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A QUOI D’AUTRE POUVAIT-ON S’ATTENDRE ?

par Robert SAE

Publie le dimanche 14 août 2011 par Robert SAE - Open-Publishing
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MASSACRE EN NORVEGE, EMEUTES AU ROYAUME - UNI :

A QUOI POUVAIT-ON S’ATTENDRE D’AUTRE ?

Emeutes au Royaume Uni : David Cameron, premier ministre britannique promet que ses exemplaires forces de l’ordre débusqueront et éradiqueront sans pitié les fauteurs de trouble. Pas question que son bel ordre social soit entaché par ceux qui ne seraient que des bandes de délinquants.

Massacre en Norvège : le langage est plus soft mais la logique est la même : Ce n’est qu’un trublion illuminé et drogué qui a osé tragiquement ternir l’image d’une société aux valeurs tellement avancées. Mais qu’on se rassure : On fera bloc pour défendre celles-ci !

En réalité et quant au fond, ces deux événements participent du même dérèglement qui conduit, régulièrement et sur tous les continents, des tueurs en série à disjoncter et à massacrer des personnes innocentes dans des universités, sur leur lieu de travail ou dans des marchés. Dans ce bal macabre, les mal-nommés « faits divers » ne sont que la tête émergée de l’iceberg des exaspérations et de la barbarie que génère ce système dont les gouvernements, soi-disant horrifiés et surpris, sont les animateurs zélés.
Mais à quoi pouvait-on s’attendre d’autre ?

Leurs médias cultivent sciemment la culture de la violence et se complaisent dans la dégradation de toute grandeur humaine. Les jeux vidéo pullulent où, dès l’enfance, on apprend à tuer pour gagner. Les industries de la pornographie se chargent de limiter l’horizon des désaxés à la satisfaction de leurs plus bas instincts. Cela, la main sur le cœur, au nom de prétendus idéaux de liberté !
Assurer l’accès à l’éducation et l’épanouissement de tous, donner des crédits aux associations de terrain pour aider la jeunesse à « s’en sortir » ? Vous voulez rire ? Que diraient la Commission de Bruxelles, le FMI et la Banque mondiale ?

Individualisme et compétition sont érigés en ressorts divins. Il faut désormais être prêt à tout pour « se vendre », pour « vendre son pays » et, surtout, ne pas hésiter à précariser la situation des plus faibles pour « gagner en compétitivité » ! La loi fondamentale c’est la CONCURRENCE.

Et ils pensaient pouvoir festoyer à l’abri, en livrant des boucs émissaires à la vindicte des laissés pour compte : jeunes, mendiants, immigrés, Rom, musulmans, ou autres punching-ball. La recette a si souvent fait ses preuves ! Eh bien ! Non, le système continuera à être victime des diables qu’il libère et plus vite il disparaitra, plus vite les peuples pourront prétendre à l’épanouissement et à la quiétude.

http://www.rfaradio.fr/2011/08/13/editorial-3/

Messages

  • Quand Cameron cassait les vitrines...

    l’épisode a lieu il y a 24 ans à Oxford et les 10 jeunes gens étaient tous membres du Bullingdon Club, une association étudiante oxfordienne de 150 ans d’âge, fameuse pour ses frasques estudiantines, ses cuites et pour considérer la vandalisation de boutiques et restaurants comme le fin du fin de la distraction. Restaurateurs, commerçants et dénonciations à la police, tout est remis en ordre avec quelques généreuses indemnisations qu’on va puiser dans les grassouillets portefeuilles paternels. Quelques heures plus tôt, les dix jeunes gaillards s’étaient fait tirer le portrait sur les marches d’un grand escalier, tous en uniforme du club, habit de soirée à 1.000 livres sterling (1.150 euros) pièce. Emergent du groupe un jeune David Cameron et un, tout aussi imberbe, Boris Johnson.

    http://www.legrandsoir.info/quand-david-cassait-les-vitrines-il-manifesto.html