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COMORES / FRANCE : DEUX ADMINISTRATIONS A MAYOTTE ?

Publie le mercredi 26 août 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

Le Président de la République s’est entretenu avec le Comité Mahoré

Le Président Sambi a accordé, à leur demande, une audience aux responsables du Comité mahorais. A sa sortie, Idriss Mohamed, le principal animateur du Comité Mahore a dit ‘‘constater avec le Chef de l’Etat, les intentions fortes de la France de faire de Mayotte, une partie intégrante de son territoire’’.
Sambi rassure le comité que ‘‘la porte reste toute fois ouverte pour des discussions franches entre la France et les Comores sur cette question. Mais la France doit au préalable reconnaître que Mayotte est comorienne.
Le Comité des sept de l’Union Africaine s’associe aux Comores dans cette démarche’’. Le comité a proposé l’invitation par le gouvernement comorien du comité des sept de l’Union africaine chargé de ce dossier, mais le président a estimé que le temps écoulé est trop long, tout en s’engageant à remobiliser l’opinion et les affaires étrangères pour préparer leur plaidoirie.
Sur ce dossier épineux, le président avait exprimé à deux reprises son intention de formaliser la présence française à Mayotte par un bail, d’une durée déterminée. Il l’a dit dans son allocution solennelle du 6 juillet, fête de l’indépendance, et récidivé devant un parterre d’hommes politiques à Anjouan.
Cette nouvelle piste, présentée aussi abruptement, n’a pas encore accroché l’opinion. Parce que, entre l’idée et sa faisabilité, il y a tout un parcours de combattant, des étapes importantes à franchir. L’idée a eu le mérite de démontrer qu’en haut lieu, les idées neuves et les pistes nouvelles sont à explorer pour faire bouger les choses sur un dossier atrophié par le manque d’imagination et surtout d’audace. L’idée, présentée par le président Sambi, a été, sous des formes différentes et dans d’autres contextes, expérimentée et réussie. Entre la Chine et la Grande-Bretagne, les Nouveaux Territoires de la Chine avaient été cédé pour 99 ans et programmé à revenir à la Chine en 1997. L’île de Hong Kong et Kowloon restées toujours anglaises, les deux pays consentants ont signé la fameuse déclaration commune sino-britannique, le 19 décembre 1984. Le Royaume-Uni s’engage à remettre à la Chine l’ensemble de la colonie en 1997, en contrepartie, la République populaire s’engage, quant à elle, à garder le régime économique et le mode de vie hongkongais pendant 50ans.
C’est la politique dite ‘‘un pays, deux systèmes’’, qui peut être transposé chez nous sous la forme ‘‘un pays, deux administrations’’, déjà proposé par des proches du comité Maore. La déclaration conjointe des deux pays peut offrir l’avantage de devenir un traité international, avec l’échange des instruments de ratification, à condition qu’elle soit couverte par les Nations Unies. Mais pour parvenir à tel accord sur le litige territorial entre la France et les Comores, le gouvernement comorien qui a maintes fois exprimé son souhait de reprendre l’exercice de la souveraineté sur Mayotte, doit s’assurer d’obtenir de la France l’engagement de remettre l’île un jour, en passant d’abord par la reconnaissance par l’ancienne puissance de la comorianneté de l’île.
La formule ‘‘un pays deux systèmes’’ s’exprimait ; quant à elle, par l’engagement, de la Chine de préserver le système capitaliste, pendant une période de 50 ans à compter de 1997, formalisé par la loi fondamentale de Hong Kong. Même si les traités internationaux ne sont pas habituellement priés d’être inscrit aux Nations Unies, dans le cas des Comores, l’implication serait nécessaire, puisque la résolution de la question de Mayotte relève de la compétence des Nations Unies. Les Comores doivent veiller à internationaliser les engagements des deux pays mais aussi l’évolution du statut de l’île pour garantir sa pérennité. Les Mahorais, dans cette nouvelle démarche, doivent s’y associer pour poser leurs exigences légitimes en matière de revenu et de niveau de vie. Concrètement, la proposition du président Sambi, aussi surprenant qu’elle puisse paraître, engage le pays à réfléchir sur la reprise des négociations sous couvert de l’Onu, qui prend en compte tous les paramètres, politiques ; économiques et sociaux des deux entités, la partie indépendante et la partie qui aspire à le devenir.

Ahmed Ali Amir

Source : Al-watwan N° 1387 du 26 août 2009. Voir aussi : http://wongo.skyrock.com/

Messages

  • "Les Mahorais, dans cette nouvelle démarche, doivent s’y associer pour poser leurs exigences légitimes en matière de revenu et de niveau de vie".

