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Déclaration d’ETA, "cessez-le-feu permanent et général"
Publie le lundi 10 janvier 2011 par Open-Publishing7 commentaires
Pays Basque

Déclaration d’ETA
L’organisation ETA vient de faire une déclaration dans différents organes de presse, dans laquelle elle annonce une trêve permanente et générale, et vérifiable par la communauté internationale. (Traduction du JPB)
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08/01/2011
ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, souhaite, par le biais de cette déclaration, faire connaître sa décision :
Ces derniers mois, de Bruxelles à Gernika, des personnalités de grande notoriété internationale et un grand nombre d’acteurs politiques et sociaux basques, ont défendu la nécessité d’offrir une solution juste et démocratique au conflit politique séculaire. ETA est pleinement en accord avec eux. La solution arrivera par le biais d’un processus démocratique, qui aura comme référence majeure la volonté du Peuple basque, et le dialogue et la négociation comme outils pour y parvenir.
Le processus démocratique doit surmonter les tentatives de déni et d’affaiblissement des droits. Il doit également résoudre les thèmes de la territorialité et du droit à l’autodétermination, qui sont au coeur du conflit.
Il appartient aux acteurs politiques et sociaux basques d’arriver à des accords pour obtenir un consensus autour de la formulation de la reconnaissance du Pays Basque et son droit à décider en assurant la possibilité de développement de tous les projets politiques, y compris celui de l’indépendance.
Toutes les parties doivent s’engager à respecter les accords adoptés et les décisions prises par les citoyen(ne) s basques, en offrant des garanties et des moyens pour sa mise en œuvre.
En conséquence :
ETA a pris la décision de faire une déclaration de cessez-le-feu permanent et général, vérifiable par la Communauté internationale. Ceci est l’engagement fort d’ETA en vue du processus de solution définitive et de la fin de la confrontation armée.
C’est le moment d’agir avec une responsabilité historique. ETA lance un appel aux autorités de France et d’Espagne pour qu’elles mettent un terme définitif aux mesures répressives et à la négation du Pays Basque. ETA poursuivra son effort et sa lutte pour impulser et mener à terme le processus démocratique, jusqu’à obtenir une véritable situation démocratique en Pays Basque.
GORA EUSKAL HERRIA ASKATUTA ! GORA EUSKAL HERRIA SOZIALISTA !
JO TA KE INDEPENDENTZIA ETA SOZIALISMOA LORTU ARTE !
Pays Basque, le 8 janvier 2011
Euskadi Ta Askatasuna
E.T.A.
Messages
1. Déclaration d’ETA, "cessez-le-feu permanent et général", 11 janvier 2011, 10:16, par richard PALAO
",,, ETA ORGANISATION SOCIALISTE ..." NON MILLE FOIS NON !!!
ETA est une organisation terroriste aux méthodes mafieuses : qu y a t-il de socialiste à tuer des innocents et à perpétrer des attentats aveugles ? qu y a t-il de socialiste à utiliser le racket ( baptisé impôt révolutionnaire) et la loi du silence sous peine de mort ? qu y a t-il de socialiste dans la pratique d ’exécutions sommaires au nom du peuple basque ?
Nous ne sommes plus sous FRANCO époque ou les basques ont combattu héroîquement le fascisme , si L ETA était sûr de son fait et avait le soutien du peuple basque , elle n ’en serait pas à quémander une trêve , en fait L ETA EST DE PLUS EN PLUS ISOLEE , et elle a besoin de redorer son blason et se donner une apparence démocratique et surtout elle essaie de faire porter une reprise des actions terroristes sur l état espagnol qui refuserait la main tendue .
Les partis indépendantistes , vitrines légales de l ETA , obtiennent des scores ridicules aux diverses élections , la grande majorité des basques apportent leur voix au parti autonomiste de droite le PNV et au PSOE ( socialiste ) .
Le pays basque dispose d un large statut d autonomie qui peut certes être amélioré , mais le parlement dispose de quasiment tous les pouvoirs ainsi que sa propre police , seule l’armée échappe à son contrôle alors s il reste quelque chose à NEGOCIER c’ est le droit à l autodermination , mais ce n ’est pas avec le terrorisme que ce droit pourra s ’exercer , au contraire car il rejette dans les bras de la droite , les basques qui en sont partisans mais qui réprouvent la violence ;
CE DROIT A L AUTODERMINATION ne pourra s’exercer que si le peuple basque l exige majoritairement en se mobilisant pacifiquement , en faisant pression sur les partis politiques basques afin qu’ils soient dans l obligation de porter cette revendication .
