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A Marseille et ailleurs, un processus en marche

Publie le dimanche 24 octobre 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

Une grande partie de la presse qui se veut être l’écho, de la mobilisation en cours, parle peu [1] de tout ce que ce mouvement porte de combativité, d’engagement de militant-e-s qui adaptent la bataille à leur réalité, de leur immense volonté de vaincre.

Loin de slogans incantatoires, nombre de militantes et de militants s’efforcent, à leur niveau et de multiples manières, de faire monter le mouvement social et de construire une généralisation de la grève.

Pour avoir, il y à peu, écrit ici qu’il appartenait à chacun d’assumer ses responsabilités, nous ne pouvons que nous réjouir de constater que c’est bien cela qui se passe.
Les manifs du 19 octobre l’ont largement démontré, dans nombre d’entreprises, le travail d’explication du projet de casse des retraites, mais aussi la mise en débat de la meilleure manière de combattre la régression sociale, porte ses fruits.

Journée après journée, la montée importante du nombre de manifestant-e-s des entreprises à la tradition syndicale certaine : SNCF, CAF, conseil régional, chimie, portuaires… montre que grandit l’idée que personne ne doit rester à l’écart du mouvement général.

A Marseille et partout dans le pays [2], des actions se multiplient : blocages, débrayages journaliers, rassemblements devant les entreprises, distributions de tracts sur les ronds-points, barrages filtrants…etc.
Ce sont autant de lieux de rencontres et de débats autour de tout ce que subit le monde du travail depuis près de 30 ans. S’y exprime souvent une volonté de lutte inconnue depuis des décennies. Les exemples ne manquent pas où des anciens disent ne jamais avoir connu cela !

Cela est visible dans de multiples endroits en France, de la fonderie PSA des Ardennes aux usines chimiques (et pas seulement les raffineries), en passant par les Monoprix ou l’hôpital St Joseph à Marseille : le mouvement est profond. Les chiffres annoncés de manifestations dans de petites villes de France comme Sarlat ou Draguignan vont dans le même sens.


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Les grèves reconductibles n’échappent pas à cette règle. Elles sont d’autant plus tenaces qu’elles portent bien plus que la question des retraites. Loin d’être sur la seule défense de notre système de protection sociale elles sont aussi à l’offensive sur l’emploi et les salaires. La bataille en cours et dans laquelle sont engagé-e-s des salarié-e-s du public et du privé, s’attaque à la logique même du système.

C’est bien parce que ce gouvernement ne peut reculer sans mettre en cause sa logique profonde qu’il se durcit. Acculé il est contraint de poursuivre …ou alors de changer radicalement de politique. Les 71% de français qui soutiennent le mouvement savent bien, même si cela n’est pas clairement exprimé, que c’est cela qui est en jeu.

Une volonté révolutionnaire qui se dessine ?

Ces 71%, qui peuvent paraître surprenants pour plus d’un observateur, ne le sont pas si on les rapproche d’un autre sondage datant d’avril dernier : 64% des français rejettent le capitalisme, une période où déjà les 3/4 des français soutenaient le mouvement en cours.
C’est d’ailleurs ce qui est fondamentalement nouveau dans le mouvement actuel c’est que l’immense majorité du peuple rejette et se bat contre un modèle de société que la grande majorité des élus accepte ou soutient.

C’est bien l’économie de marché que le peuple rejette, alors que, de la droite au PS, les forces politiques l’acceptent ou la soutiennent. Il n’est pas nécessaire de rappeler ici que c’est Jospin alors premier ministre qui à Barcelone avait approuvé le plan progressif de démantèlement de notre système de retraite.

Quand le PS dit aujourd’hui qu’il est pour la retraite à 60 ans… tout en disant qu’il est pour l’allongement de la durée de cotisations, quand Guérini, 1er secrétaire de la fédération du PS des Bouches du Rhône par ailleurs sénateur et président du Conseil Général, signe en commun avec Gaudin un appel contre les grévistes, celles et ceux qui se mobilisent journellement ne sont pas dupes. Loin de se résigner, de s’avouer vaincus, ils continuent le combat. Au fond cette bataille est tout à fait dans le prolongement de celle de 2005 contre le traité constitutionnel qui avait vu là aussi un peuple se mobiliser de mille et une manières puis voter majoritairement contre un projet que 90% des élus approuvaient.

Le mouvement social que nous appelions alors de nos vœux au lendemain du 29 mai n’eut pas lieu et les forces du consensus ayant les mains libres, 2 ans plus tard, dans un pays en proie à la peur, le pire président de droite de la 5ème république était élu.

Aujourd’hui le mouvement est là qui exprime dans la rue ce que les urnes du 29 mai 2005 avait dit avec force : de cette société-là on n’en veut pas ! Le mouvement est syndical mais il mobilise au-delà des forces que le syndicalisme rejoint traditionnellement. La force des manifestations les rend crédibles tout comme elle rend crédible les changements qu’elles peuvent permettre.

