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ANNEXION DE MAYOTTE : UNE DIPLOMATIE COMORIENNE INEFFICACE ET SOUS INFLUENCE

Publie le mardi 1er septembre 2009 par Open-Publishing

Quand j’entends des énergumènes vanter les mérites de la diplomatie comorienne, j’aimerais bien ricaner mais, ma colère est trop forte. Certes, Sambi n’est pas seul responsable de la départementalisation de Mayotte mais avec la bande de séparatistes qui l’entoure, nous avons touché le fond.

Excepté feu Président Ali Soilihi, tous ses successeurs ont toujours manifesté une complaisance coupable à l’égard de la France, reléguant le dossier Maoré au rang de détail de l’histoire. Comment les plus hautes autorités de l’Etat ont-elles pu à ce point, fouler aux pieds les intérêts vitaux et dans ce cas d’espèce, l’intégrité du territoire national qu’elles ont pour mission première de préserver ?

A tour de rôle, les présidents comoriens se sont succédés dans les tribunes des nations-unies pour répéter la même chose : Mayotte est comorienne et le restera à jamais. Le problème est que les discours n’ont jamais été en adéquation avec les actes. Pour s’attirer les bonnes grâces de Paris et éviter de se faire renverser par un coup d’Etat fomenté par les réseaux de la françafrique, les présidents ont pris pour habitude de se prostituer en plaçant leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de la nation. C’est donc à cause de la lâcheté et de l’avidité de pouvoir de nos dirigeants que l’île comorienne de Maoré est aujourd’hui devenue le 101° département français.

Et pourtant, l’histoire nous enseigne que la situation aurait pu être retournée à notre avantage. Il suffisait juste d’un peu de courage politique. Je passe les multiples résolutions qui ont condamné la France et le soutien indéfectible accordé par les organisations internationales qui ont toujours soutenu la cause comorienne.

Par contre, lorsque Sambi a fait le choix de s’entourer de ceux qui ont semé le séparatisme à Anjouan et réclamé le rattachement de l’île à la France, le glas a sonné. Le secrétaire-général du ministère comorien des affaires extérieures, M. Nafioun, n’est autre que l’ancien porte-parole du mouvement sécessionniste. Tous les fonctionnaires qui se pavanent au palais de Beit Salam sont les mêmes qui, avec l’aide de la France, ont mis à mal l’unité du territoire. Comment voulez-vous que de telles personnes défendent une cause qui leur est étrangère ? Pendant que le processus de départementalisation de Mayotte atteignait sa phase finale, l’Ayotollah et son ambassadeur à Paris nous ont embobinés avec leur Groupe d’apprentis politiciens pompeusement appelé GTHN. C’est une honte !

Pourquoi, je pense que Sambi nous ment ? L’annexion de l’île comorienne par la France est un acte grave. Et pourtant, la réaction de notre gouvernement n’a pas été à la hauteur de l’injustice et de l’offense dont nous avons été victimes. Si nos dirigeants avaient une once de dignité, il était du devoir du Président de convoquer en guise de protestation, le représentant français à Moroni pour explication. Parallèlement, notre ambassadeur à Paris aurait également dû être rappelé en consultation en attendant la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays. A la place, nos apprentis politiciens ont préféré courber l’échine et dire amen.

Au risque d’apparaître ici pour un maximaliste je lance un défi au gouvernement de Sambi. Je suis de ceux qui croient que dans la vie il faut, d’une part savoir ce que l’on veut et que d’autre part, on ne peut pas dire une chose et son contraire tout à la fois. On ne peut donc pas affirmer dans toutes les tribunes du monde que Mayotte est comorienne et en même temps accepter que des citoyens soient expulsés comme des malpropres d’une terre qui est avant tout la leur. Que Sambi arrête de nous raconter des inepties. La politique est aussi une épreuve de force. Devant l’arrogance et la politique du fait accompli menée par la France, une et seule solution nous semble porteuse d’avenir.
LE GOUVERNEMENT COMORIEN DOIT REFUSER DE RECEVOIR SUR LES 3 ILES DE L’ARCHIPEL, NOS COMPATRIOTES EXPULSES DE L’ILE COMORIENNE DE MAYOTTE. Je vous garantis que cette initiative est aujourd’hui la seule susceptible de contraindre l’administration française à renouer un dialogue franc afin de rechercher une solution digne et acceptable pour les comoriens.

HOUMADI BACAR
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