1. Déclaration d’ETA, "cessez-le-feu permanent et général", 11 janvier 2011, 11:52
8 janvier :
ETA isolée ?
http://www.youtube.com/watch?v=zvALZPkIICk&feature=player_embedded#!
http://www.youtube.com/watch?v=u3DsT2Vs5K4&feature=player_embedded#!
60000 celon les organisateurs, vu l’ampleur de la foule avec des chiffres à la française on serait pas loin des 150000-200000. A vous de juger.
Le PSOE est au pouvoir parce que la gauche basque est interdite.Le PSOE démocrate (qui torture) est élu grâce à un manquement fondamental à la démocratie. Quelle belle victoire. Si être 15 à 20% de la population c’est ne ps avoir de soutient que vous faut il monsieur du plan ZEN (zona especiale nord).
Sinon çà ne vous fait rien d’avoir el même discour que les fatchas du PP ?
Personne ne connaît l’histoire ici pour rappeller les faits...Franco avait tout ficellé avec les américain pour éviter que l’Espagne connaisse une révolution. Ne connaissez vouis pas la bunker, les discussions entre l’armée, l’église et le patronnat pour qu’ils mettent de l’eau dans leur vin mais en échange l’espagne n’exploserait pas etc.. J’ose esperer que c’est par ignorance, sinon vous n’etes qu’un triste personnage. c’est vrais Espagna monarquia una y grande est une democratie, ou on torture certe, (rapport amnistie internationale) ou 20% de la population est au chômage et ou les démocrates ceux sont enrichis comme des porc (spéculation fonciere démente) depuis le PACTE DE LA MONCLOA qui a vu tous els espoirs revolutionnaires s’écrouler. Les seules ou quasi qui on resisté à ce coup d’état bourgeois c’est la gauche basque ! les seuls qui n’ont pas baisé la main au roi c’est les TERRORISTES basques ! Alors dans la lutte des classes, dans l’affrontement à mort que mene les peuples je suis du côté de ma classe donc je dis VIVE LA GAUCHE BASQUE !VIVE LE PAYS BASQUE SOCIALISTE ! ET VIVE OCCITANIA !
Vous élucubrations sur le terrorisme me font doucement rigoler, on dirait la sarkozette et les impérialistes, mon grd pere aussi était un terroriste pendant la guerre et j’en suis FIER et HONNORE !
Je rajouterais SOLIDARITAT DAB LOS PRESOS DEUS GRAPO e DEU PCE(r)
E TANBEN A L’ESQUERRA REVOLUCIONÀRIA CATALANA E GALLIEGA, ANDALUZ E DE TOTS LOS PÒBLES OPPRIMITS
2. Déclaration d’ETA, "cessez-le-feu permanent et général", 11 janvier 2011, 18:48
Cette manifestation n’est en rien un soutien à l’ETA , elle est un soutien aux prisonniers basques dan les prisons françaises et espagnoles , dont les manifestants demandent le rapprochement ; y voir autre chose est malhonette ,d’ailleurs bil y a beaucoup de personnes agées dans la manif (pére , mére , grandmère , grand père de militants emprisonnés )qui sont trés critiques vis à vis de la France et de l’Espagne mais aussi de l’ETA et de sa position jusqu’auboutiste qui n’a améné que des emmerdements à la société basque (les catalans ont obtenu le même degré d’autonomie , le tout sans violence)
2. Déclaration d’ETA, "cessez-le-feu permanent et général", 11 janvier 2011, 13:10, par richard PALAO
JE CONNAIS PARFAITEMENT LA SITUATION ESPAGNOLE étant de père républicain espagnol , je m y rends régulièrement dans ma famille dont plusieurs membres sont adhérents du PCE , rien n excuse les méthodes terroristes pour imposer ses idées , oui je maintien que l ETA est isolée , la meilleure preuve c est qu OTEGI le chef de BATASUNA , lui demande de déposer les armes conscient que l ETA est en train de se couper de ses derniers soutiens et fait le jeu de la droite qui elle ne veut pas entendre parler d amélioration du statut et encore moins d’autodetermination
...ALORS TU PEUX TOUJOURS LANCER DE GRANDS SLOGANS AUSSI RIDICULES QU INEFFICACES CELA NE CHANGERA PAS LA REALITE : LES CRIMES DE L ETA SONT PROUVES ET INCONTESTABLES et ce n est pas parce que l on repète cent fois un mensonge que cela devient une vérité .
alors OUI a l autodermination au pays basque ENFIN débarassé des criminels de l ETA .