Il n’y a pas pour l’instant de perspective politique claire crédible ? Cela ne nous arrête pas ! Le peuple en mouvement, sans attendre des accords de sommet ou des échéances électorales dont on essaie de nous rebattre les oreilles et dans lesquelles il ne croie pas beaucoup, est en train dans les luttes de poser ses exigences pour l’avenir.

Pour gagner il nous faut encore élargir ce mouvement dont pour l’instant les quartiers populaires et les travailleurs dans la précarité sont trop absents faute que l’on s’adresse à eux sur des revendications gagnables et qui sont leur urgence. Pour autant dans cet élan appelé à grandir le peuple s’exprime avec force :

-  Il sait que le capitalisme n’est pas la solution mais le problème.
-  il sait ce dont il ne veut plus entendre parler de la part d’une gauche qui par le passé a substitué l’alternance à l’alternative et qui, là où elle gère, n’est souvent pas un modèle de démocratie ni de perspective enviable.

Il cherche, même confusément pour l’instant, des réponses quitte à ce qu’elles sortent du cadre accepté par les forces politiques en présence. En cela ce mouvement est bien révolutionnaire.

Pour être crédible, une organisation politique qui dit vouloir changer la société, doit impérativement tenir compte de cela. Elle doit proposer des perspectives claires à partir de ce que le peuple exprime en dépassant les schémas traditionnels d’entente qui ont échoué naguère.

Ce mouvement social est profondément politique dans le sens le plus noble du terme. Ce peuple qui par millions participe aux initiatives tant locales que nationales n’est pas différent de celui qui ne vote qu’à 50% aux élections. Cela met en lumière le fait que s’il ne croie pas à l’offre politique actuelle, il n’a pas pour autant dit son dernier mot sur sa vision de la société.

C’est sans doute la plus grosse erreur de ce gouvernement : avoir sous-estimé la capacité du peuple à réinventer dans la rue un avenir autre que celui dessiné par le consensus politicien français ou par le FMI, le G20 et l’UE. Avoir nommé Strauss-Kahn au FMI ne nous a pas rendus plus résignés mais cela a convaincu ceux qui en doutaient encore que notre notion de gauche n’a rien à voir avec celle d’une grande partie de ceux qui s’en réclament.

A la veille de la présidence française d’une de ses institutions chargées d’organiser l’exploitation capitaliste mondiale, les gouvernants de ce monde feraient bien d’y réfléchir : quelques soient les compromis signés à Matignon, Bruxelles, New York ou ailleurs, il y a dans le monde des peuples qui se mêlent de ce qui les regarde…l’avenir dans lequel ils vont passer leurs prochaines années…

Photos du 12 octobre à Marseille

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[1] même si cela bouge un peu depuis le vote de la loi où l’on sent nombre de journalistes partagés entre la volonté de faire croire que le mouvement va maintenant stopper et la nécessité de constater qu’il ne s’arrêtera pas

[2] Nous avons déjà développé ici sur les particularités régionales réelles ou supposées de ce mouvement

Source, Rouge Midi http://www.rougemidi.org/spip.php?article5382

Messages

  • Bonjour Charles et merci .

    Je sais que personne ici ne se retrouve dans le"culte de la personnalité" mais faire savoir à des plus jeunes que si Marseille fait souvent la une, c’est parce que des Charles sont de ces lutteurs couillus qui pissent drusur de" cette pseudo" modernité du réalisme de la résignation rassemblée"..ou de" fronts" ..dégarnis de repères de classe, ce n’est que donner un peu d’éclairage"rouge" sur une ville caricaturée.!

    .
    Ceci di, Charles, , un Girondin peut il mettre un bémol à la musique "montagnarde" ?
    Tu dis :

    "

    C’est d’ailleurs ce qui est fondamentalement nouveau dans le mouvement actuel c’est que l’immense majorité du peuple rejette et se bat contre un modèle de société que la grande majorité des élus accepte ou soutien

    Personnellement cette rupture..je la situerais , un peu plus ancienne, dans ce qui a été un "choc" pour les socsdems , la CES et autres ouiouistes battus au CCN de la CGT..(pas de noms..chutt)

    LE NON au TCE.

    Cette politisation que tu notes par rejet des shémas politiciens nous l’avons retrouvé dans l’abstention massive des ouvriers et de la jeunesse aux Européennes et aux Régionales..

    Cela sent bon le "nouveau".

    mais, putain, que l’"ancien " est en résistance..!

    Abrazo aux copains des BDR..e

    A part ce dimanche ou je te vote quelques heures de repos reconductible.., n’oublie pas que "ce n’est qu’un début"..Donc pas question de perdre ..la boule..en te tapant une pétanque sur le Vieux Port..

