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A Marseille, élections à très haut risque pour les communistes (video)

Publie le mercredi 27 février 2008 par Open-Publishing
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Ils peuvent perdre leur mairie de secteur et leurs deux derniers cantons

de Laurent Léonard

Municipales Marseille - Et dire que le Parti communiste a été le premier parti de Marseille ! En 1981, le tonitruant Georges Marchais était arrivé ici en tête du 1 er tour de la présidentielle avec 25,84% des voix : un Marseillais sur quatre avait voté pour lui ! Il avait même cartonné dans les quartiers Nord en dépassant les 51% dans le 16 e arrondissement. Deux septennats de Mitterrand et un quinquennat de Chirac plus tard, patatras !

En 2001, le candidat PC Robert Hue récolta un humiliant 4,51%. Ce fut pire à la dernière présidentielle, l’an dernier : 2,56% pour Marie-George Buffet. Dans la foulée, le dernier des députés communistes marseillais, Frédéric Dutoit, est passé à la trappe, battu par le socialiste Henri Jibrayel. Le calvaire n’est peut-être pas terminé. Aux municipales et cantonales de mars prochain, les communistes pourraient perdre leur dernière mairie de secteur (celle de Dutoit dans les 15e-16 e arr.) et leurs deux derniers cantons marseillais (Saint-Mauront et Notre-Dame-Limite) au profit du PS.

Calice jusqu’à la lie, les communistes n’ont pas obtenu un accord d’appareils avec le candidat socialiste Jean-Noël Guérini et se retrouvent dilués dans ses listes. A tel point qu’ils sont obligés de sortir leurs propres affiches pour tenter d’exister. Au final, ils n’auront que sept ou neuf conseillers municipaux, contre douze sortants. "On aurait voulu une plus large union mais nous avons subi une baisse d’influence, les électeurs nous ont sanctionnés lors des derniers scrutins", admet le patron de la fédération des Bouches-du-Rhône, Jean-Marc Coppola.

Certains "frères" socialistes font remarquer, plutôt frustrés de devoir laisser des places sur les listes, que "le PC n’a vraiment pas à se plaindre de son sort" au vu de sa dégringolade électorale. Toujours est-il que ce n’est pas la joie chez les militants et élus communistes. En coulisses, on explique que "si l’objectif était d’obtenir du PS un pacte de non-agression envers les élus communistes en place, c’est raté".

Alors on tente de faire bonne figure : "On a influencé le programme de Guérini en matière de transports, sur le port et les logements", insiste Frédéric Dutoit. Il n’y a guère qu’aux cantonales où les communistes gardent quelques couleurs : 5 des 27 candidats dans le département ont moins de 25 ans, et 19 sont des nouveaux venus, tous motivés par "le mécontentement national qui monte". Pas sûr que ce sang neuf suffise à enrayer l’anémie.

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