1. Gora Euskal Herria !, 11 janvier 2011, 15:04, par lo beret liure
Ça va te faire plaisir Monsieur l’Espagnoliste du PCE !...
MADRID (AFP) — Deux "collaborateurs présumés" de l’ETA ont été arrêtés mardi matin au Pays Basque espagnol (nord) et dans le sud-ouest de la France, au lendemain de l’annonce par le groupe indépendantiste basque armé d’un cessez-le-feu "permanent", selon les médias espagnols.
Interrogée par l’AFP, la garde civile espagnole n’était pas en mesure de confirmer cette information mardi matin et le ministère de l’Intérieur n’était pas immédiatement joignable.
Selon les médias, la garde civile a interpellé un premier collaborateur présumé de l’organisation à Zarautz, au Pays Basque espagnol, et une deuxième personne a été arrêtée de l’autre côté de la frontière, à Ciboure, dans le sud-ouest de la France.
"Nous félicitons la garde civile pour cette opération", a déclaré mardi matin sur la Radio nationale espagnole (RNE), le ministre basque de l’Intérieur, Rodolfo Ares.
Les deux personnes interpellées sont soupçonnées de faire partie de "l’appareil informatique" de l’ETA, concrètement d’apprendre aux nouveaux membres de l’organisation à utiliser l’outil informatique, selon les médias.
Ces interpellations ont lieu au lendemain de l’annonce par l’ETA d’un cessez-le-feu "permanent", "général" et "vérifiable" par la communauté internationale, une déclaration jugée "insuffisante" et pas assez convaincante par le gouvernement espagnol.
Responsable de la mort de 829 personnes en plus de quarante ans d’attentats pour l’indépendance basque, l’ETA était depuis plusieurs mois sous la pression de son bras politique interdit Batasuna pour annoncer un "cessez-le-feu".
http://forumdespeuplesenlutte.over-...
2. Gora Euskal Herria !, 11 janvier 2011, 15:53, par richard PALAO
s’il te plait ne me traite pas d "espagnoliste " qui est une expression xénophobe , de plus je ne suis pas membre du PCE , je suis français , d ’origine espagnol par mon père et ex membre du PCF .
JE ne me réjouis pas de l’arrestation de membres de l ETA en vérité cela ne me fait pas plus d effet que lorsque l on annonce l arrestations de délinquants .
Mais ton communiqué a un mérite il confirme ce que j ai dit : même BATASUNA abandonne l ETA et lui demande de déposer les armes . TOUS CES CRIMES POUR RIEN !!!
l ETA n est pas en position d’ exiger quoi que ce soit du gouvernement espagnol , ETA c’est mise elle même en marge de la société civile , il ne lui reste qu’une seule chose pour prouver sa bonne foi : LA DISSOLUTION ...
ETA : BASTA YA !!!
3. Un pas vers la paix, Gora Euskal Herria !, 11 janvier 2011, 19:12, par lo beret liure
Un pas vers la paix
L’organisation prend un engagement jamais atteint depuis sa création : celui d’un « cessez-le-feu général, permanent et vérifiable par des observateurs étrangers au conflit".
11/01/2011
Dans le communiqué qu’elle a fait parvenir hier en trois langues (basque, espagnol et anglais) à différents organes de presse, l’organisation ETA informe le Pays Basque de sa décision unilatérale de décréter un cessez-le-feu général, permanent et vérifiable par la communauté internationale.
C’est la première fois depuis 1959 (date de sa création) qu’ETA publie un communiqué en anglais. Jusqu’à présent, elle utilisait essentiellement l’euskara, et de rares fois l’espagnol. L’organisation ETA s’exprime cette fois-ci également en anglais, langue dans laquelle la déclaration de Bruxelles avait été faite.
Un appel international
ETA a choisi la chaîne de télévision britannique BBC pour faire connaître sa décision, en plus du quotidien Gara. L’organisation souhaite ainsi prendre à témoin la communauté internationale de sa volonté d’en terminer avec ce conflit armé qui dure depuis plus d’un demi-siècle.
L’engagement d’ETA
Après sa première intervention télévisée sur BBC le 5 septembre 2010 durant laquelle l’organisation annonçait avoir décidé en août 2009 l’arrêt de ses attaques armées, ETA prend un engagement jamais atteint depuis sa création : celui d’une trêve générale, permanente et vérifiable par des observateurs étrangers au conflit. Au fait des méfiances de plus en plus importantes à son égard à la suite des différents cessez-le-feu de ces treize dernières années, et afin de prouver sa volonté d’arriver à un scénario de résolution définitive du conflit, ETA accède à l’ensemble des demandes formulées par la Déclaration de Bruxelles et l’Accord de Gernika.
