nouvelle réalité, avec un mouvement de gauche, antilibéral sans être d’un étatisme autoritaire. Mais pour que la mayonnaise prenne, il faudrait que les logiques d’appareils en l’occurrence ceux du PCF et de la LCR ne soient pas plus fortes que la volonté unitaire. Ce n’est pas gagné. C’est le moins que l’on puisse dire. Marie-George Buffet, pour le PCF, et plus encore Olivier Besancenot, pour la LCR, ont déjà solidement pris position dans la posture de candidats qui ne demanderaient plus rien à personne. Il y a peu de chances que ces organisations fassent marche arrière. Mais il n’y a pas que la logique d’appareil.
Un autre piège tendu par les institutions de la Ve République est béant. La personnalisation et son corollaire, la médiatisation (on dit maintenant la « pipolisation »), guettent au coin de la rue. C’est pourquoi, s’il existe une chance de faire bouger les lignes, ce n’est peut-être pas en hâtant une compétition potentiellement destructrice. C’est au contraire en recréant la dynamique qui avait fait le succès de la campagne pour le référendum européen. Laparticipation de tous à des meetings communs constituera à cet égard un indice. Il s’agit pour cette mouvance d’accepter sa diversité, et de ne pas céder d’un pouce sur la logique qui était la sienne en 2005 : d’abord les idées, le projet et l’élan collectif, et ensuite seulement la personnalisation. Un candidat a sans doute un coup d’avance : José Bové. Son atout n’est pas tant sa notoriété que sa posture en dehors, pour ne pas dire « au-dessus », des partis. Mais la présidentielle, hélas, est moins propice dans notre pays au débat d’idées qu’un référendum européen. C’est toute la difficulté. Prochain rendez-vous des collectifs, les 14 et 15 octobre.
3. > Sauvez Politis !, 5 octobre 2006, 11:54
Les logiques d’appareil sont tout à fait présentes dans la précampagne électorale et D Sieffert a bien raison de le souligner. Bon il est vrai que ces logiques sont normales après-tout. Il reste à en faire l’analyse de manière à percevoir vers où, vers quels objectifs, poussent ces logiques : vers une émancipation et une autonomie du mouvement antilibéral, autonomie et émancipation qui lui premettraient de se renforcer et de constituer une force qui compte, ou à l’assujétir à une stratégie de rassemblement sur une base confuse avec les socio-libéraux. Ce que D Sieffert ne fait pas dans son dernier édito, c’est vrai, mais il ne peut pas tout dire en si peu de place.
Quant à la finesse des analyses ou à leur grossièreté, là je rigole. Je lis l’Huma et Politis et bien d’autres journaux et le meilleur éditorialiste de la presse, certainement le plus fin dans l’analyse est sans conteste D Sieffert, loin, en tout cas de ceux de l’Huma.
Pol
4. > Sauvez Politis !, 5 octobre 2006, 18:32
Tout à fait d’accord.
Sieffert est, de loin, le meilleur éditorialiste de la presse hebdo actuelle.
Ca c’est de l’analyse ; il y a toujours de la hauteur de vue. C’est tjs le premier article que je lis dès que j’ai acheté Politis, et très svt je le relis .
Jeunes journalistes prenez de la graine....
A l’heure où la profession de journaliste s’appauvrit dangereusement, il faut conserver des journalistes , chroniqueurs et autres éditorialistes de la facture de Sieffert , Langlois, Soudais...
Tout faire pour faire vivre Politis, vraiment
F V