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Samedi 20 janvier : 10° jour de grève de la faim pour six dockers à Dunkerque
Publie le samedi 20 janvier 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Six anciens dockers, dont trois avaient déjà fait une grève de la faim en mai 2005 pour obtenir une hausse de leur allocation de cessation d’activité, ont cessé de s’alimenter jeudi pour demander le respect du protocole d’accord obtenu il y a un an et demi...
http://www.lavoixdunord.fr/site/depeches/article.phtml?idarticle=1451
Manifestation de soutien aux grévistes mardi 23 janvier à 18 h
départ Place Jean Bart, église St Eloi 59 Dunkerque
en mai 2005, déjà
Trois ex-dockers du port de Dunkerque, âgés de 54, 55 et 58 ans, sont en grève de la faim pour exiger un recalcul de leurs allocations de préretraite amiante. Mercredi dernier, ils ont cessé de s’alimenter et se sont installés dans l’église Saint-Éloi, au centre-ville. Les trois hommes, anciens militants CGT et membres de l’Association régionale de défense des victimes de l’amiante (ARDEVA) du Nord - Pas-de-Calais, s’estiment en effet « spoliés » depuis plusieurs années.
Malades de l’amiante, ou ayant travaillé toute leur carrière au contact du poison, ils ont pu bénéficier à partir de 2000 de la préretraite amiante, qui prévoit le versement d’une allocation (ACAATA) équivalant à 65 % du salaire brut. Pour en établir le montant, la CRAM a pris comme base leurs douze derniers mois d’activité. Mais comme ils étaient dockers intermittents, ces douze mois comprennent des périodes de chômage, ce qui tire l’allocation vers le bas. « La CRAM aurait dû prendre comme référence nos 365 derniers jours travaillés en remontant sur plusieurs années, comme le prévoit la loi, s’insurge Louis Monteyne, l’un des trois grévistes. Depuis cinq ans, nous demandons justice en vain. Nous voulons être rétablis dans nos droits, de façon rétroactive. De 1960 à 1993 nous avons déchargé des sacs d’amiante au port de Dunkerque, où transitait 70 % de l’amiante qui arrivait en France. Cela nous a rendus malades et, en plus, aujourd’hui nous sommes volés. » Cette injustice touche en tout 80 ex-dockers intermittents du port de Dunkerque.
« Selon les cas, cela représente un manque à gagner allant jusqu’à 1 500 euros mensuel », explique Me Ledoux, avocat de l’ARDEVA. « La CRAM s’abrite derrière une circulaire ambiguë de 2002, mais dans une affaire connexe à Bordeaux, la justice a tranché que c’est la loi et non la circulaire qui doit s’appliquer. Nous avons saisi les tribunaux mais la procédure peut durer plusieurs mois. La CRAM peut faire un effort pour régler cette affaire rapidement. » La semaine dernière, les ex-dockers ont saisi le médiateur de la République, par l’intermédiaire du député et maire PS Michel Delebarre. Ils ont reçu le soutien de la sénatrice communiste du Nord Michelle Demessine, et de l’union locale CGT. Trois autres ex-dockers envisagent de se mettre à leur tour en grève de la faim. L’ARDEVA appelle à un rassemblement de soutien devant l’église Saint-Éloi, ce soir à 18 heures.
Fanny Doumayrou
http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-05-25/2005-05-25-634988
Messages
1. Samedi 20 janvier : 10° jour de grève de la faim pour six dockers à Dunkerque, 20 janvier 2007, 20:57
Le TASS de Lille a remis leur affaire, la CRAM ne pouvant donner les éléments de l’employeur ( fournis par la caisse de congés payés, comme dans le bâtiment )
img src ="http://www.deltafm.fr/actuimg/little/exdockers07.jpg">
LE BRAS DE FER CONTINUE ENTRE L’ÉTAT ET LES EX DOCKERS AMIANTÉS
Hier soir, le sous préfet de Dunkerque, devant une délégation de sympathisants aux ex-dockers, affirmait qu’il fallait laisser la justice faire son travail et être confiant de sa décision. Ce n’est malheureusement pas ce que voulaient entendre les 6 hommes en grève de la faim depuis le 11 janvier. Louis Monteyne, le porte parole des ex dockers :
Ecouter Louis
Les ex dockers amiantés poursuivent leur grève de la faim.
En fait, jeudi, le sous préfet a refusé de recevoir les soutiens : pourtant ils avaient reçu une invitation à la "sauterie", où il y avait force petits fours...
hommage leur soit rendu : ils se battent !
P. Bardet