De Bruxelles à Gernika, le dialogue et la négociation
Rappelant les événements de ces derniers mois, ETA se réfère au début de son intervention à la Déclaration de Bruxelles. Dans celle-ci, de nombreuses personnalités internationales, connues pour leur implication dans des processus de paix comme en Afrique du Sud ou en Irlande, étaient intervenues pour la mise en place d’un processus de paix en Pays Basque, et avaient affirmé être prêtes à s’engager de manière active. Cette intervention avait eu lieu au Parlement de Bruxelles le 29 mars 2010, et avait créé au sein de la société basque l’espoir de voir des personnalités reconnues pour leur travail en matière de résolution de conflits s’intéresser au Pays Basque.
Cette Déclaration de Bruxelles avait été suivie six mois plus tard de l’Accord de Gernika, dans lequel de très nombreux acteurs politiques et sociaux du Pays Basque interpellaient les Etats français et espagnol d’un côté, et ETA de l’autre, afin qu’ils s’engagent dans le sens d’une situation de normalisation politique, sans violence.
Dans son communiqué, ETA répond de manière positive à ces deux appels, en précisant que la résolution du conflit politique s’obtiendra grâce au dialogue et à la négociation ; deux termes largement partagés au sein de la société basque cette dernière décennie.
Une période propice au changement
Alors que les médias espagnols assuraient à la mi-décembre que l’organisation annoncerait un cessez-le-feu avant Noël, c’est donc hier qu’ETA a décidé de rendre publique sa décision. Au lendemain de la manifestation massive de Bilbo où des dizaines de milliers de citoyens se sont rassemblées pour réclamer le respect des droits des prisonniers politiques basques, ETA a décidé d’intervenir en ce début d’année 2011, comme pour marquer la nouvelle année par le passage à une nouvelle phase, celle des discussions et de la résolution du conflit.
A quelques mois des élections municipales et forales dans l’Etat espagnol, et alors que la gauche abertzale a annoncé qu’elle allait créer à la fin du mois de janvier un nouveau parti politique avec des statuts qui lui permettront d’être présente à ces prochaines élections, ETA renvoie la pelote dans le camp de Madrid et de Paris, en confirmant son soutien à un processus sans violence ni ingérence.
Alors que le PSOE est confronté à une grave crise économique, et que son seul salut provenait de son activité répressive face à la « mouvance basque », M. Zapatero, chef du gouvernement espagnol, va maintenant être pris entre deux feux : d’un côté, ses opposants du Parti populaire vont lui demander de ne pas discuter avec la gauche abertzale, et de l’autre, les médiateurs internationaux vont l’inciter à répondre de manière positive à la chance historique de résoudre enfin ce conflit.
Quant à l’Etat français qui vient de franchir le pas d’envoyer une militante de Batasuna de nationalité française pour être jugée à Madrid en raison de ses idées politiques, il se retrouve lui aussi devant un choix : celui de continuer à nier l’existence même du Pays Basque en utilisant la machine répressive, ou celui de s’engager dans le processus en permettant aux habitants du Labourd, de la Basse-Navarre et de la Soule de décider de leur avenir.
Les prochaines étapes importantes
Cette annonce qui intervient à un moment clé permettra sans aucun doute de faire évoluer la situation.
Dans l’Etat espagnol, le PSOE et le PP risquent de tout faire pour maintenir la gauche abertzale dans l’illégalité jusqu’en juin prochain, afin de l’empêcher de se présenter aux élections, municipales en Euskadi, et forales en Navarre. La décision de la justice espagnole dans le procès contre l’Assemblée des élus du Pays Basque Udalbiltza, qui sera rendue dans les prochains jours, pourrait alimenter l’éventualité d’un processus de résolution. Mais les précédentes annonces de trêve de la part d’ETA ont plutôt apporté leur lot d’interpellations, convocations, incarcérations..., l’Etat espagnol préférant jouer la carte de la pression sur la gauche abertzale.
En ce qui concerne l’Etat français, en plein débat sur la réforme territoriale et alors que de nombreuses questions se posent localement quant à ses intentions vis-à-vis de l’avenir territorial du Pays Basque Nord, il sera intéressant de voir comment ses plus hauts dirigeants réagiront à la déclaration d’ETA. Le curseur de la répression témoignera là aussi de ses intentions quant à sa volonté de participer à la résolution du conflit.
Au niveau international, plus rien n’empêche les promoteurs de la Déclaration de Bruxelles de débuter leur difficile travail de médiation. La gauche abertzale, y compris ETA, ayant à présent répondu positivement aux demandes effectuées, la balle semble être à présent dans le camp des gouvernements français et espagnol.
