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Arrêter la culture industrielle, créer des cultures de résistance

Publie le vendredi 10 octobre 2008 par Open-Publishing
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Lierre Keith et Aric McBay sont tous deux écrivains, petits fermiers, activistes à leur façon, et depuis les deux dernières années, ils ont organisé des conférences pendant les week ends appellées : Deep Green Resistance Résistance verte radicale. Si vous souhaitez le lire, voici leur chartre d’intentions : statement of purpose rédigé lors de leur premières rencontres et qui synthétise leurs différentes origines mieux que je ne saurais le faire. Lors de notre entretien, ils parlent d’une analyse systémique de ce que nous affrontons aujourd’hui, y compris le coût environnemental et social de la culture industrielle, reliant ensemble les problèmes du changement climatique, du pic pétrolier, du pouvoir des groupes d’extrême droite fascistes, du crash économique et ainsi de suite. ça vaut définitivement la peine de les écouter.

Résistance verte radicale

Un week end de conférences avec Derrick Jensen, Aric McBay et Lierre Keith

Nous vivons dans la culture la plus destructrice qui n’ait jamais existée. Lors des conférences de Derrick dans tout le pays il demande à chaque fois à ses auditeurs : "Est-ce que quelqu’un pense que cette culture va se transformer volontairement dans un mode de vie durable ?" Jamais personne n’a répondu de façon affirmative. Si nous acceptons vraiment le sérieux de la situation, qu’est-ce que cela implique pour nos stratégies et nos tactiques ? C’est la question urgente que nous allons explorer pendant le weekend.

Des sujets qui comprennent :
Organiser la Resistance
Détruire la culture actuelle : parcours et leviers
Culture de sécurité
Libéralité contre radicalité : quelques concepts basiques
Combattre le Fascisme Futur
Se préparer pour la chute
Questions et réponses avec Derrick

Ils parlent du coût inhérent au système industriel qui conduit à ce que toute sorte de réforme ou d’énergie alternatives ne soient plus ou moins que la même chose, puisque ces fausses solutions ne prennent pas en considération le coût des infrastructures ni l’énergie humaine indispensables pour créer des produits "verts/bios", depuis les voitures intelligentes jusqu’aux ampoules basse énergie.
Depuis cette critique de solutions individualistes et basées sur la culture actuelle, ils proposent l’option de la résistance collective, coordonnée aux structures actuelles du pouvoir. Plus important encore, ils posent les questions essentielles que bien peu de personnes se posent : étant donné l’étendue des crises que nous affrontons, qu’allons nous faire réellement pour y répondre ? Avec des réflexions sérieuses, des stratégies à long terme, et du courage, que pouvons-nous faire pour sauver cette planète en tant que personnes concernées ? quels sont les éléments essentiels d’une culture de résistance qui peuvent offrir de l’espoir d’un futur pacifique, rassurant et durable ?

Ils parlent aussi de la tendance, durant les périodes de crises, qu’ont les populations à s’accrocher à un chef qui leur garantirait une hypothétique sécurité et la maintenance du statut quo auxquels ils ont été habitué dans leur vie. Ces chefs générallement ont des programmes fascistes qui conduit directement dans des périodes horribles pour toute personne qui vivrait en marge de la société dominante, et c’est un élément qui est souvent éloigné des débats lorsqu’il s’agit du changement climatique, si les évènements vont aussi loin jusqu’à l’ effondrement,
Pire encore, les programmes des chefs politiques et militaires qui
dépassent déjà de loin la définition du fascisme sont déjà bien installés en Amérique du nord.

Quelques aperçus :
"je pense qu’une culture de résistance nécesitte vraiment de la loyauté et un support matériel, accompagné d’un engagement conscient dans une stratégie plus militante qui détient actuellement un objectif : celui de sauver la planète."
"Nous pourrions lancer quelques appels moraux mais cela ne fonctionne pas généralement ; alors je demanderais seulement : n’y a-t-il pas quelque chose que vous aimez ? Chacun d’entre nous aime quelque chose, autrement nous ne serions pas en vie. Et si nous aimons quelque chose, alors cela ne vaut-il pas la peine que nous nous battions pour cela ? "
"Je pense que s’il reste encore des personnes en vie d’ici à 100 ans, ils vont se demander qu’est-ce qui était complètement tordu chez nous pour que nous ne nous battions pas de toutes nos forces quand la planète était détruite. Et c’est maintenant notre dernier moment pour nous battre. Alors nous devons le faire."

Pour plus d’informations, vous pouvez visiter les sites de Lierre’, Aric, ou consulter leur prochaines conférences workshops.

Quelques commentaires supplémentaires :

J’ai mentionné les centres de détentions des immigrants aux états unis, mais pour quelque raison ils ne mentionnent pas les centres de détentions du canada. Cela me gêne toujours quand on parle des mauvaises choses aux états unis mais que l’on néglige de dire que le canada fait exactement pareil. Pour plus d’informations sur ce sujet et c’est un bon début :
personne n’est illégal No One is Illegal,
des rercherches sur les centres de détentions deToronto et de l’Ontario Toronto & Ontario area Detention Centres,
et solidarité au travers des frontières Solidarity Across Borders.
Il y en a beaucoup plus que ceux-ci mais c’est juste un début ....

Egalement, Aric a mentionné très récemment des nouvelles concernant des millions de tonnes de méthane rapidement relachés dans la mer Artique, à cause de la fonte du gel permanent de la banquise, vous pouvez consulter cet article pour avoir plus d’informations sur ce sujet : La Bombe temporelle du méthane

Source : healing the earth

Traduction le 10 octobre 2008 par robin-woodard.eu
l’interview est également à écouter en anglais sur le site.

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