     :)

    Cordialement

    AC

  • Charles...Entièrement d’accord avec toi ...Le ridicule du Bourgeois Muselier avec ses copains UMP qui ramassent les ordures sous le regard d’une caméra de france-3 démontre leur incapacité à faire retourner l’opinion dans le sens voulu par le pouvoir.Les réquisitions dignes du Pétainisme et même du nazisme ne peut que renforcer la détermination des militants dans l’action. Le pouvoir doit être renversé dans les semaines qui viennent sans attendre l’ordre du PS.

    Le PS contrôle pratiquement toutes les collectivités territoriales, départements-villes et régions , il peut donc peser de tout son poids en mobilisant tous les services publics , mais non il attend 2012...Cela démontre sa complicité avec l’UMP comme nous le voyons dans les bouches du Rhône. Nous ne devons donc pas compter sur son appui pour renforcer le mouvement et notre objectif c’est d’élargir au maximum le combat jour après jour jusqu’à la défaite des possédants. L’histoire se joue aujourd’hui avec les ouvriers et les jeunes en première ligne , les autres couches sociales frappées de plein fouet par la crise suivront bon gré mal gré , même le petit et moyen patronat.

    Toute l’action au niveau des entreprises est déterminante , la jeunesse apportant son renfort massif et déterminé. Le problème répressif avec la police est à analyser intelligemment sans tomber dans les erreurs de 68. Prendre sur le fait un casseur ou plusieurs casseurs des RG et les maîtriser, pour les montrer aux médias sans les molester, peut aussi dévaloriser encore plus les manoeuvres gouvernementales. Nous sommes intelligents et créatifs et nous démontrons ainsi notre capacité d’autogestion des luttes à nos directions d’apparatchiks qui se trouvent pratiquement inutiles . Le frein bureaucratique ne sert plus à rien puisque le pouvoir bourgeois n’est plus crédible dans les masses populaires. "La matraque" Police-militaire-magistrature devient inopérante car la peur change de camp avec un rapport de forces inversé. Les militants révolutionnaires ,comme un poisson dans l’eau, agissent au sein du peuple pour préparer la société nouvelle à laquelle nous aspirons tous , et surtout sans délégation de pouvoir qui a fait tant de mal au mouvement populaire .

    Bernard SARTON , section d’Aubagne

  • très bon et montée vers une description de ce qui se passe, des chemins de traverse et des résistances massives.

    le mouvement social a fait un bon en avant substantiel en disputant le contrôle des zones de production de richesse face au gouvernement (exécutif de la bourgeoisie) et l’on voit là que, sans l’appareil d’état à son service, le patronat, la bourgeoisie, Neuilly, même avec leurs supplétifs, auraient été balayés.

     des jonctions profondes inédites dans l’histoire française depuis 50 ans se sont produites comme l’intégration profonde de la jeunesse aux combats de classe.

    Nous le savions depuis le CPE, mais cette fois-ci c’est clair, la jeunesse dans sa profondeur défend ses intérêts et son destin dans la classe populaire et non dans des espérances bourgeoises et petite-bourgeoises.

    Cette inflexion est très profonde et n’est pas un phénomène national, mais mondial. On retrouve les mêmes phénomènes en Italie, en Espagne, aux USA, etc.

     des jonctions se sont produites également entre la classe ouvrière industrielle et d’autres couches du prolétariat moderne sur bien des piquets de grève, centres de blocus, blocages de lieux stratégiques

     une montée de la solidarité internationale s’est vue, prenant tournure de promesses concrètes des fois, comme celles des travailleurs belges qui ont annoncé un puissant mouvement de grève si le pouvoir français tentait de contourner les blocage des raffineries, des dépôts , etc, en passant par la Belgique. Dans le rapport de force global il ne faut pas mésestimer cela et y travailler.

    Pour autant, la montée en puissance de la violence d’état au service de la bourgeoisie fait craindre des risque de KO .

    Il y a donc des montées en puissance en plus du mouvement a effectué.

    Ces montées prennent plusieurs terrains.

     Charles souligne à juste titre les quartiers populaires.

    Ces zones désertées par l’état sauf pour faire manœuvrer une police de guerre civile sont des enjeux importants : les quartiers populaires peuvent être gagnés globalement car ils n’intéressent pas la bourgeoisie qui les a choisi en boucs émissaires, ils n’intéressent pas une gauche souvent xénophobe, ils n’ont aucune espérance vis à vis de factions religieuses intégristes qui n’ont aucun espoir et aucun projet utile pour ces populations, ils nous intéressent nous car ils sont à 95% dans la classe populaire.

    Ces quartiers sont des enjeux de première importance dans le rapport de force.
    Ils réunissent une fraction significative de la classe populaire.

    l’intégration des revendications spécifiques de ces quartiers dans le programme de résistance actuel du mouvement populaire sont un des éléments intégrants, supplémentaires aux interets globaux qui s’y expriment fortement (retraite,...).