Enfin, il paraît inévitable que c’est la société basque elle-même qui portera la lourde responsabilité d’amener ce processus de paix au bout. Le rapprochement opéré ces derniers mois entre Eusko Alkartasuna et la gauche abertzale, l’Accord de Gernika, la création d’un mouvement pour les droits civils et politiques en Pays Basque avec la présence de plusieurs acteurs politiques, syndicaux et sociaux, la manifestation d’envergure de samedi malgré l’absence notoire du PNV... Autant d’exemples qui donnent espoir en l’avenir.
Après le pas historique effectué par ETA, l’ensemble des mouvements politiques, sociaux et syndicaux du Pays Basque ont la responsabilité de se retrouver pour discuter en vue d’accords politiques qui permettront d’arriver à un processus d’autodétermination. Le PNV, qui s’est rapproché ces derniers temps du PSOE de Zapatero, voudra-t-il revenir aux conditions du processus de Lizarra-Garazi, durant lequel les abertzale se retrouvaient ensemble pour mettre en place les outils nécessaires à la construction du Pays Basque ? Quelles perspectives la nouvelle phase politique va-t-elle déclencher autour de la gauche abertzale ? Saura-t-elle rassembler afin de peser dans les futures négociations ? Il est certain que la déclaration d’ETA va faire bouger les lignes, à tous les niveaux.
Les clés du processus de paix
Selon Euskadi Ta Askatasuna, le processus à venir doit surmonter la situation de déni et de non-respect des droits. Il a pour objectif de répondre aux thèmes clés de la territorialité et de l’autodétermination, qui sont à la base du conflit.
La question des 800 prisonniers politiques basques et des milliers de réfugiés, tout comme celui de la reconnaissance de l’ensemble des victimes du conflit armé est, sans aucun doute, le point le plus sensible de ce processus. La démonstration de force de samedi à Bilbo en témoigne. L’intervention de médiateurs internationaux s’annonce pour cette question importante. Les accords qui ont été signés lors des précédents processus de paix seront aussi une aide pour les discussions entre les différents acteurs du conflit. En ce sens, les Accords de Loiola signés entre la gauche abertzale, le Parti nationaliste basque et le Parti socialiste d’Euskadi, qui dorment aujourd’hui dans un coffre-fort, vont pouvoir servir de référence pour les futures discussions qui vont être engagées.
LA DECLARATION D’ETA
ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, souhaite, par le biais de cette déclaration, faire connaître sa décision :
Ces derniers mois, de Bruxelles à Gernika, des personnalités de grande notoriété internationale et un grand nombre d’acteurs politiques et sociaux basques, ont défendu la nécessité d’offrir une solution juste et démocratique au conflit politique séculaire. ETA est pleinement en accord avec eux. La solution arrivera par le biais d’un processus démocratique, qui aura comme référence majeure la volonté du Peuple Basque, et le dialogue et la négociation comme outils pour y parvenir.
Le processus démocratique doit surmonter les tentatives de déni et d’affaiblissement des droits. Il doit également résoudre les thèmes de la territorialité et du droit à l’autodétermination, qui sont au coeur du conflit.
Il appartient aux acteurs politiques et sociaux basques d’arriver à des accords pour obtenir un consensus autour de la formulation de la reconnaissance du Pays Basque et son droit à décider en assurant la possibilité de développement de tous les projets politiques, y compris celui de l’indépendance.
Toutes les parties doivent s’engager à respecter les accords adoptés et les décisions prises par les citoyen(ne)s basques, en offrant des garanties et des moyens pour sa mise en oeuvre.
En conséquence :
ETA a pris la décision de faire une déclaration de cessez-le-feu permanent et général, vérifiable par la communauté internationale. Ceci est l’engagement fort d’ETA en vue du processus de solution définitive et de la fin de la confrontation armée.
C’est le moment d’agir avec une responsabilité historique. ETA lance un appel aux autorités de France et d’Espagne pour qu’elles mettent un terme définitif aux mesures répressives et à la négation du Pays Basque. ETA poursuivra son effort et sa lutte pour impulser et mener à terme le processus démocratique, jusqu’à obtenir une véritable situation démocratique en Pays Basque.
GORA EUSKAL HERRIA ASKATUTA ! GORA EUSKAL HERRIA SOZIALISTA !
JO TA KE INDEPENDENTZIA ETA SOZIALISMOA LORTU ARTE !
Pays Basque, le 8 janvier 2011
Euskadi Ta Askatasuna
E.T.A.
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