    Ouf, j’ai eu chaud !! Merci de nous permettre de nous exprimer sur notre propore avenir, merci, merci infiniment.

    Mais nos exigences légitimes c’est de devenir département français (ce qui est fait) et surtout qu’on nous foute la paix ! La Chine peux faire ce qu’elle veut avec les Anglais, ce n’est pas notre problème.

    Au lieu de vous inquiéter de nos exigences, demandez plutôt au peuple comoriens les leurs. Vous serez étonné de voir que ce n’est certainement pas le fait de récupérer Mayotte ou pas. Ce peuple aspire à plus de liberté et de démocratie, pouvoir s’exprimer sans risquer d’aller en prison et surtout pouvoir manger, se soigner et éduquer leurs enfants aux Comores et éviter de venir les enterrer vivants dans le bras de mer qui sépare Mayotte aux Comores.

    Vive Mayotte française et vive la France.

    • Voilà quelqu’un qui comprend la raison de vivre des Mahorés,,,

    • Dans ce monde on voit que des gens sont aveuglés par l’opulence et oublient qu’ils vivent esclaves.

    • jesper que les mahorais prennent consciences de ce qui va se passer
      reflechissez vous
      attention a l’avenir tout ça c pour vous la d

    • Reponse à KOKO.

      Ok. Nous mahorais sommes d’accord qu’on nous traite d’esclave. De toutes les façons d’accord ou pas cela ne change rien puisque les Comoriens ont décidé unilatéralement (ça ne vous rappelle rien ?) que telle était notre situation. Mais nous au moins nous sommes esclaves CHEZ nous alors que vous vous prenez le risque de mourir noyer pour venir nous supplier d’être nos esclaves. A Mayotte qui travaille dans les champs de cannes, d’ylang, de vanille etc ? est-ce le mahorais ou le pauvre Comorien qui vient quemander 10 euros au péril de sa vie pour faire vivre sa famille restée au pays des enturbannés. Et qui n’attend qu’une seule chose ; que le mahorais tourne le dos pour lui voler sa carte d’identité et finir à Marseille. Alors Messieurs les donneurs de leçons avant d’avancer des agruments à la con, reglez vos retroviseurs et regardez d’où vous venez. La quasi totalité de vos ex et actuels présidents ont la double nationalité, allez savoir pourquoi ! moi j’ai ma petite idée.

      Nous sommes français et fiers de l’être. Vivie Mayotte et vive la France

    • bonjour cher maorais tu es peutêtre maorais comme tu veux mais tu n’obtiendra pas un conflit entre nous comoriens oui que tu veux ou non jusqu’à la fin de notre ére maoré est comorienne alors arrête de cracher sur la tête de tes compatrotes des comores n’ouble pas que s’il n’y avait madagascar qui pourchasser la france de diégo suarez de sa base naval mayotte ne serait pas importante pour la france mais de raison stategique la france occupe ilégalement ce ce partie integrante des comores sâchantt que les comores n’ont pas les moyens d’engager une guerre avec elle mais même 1000ans mayotte réintéguera son giron naturel et la france vous fera toujours rever et ce que mayotte obtient aujourdhui de la france c"est un du de l’ensemble des 4 iles durant 200 ans mayotte est comorienne et le restera à jammais

  • Dans cette affaire, les Comoriens sont doublement victimes :
    D’abord de l’arrogance et l’ignominie de leur occupant ;
    Ensuite de l’indigence de ceux de leur côté, qui servent les intérêts de leur colonoisateurs.

    Les Mahorais, n’en parlons pas, sont pris au piège des "bienfaits" des départements. Par nécessité, semble - t - il ! Au prix de leur dignité humaine (ils seraient en majorité privés de leurs terres, de leur nom, de leur religion. De leurs familles jetées en mer ?).

    Si le département était la panacée, ça se saurait : 50 ans après, les Gadeloupéens veulent leur indépendance. Suivis d’ailleurs par les Réunionnais. Rejoignant les iindépendantistes calédoniens. Pourquoi alors les leaders mahorais arrivent à faire penser que ce système rejeté massivement partout (dans les DOM et TOM) serait juste bons pour les Mahorais ?

    Il est dommage que les Comriens ne prennent pas le temps d’examiner comment sortir les Comores de ce bourbier.

    En attendant que les députés, les syndicats, les associations, ... se mettent d’accord pour définir une stratégie commune sinon un plan de bataille, il faut que les Comoriens arrêtent de laisser parler en leur nom ces politiques qui ne savent qu’à aller la soupe. Ah ! à vomir de voir perdurer, plus de 30 ans après, cette servitude envers le colon mnaswara !

    Que Dieu sauve les Comores et ses enfants.

    Wasallams.

    MHM