     Nous avons également la question des travailleurs précaires, nécessitant d’intégrer les revendications spécifiques de ces couches de travailleurs, travailler à des tactiques permettant de les libérer des chantages patronaux dans des petites entreprises . Ainsi la libération des travailleurs des entreprises où le rapport de force n’est pas bon est importante (une leçon du LKP qui a fait baisser partout les rideaux de fer).

     il y a également la question du quart monde en France, le monde de la précarité totale et extreme, du chômage définitif, du RSA, de la CMUC. La jonction de ceux-ci, la défense de leurs interets, est vitale pour notre avenir à tous, mais c’est également concretement dans cette lutte là, important.

     les questions des zones commerciales, industrielles, de services, scolaires et universitaires, sont des enjeux de première (une entreprise occupée c’est 100% de grévistes) qui ne se résument pas à des questions de blocage d’une zone, mais réellement posent des questions d’occupations des entreprises (re...occuper c’est 100% de grévistes). Les occupations actives sont un des enjeux de l’extension. Des progrès considérables ont été accomplis en ce sens mais nous sommes immensément loin du compte.

     des questions d’organisation énormes se posent, syndicaux, de coordinations, politiques, etc.
    la montée en puissance de formes d’organisation plus larges est un des points névralgiques de l’extension. Dans la jeunesse la spontanéité n’a pas completement compensé une insuffisance de construction de coordinations démocratiques ad-hoc. Les étudiants ont un retard à l’allumage organisationnel.

     le mouvement social n’a pas encore les formes d’organisation dans la bataille permettant d’unifier en profondeur les travailleurs. D’énormes progrès ont été enregistrés dans la création d’équipes militantes soudées qui cherchent à se coordonner en agglomérant des syndicats entiers, des militants syndicaux, des non-syndiqués.

    Passer à un niveau supérieur d’organisation est bien ce qui peut préfigurer des formes de batailles hautement politiques car disputant le pouvoir où il est, là où se fait la plus-valus, directement ou indirectement.

    Ce sont bien là les enjeux de formes de démocratie prolétarienne qui peuvent débouler d’une bataille sociale essentielle, mais pour cela il faut un bond en avant organisationnel qui permette d’intégrer, de faire participer des couches de travailleurs plus larges à l’organisation des batailles. Ces formes d’organisation ne sont pas anti-syndicales, elles sont même des outils des syndicats et des syndicalistes, pour élargir la résistance, la densifier, résoudre les problèmes de fragmentation et de faiblesse du mouvement syndical et en même temps d’avoir les outils de masse nécessaires à la victoire.

    Ces progrès sont essentiels pour l’extension, la densité, la qualité, du mouvement.

     il manque également une coordination au plus haut niveau de la volonté populaire . Quand on ne contrôle pas la centralisation d’un mouvement le handicap est terrible et surtout permet à des factions verticales de diviser sans en payer le prix. Si on ne contrôle pas la centralisation on ne contrôle pas, on ne contrôle au final pas grand chose.
    Ces questions doivent être résolues.

     nous avons également des problèmes récurrents politiques , c’est à dire que nous n’avons pas les outils politiques nécessaires à l’aide à l’organisation de la résistance au capitalisme et qui en même temps réfléchissent et agissent , comme courants du mouvement social, à la recherche d’une société autogestionnaire.

    Il manque ces outils politiques permettant de synthétiser, comprendre les phases de la lutte des classes et en même temps qui travaillent sur tous les champs, stratégiques et tactiques, pour améliorer les chances d’arrivée dans une société autogestionnaire.

    Ces outils politiques si ils ne veulent pas être centrés sur le parlementarisme bourgeois, ou être centrés sur le tripotage de nouille se déclinent dans les combats quotidiens, dans les batailles de tous les jours, dans les lieux de production de richesses, de services, de commerce, de connaissance.

    Il y a une dimension tactique profonde dans la création d’outils politiques. C’est quelque chose qui manque dans le mouvement social actuel pour améliorer le rapport de forces.

     dans la bataille actuelle s’exprime également l’importance de porter le fer dans les corps actuels répressifs de l’état, c’est à dire à susciter dans ceux-ci organisations et mobilisations en faveurs des libertés démocratiques. Cela ne s’improvise pas, cela se travaille.

     enfin dans le panorama des rapports de force actuels, il est fondamental de tacler le FN et les identitaires, comme soumis particulièrement aux grands bourgeois. Le Pen est du côté de sarko dans cette affaire, et il doit en payer le prix.

    Lâches et soumis aux plus forts, ils se sentent forts contre les plus faibles. Il faut le dire et le rappeler, l’extreme droite génuflexe devant les patrons et la bourgeoisie.