CGT : Noroxo doit investir pour l’emploi et la santé

Après trois mois d’arrêt des installations lié au drame de la légionellose autour de Harnes (62) et alors que les autorités préfectorales ont donné les autorisations de démarrage, le Groupe ExxonMobil, par l’intermédiaire de son PDG, a annoncé hier lors d’un CE extraordinaire la fermeture du site avec pour conséquence la suppression directe de 141 emplois, à laquelle il convient d’ajouter plusieurs centaines d’emplois indirects.

Alors que le groupe s’était engagé devant les salariés et leurs représentants, mais aussi auprès de la ministre de l’Environnement, à ne pas utiliser ce drame pour exercer un chantage à l’emploi, ExxonMobil opère un choix contraire à ses engagements d’hier. Si cette annonce venait à se concrétiser, elle constituerait le deuxième acte du drame de la légionellose dans une région déjà sinistrée en terme d’emploi.

À nouveau, un grand groupe multinational fait la démonstration qu’il n’a pour objectif qu’une maximisation de sa rentabilité financière au détriment d’une politique économique et sociale orientée vers les besoins des salariés et des citoyens. Au regard des bénéfices ExxonMobil pour 2003 de 21,51 milliards de dollars, on mesure le cynisme de l’annonce de fermeture faite hier à Noroxo.

La CGT condamne cette politique inique des grands groupes qui n’engendre qu’insécurité sociale. Une politique qui consiste à utiliser les conséquences de leur stratégie de rentabilité à moindre coût pour justifier leur décision de casse humaine et industrielle !Décidément, il y urgence à ce que les salariés s’en mêlent. La CGT contribuera à créer les conditions de leur mobilisation afin de remettre en cause cette logique et ouvrir d’autres perspectives qui replacent le facteur humain au coeur des enjeux de société.